Situation générale: Cette ancienne sablière se trouve sur la rive gauche de l'Ourthe (située à 1,5 km), au sud du bois de Comblain. Elle est accessible par la petite route qui, de Géromont, se dirige vers la ferme de Tolumont ou vers Comblain-Fairon.
Comme ailleurs dans le Condroz, on y a exploité un dépôt de sables tertiaires logé dans une dépression du calcaire carbonifère; ce dépôt contient des débris de calcaire silicifié, bien visibles sur certaines pentes.
Description du site: Cette sablière comporte une excavation allongée dans l'axe est-ouest, le long de la petite route de Tolumont et, au nord, un replat couvert en majorité de callune et de pins. Ce site présente un intérêt esthétique indéniable, avec ses sables bigarrés, blancs, jaunes, ocres, associés à quelques niveaux argileux violacés.
Il peut être divisé en quatre parties:
- le fond de l'excavation, très humide en hiver et au printemps (surtout en 1995);
- une mare permanente, de 10 ares environ, qui occupe la partie occidentale de l'excavation;
- les talus, hauts d'environ 10 m, fortement érodés; certaines pentes sont fort pierreuses, les pierres s'accumulant en bas de pente;
- un replat surplombant la falaise nord, fortement colonisé par de jeunes pins. La partie dominant le nord-ouest de l'excavation est plus dénudée.
Fréquentation du site: Le site est très fréquenté: promeneurs, VTT, baigneurs en été. Le fond est par conséquent fort piétiné.
Présence de déchets: Le site est dépourvu de déchets, à l'exception d'un très petit dépotoir sauvage composé surtout d'inertes, jetés à partir du parking qui donne sur le sentier conduisant à la pièce d'eau.
Environnement du site: Bois (chênaie-hêtraie acidophile à myrtille et à canche), sauf au sud où se trouvent des terres agricoles.
A l'entrée du site et sur les bordures du chemin d'accès poussent Trifolium repens, Lotus corniculatus, Centaurium erythraea, Achillea millefolium, Senecio jacobaea, S. erucifolius, Picris hieracioides, Leontodon autumnalis, Tanacetum vulgare, Hieracium laevigatum/sabaudum, Origanum vulgare, Linum catharticum (abondant), Hypericum perforatum, Euphrasia cf. stricta, Daucus carota, Fragaria vesca,...
Le fond de l'excavation est progressivement envahi de jeunes pins, Salix caprea, Betula pendula, Quercus, Cytisus scoparius et Calluna vulgaris. On y trouve aussi Tussilago farfara, Hypochoeris radicata, Vicia cracca, Lotus corniculatus, Melilotus, Trifolium pratense, T. repens/hybridum, Centaurium erythraea, Epilobium angustifolia, Hypericum perforatum, Hieracium cf. laevigatum, Calamagrostis epigejos (en expansion), Agrostis capillaris, Deschampsia flexuosa,...
La mare, à l'eau profonde et turbide, ne présente guère d'intérêt botanique (Glyceria fluitans seulement); près de la mare poussent plusieurs espèces de joncs (Juncus effusus, J. conglomeratus, J. inflexus, J. articulatus, J. tenuis) et Ranunculus flammula. Présence de carpes.
La majorité des pentes, extrêmement érodées, sont tout à fait nues, à l'exception des parties basses colonisées par Tussilago farfara. Les endroits moins pentus sont envahis de ligneux; y poussent aussi quelques massifs de ronces, Pteridium aquilinum et parfois quelques touffes de jonc.
Le replat est fortement colonisé par de jeunes pins sylvestres, mais aussi par des bouleaux, Cytisus scoparius et Pteridium aquilinum. Calluna vulgaris y est abondante mais souffrait, avant les travaux de gestion commencés en hiver 1994-95, de l'envahissement par les ligneux. Présence de quelques touffes de Potentilla erecta.
La gestion du site a débuté au cours de l'hiver 1994-95: dégagement de la callune du replat et contrôle des ligneux dans le fond et sur certaines pentes.