D'après SAINTENOY-SIMON, J. (1994):
Les anciennes prairies sont dans leur ensemble très nitrophiles. On y observe des vestiges de roselières, des bosquets d'aulnes et de saules.
Elles sont occupées par une végétation trés rudérale où dominent les orties et le gaillet gratteron. Deci, delà pointent des Iris pseudacorus, Primula elatior, Deschampsia cespitosa, Symphytum officinale est parfois très abondant.
Des fragments de roselières subsistent où l'on note Phragmites australis, Carex acutiformis, Galium aparine, Urtica dioica, Heracleum sphondylium, Angelica sylvestris, Epilobium angustifolium, Glyceria maxima, Epilobium hirsutum, Filipendula ulmaria, Cirsium palustre.
Des bouquets d'aulnes se dressent çà et là ainsi que des fourrés de Salix caprea et de très hauts Salix fragilis. Quelques Sambucus nigra et Prunus serotina sont disséminés.
Des vestiges de la végétation ancienne, ailleurs étouffée par les orties, se maintiennent dans les zones ouvertes comme les chemins. Lychnis flos-cuculi, Cirsium oleraceum, Juncus effusus, Scirpus sylvaticus, etc. s'y étendent.
Sparganium emersum, Cyperus fuscus ont été observés naguère dans le site.
Des aulnes ont été plantés à différents endroits au niveau d'anciennes friches.
D'après le PCDN de Grez-Doiceau (CIRCAETE. 1997 ou 1999)(?):
Site des « Friches de Pécrot Chaussée » (zones 1.3. à 1.6)
L'ensemble du site « Pécrot Chaussée » est situé entre la rue A. Hoslet et la rue de Florival. Il s'agit de biotopes combinant roselières et magnocariçaies avec une dominance du roseau, de la laîche aiguë, de la grande ortie, du gratteron, du cirse maraîcher,...
Le site couvre une surface de 10 hectares. Il se situe en contrebas des bois anciennement connus sous les noms de bois du Parc et bois Saint-Bernard.
Il est longé dans sa partie est par une peupleraie à sous-bois d'orties fortement influencée par la proximité de la rue Vanmeerbeek : des jardins s'étendent jusqu'à la plaine alluviale et différents aménagements ont eu lieu : chemins, station de pompage,...
Une partie importante du site consiste en des prairies abandonnées, rudéralisées et très nitrophiles. On y observe des vestiges de roselières et des bois d'aulnes et de saules. Au point de vue ornithologique, cette friche accueille la nidification d'une grande quantité de rousserolles verderolles. Le bruant des roseaux, le pouillot fitis, le coucou et le pic épeichette y sont régulièrement observés en période de nidification. Trois espèces de fauvettes y nichent également : les fauvettes des jardins, grisette et à tête noire. Elle constitue un lieu d'hivernage pour le râle d'eau. Le rossignol, la grive litorne, la locustelle tachetée, plus rares, y nichent peut-être.
Au Plan de secteur, le site est inclus dans une zone d'espace vert dont on a précisé la nature: zone naturelle d'intérêt scientifique et d'intérêt paysager. De plus, il est situé dans les limites du Parc Naturel Régional de la Dyle. Parallèlement, sa protection est renforcée du fait qu'il se trouve dans le périmètre de la Zone de Protection spéciale de l'Avifaune européenne.
On trouve, en bordure du site, une zone d'équipement communautaire et de services publics qui correspond à la zone de captage.
La roselière (zone 1.4) présente une prédominance du roseau et de la laîche aiguë. Elle est fortement rudéralisée et sa richesse florale est limitée par la concurrence d'espèces comme la grande ortie, les cirses, le gratteron,.... Elle s'étend sur une superficie d'environ 1,5 hectare. D'autres éléments typiques de milieu ouvert sont présents (zone 1.5) : une prairie humide à reine des prés située au nord et, au nord-est, une magnocariçaie à proximité des habitations. Toutes deux sont, elles aussi, fortement rudéralisées.
Localement, des arbustes envahissent le site au départ de massifs préexistants, c'est-à-dire à partir d'anciennes haies qui délimitaient des parcelles.
Au nord, une mare d'environ 500 m² en voie de comblement accueille de nombreuses espèces aquatiques. La massette a pris le pas sur d'autres espèces plus abondantes naguère, comme le plantain d'eau, le potamot et le jonc épars. A cette époque, les Amis du Parc de la Dyle y signalaient des pontes de crapauds communs, de grenouilles vertes et rousses, ainsi que de tritons.
Au sud, une aulnaie mésotrophe à laîches (zone 1.3) accueille les sources de la Petite Marbaise. L'aulne glutineux y est accompagné de saules et, au sol, on trouve essentiellement la laîche aiguë et la baldingère. On peut également noter la présence relativement abondante de la grande ortie et de ronciers.
A proximité, une magnocariçaie en cours de boisement présente encore une dominante de laîche aiguë.
Une aulnaie (zone 1.6), similaire à celle de la zone 1.3, est fortement dégradée. L'aulne glutineux y est accompagné en strate herbacée par la laîche aiguë et la grande ortie, comme espèces dominantes.