Ce coteau sec présentait jadis un très grand intérêt biologique, mais la majeure partie a été perdu suite à l'exploitation des carrières. C'est ainsi que PETIT et RAMEAU (1978) écrivaient: "Nous ne citerons que pour mémoire le coteau situé sur la rive gauche du Geer entre Wonck et Eben. "Pachlaw" et "Croqué-Thier" y représentaient il y a à peine deux décennies, deux sites parmi les meilleurs de la région pour certaines espèces botaniques et entomologiques. On en trouvera un aperçu dans la publication n°7 de la Commission belgo-néerlandaise pour la protection de la Montagne-Saint-Pierre, pp. 125-129, (MARECHAL et PETIT, 1963). Hélas ! Les craintes formulées à cette époque ne se sont que trop durement réalisées. En quelques années, les exploitations de silex ont éventré ce magnifique coteau, ensevelissant sous les déblais de marne, les plantes les plus rares, les colonies d'Apidés et de Sphégidés et tant d'autres sujets d'études et de recherches passionnants. Maigre consolation : les propriétaires de ces carrières, l'exploitation terminée, leur ont accordé la destination de réserve naturelle actuellement gérée par les RNOB (NDLR : actuellement le site est une réserve naturelle 'du propriétaire'). Espérons qu'à la longue, ces affleurements de marne et de tuffeau se recoloniseront et qu'ils hébergeront à nouveau une flore et une entomofaune dignes d'intérêt".
Des relevés rapides effectués le 5 juillet 1991 sur des terrasses aux abords de la Tour d'Eben-Ezer, ont permis d'observer des arrhénathéraies calcicoles (Arrhenatherion) et des pelouses du type Mesobrometum (Mesobromion).
L'arrhénathéraie calcicole observée sur des déchets d'épinçage et sur des marnes rapportées rassemble : Arrhenatherum elatius, Brachypodium pinnatum, Holcus lanatus, Trisetum flavescens, Lotus corniculatus, Leucanthemum vulgare, Knautia arvensis, Origanum vulgare, Picris hieracioides, Vicia cracca, Hieracium sabaudum, Cruciata laevipes, Lathyrus pratensis, Plantago lanceolata, Agrimonia eupatoria, Astragalus glycyphyllos, Potentilla reptans, Crepis biennis, Rumex acetosa, Senecio jacobaea, Pimpinella major, Helianthemum nummularium, Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris, Melilotus alba, Dactylorhiza majalis, Dactylorhiza fuchsii,... Quelques espèces des lieux humides traduisent la présence de sols rétentifs en eau, établis sur la marne : Symphytum officinale, Eupatorium cannabinum, Filipendula ulmaria,... Un début de recolonisation forestière est entamé par Salix caprea, Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Viburnum opulus,...
La pelouse du Mesobromion regroupe Brachypodium pinnatum, Trisetum flavescens, Avenula pubescens, Centaurea scabiosa, Silene vulgaris, Agrimonia eupatoria, Lathyrus pratensis, Medicago lupulina, Knautia arvensis, Sanguisorba minor, Linum catharticum, Origanum vulgare, Galium verum, Inula conyzae, Ononis repens, Ophrys apifera,...
Les données faunistiques sont pour la plupart assez anciennes (années 1970-1990) et mériteraient d'être actualisées.
Les mammifères recensés à cette époque, principalement par Charles TIHON, sont le renard roux (Vulpes vulpes), le blaireau (Meles meles), l'hermine (Mustela erminea), la belette (M. nivalis), la fouine (Martes foina), l'écureuil roux (Sciurus vulgaris), le lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), le lièvre commun (Lepus europaeus), le hérisson (Erinaceus europaeus), le lérot (Eliomys quercinus),...
Les carrières souterraines hébergent quelques chauves-souris durant la période hivernale qui sont recensées régulièrement par les collaborateurs du groupe de travail Plecotus.
Parmi les oiseaux, on a signalé différents rapaces nocturnes comme la chouette hulotte (Strix aluco), la chevêche d'Athena (Athene noctua), l'effraye des clochers (Tyto alba), le hibou moyen-duc (Asio otus), et diurnes tels que le faucon crécerelle (Falco tinnunculus), l'épervier d'Europe (Accipiter nisus), la buse variable (Buteo buteo), et diverses autres espèces comme le pic vert (Picus viridis), le pic épeiche (Dendrocopos major), le pic épeichette ((Dendrocopos minor), le pic noir (Dryocopus martius), le rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), le rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), la grive musicienne (Turdus philomelos), le coucou gris (Cuculus canorus), le gobemouche gris (Muscicapa striata), le loriot d'Europe (Oriolus oriolus), la mésange à longue queue (Aegithalos caudatus), la mésange nonnette (Parus palustris) le grimpereau des jardins (Certhia familiaris), etc.
Le site héberge une population de crapaud calamite (Bufo calamita) dont les pontes ont été observées récemment dans la petite carrière de Romont (données du groupe de travail Aves-Rainne).
Sur le plan entomologique, le site présentait jadis, avant l'exploitation du coteau par les carriers, un très grand intérêt pour les hyménoptères, bien étudiés à l'époque par Jacques PETIT. Aucun inventaire détaillé n'a été réalisé depuis.