Sur les plateaux sont établies des plantations de résineux (Pinus sylvestris, Picea abies,...). D'autre part, de nombreuses essences d'arbres ou d'arbustes ont été introduites qui ajoutent au site un incontestable intérêt en tant qu'arboretum. Citons parmi ces essences : Cedrus atlanticus, Quercus palustris, Liquidambar styraciflua, Quercus rubra, Metasequoia glyptostroboides, Cryptomeria japonica, Liriodendron tulipifera, Acer negundo, Picea orientalis, Pseudotsuga menziesii, Taxodium distichum, Sequoiadendron giganteum, Abies grandis, A. nobilis, Tsuga heterophylla, Juglans nigra, Tilia tomentosa, Fagus sylvatica cv. atropunicea, etc.
D'après SOUGNEZ (1975) et des observations effectuées en août 1985 et en mai 1990, on peut distinguer par ailleurs :
- Sur les plateaux, en grande partie plantés, de vastes étendues de Pteridium aquilinum et de Rubus sp. d'où émergent quelques pieds de Convallaria majalis; des chênaies à bouleau envahies par Molinia caerulea, des chênaies-frênaies plus mésotrophes, riches en fougères (Athryrium filix-femina, Dryopteris filix-mas, D. carthusiana, D. dilatata) et en Milium effusum, Senecio ovatus, Brachypodium sylvaticum, ...
- Sur les pentes faibles, de belles frênaies également très envahies par des fougères (cf. supra) et qui rassemblent des plantes des sols riches et frais comme Lamium galeobdolon subsp. montanum, Myosotis sylvatica, Cardamine pratensis, Circaea lutetiana, Glechoma hederacea, Valerianana repens, Geum urbanum, Veronica montana, V. chamaedrys, Primula veris, etc. Urtica dioica et Poa trivialis y sont toujours présents. Une strate sous-arbustive, parfois importante y est dominée par Ribes rubrum.
- Sur les pentes abruptes :
* des chênaies à charme très fermées où seuls quelques Oxalis acetosella et Athyrium filix-femina se développent et qui, sur les colluvions de bas de pente, s'enrichissent en Lamium galeobdolon subsp. montanum, Polygonatum multiflorum, Geranium robertianum,...
* des chênaies et chênaies-hêtraies à Luzula sylvatica, groupement caractéristique des versants siliceux du Pays Meusien. Lonicera periclymenum, Vaccinium myrtillus, Deschampsia flexuosa y sont abondants. Blechnum spicant s'y installe parfois.
* des fragments de chênaies à Leucobryum glaucum.
- Dans les étroites plaines alluviales qui longent les ruisselets, des aulnaies fragmentaires où Chrysosplenium oppositifolium tapisse le sol, piqué de Cardamine pratensis, C. flexuosa, de divers nitrophytes et de quelques pieds du rare Carex strigosa. Sont présents également Viburnum opulus, Solanum dulcamara, Ribes rubrum.
- Dans les chemins et sur les voies de débardage, on note : Rumex sanguineus, Ranunculus flammula, Potentilla erecta, Carex remota, Prunella vulgaris, Juncus effusus, ...
- Dans le fond de la vallée du ruisseau d'Erpent, une succession de petites pièces d'eau dont certaines sont asséchées et comportent une végétation typique des atterrissements. Dans l'eau libre flotte Potamogeton natans et Nymphaea alba subsp. occidentalis. Les vases portent des espèces du Bidention comme Ranunculus sceleratus. Les espèces du Phragmition : Phragmites australis, Typha latifolia, Iris pseudacorus, Scirpus sylvaticus, Sparganium erectum contribuent à l'atterrissement. Ils sont accompagnés des hélophytes propres à ce type de milieu comme Epilobium hirsutum, Lythrum salicaria, Lycopus europaeus, ... Des fragments de cariçaies à Carex disticha sont à signaler également. Les buttes sont occupées par des filipendulaies et les diguettes sont colonisées par des plantes des prairies humides parmi lesquelles Lychnis flos-cuculi. Des saulaies à Salix caprea, S. cinerea, S. x multinervis occupent partiellement les vases.
PARENT (1980) a observé également Carex lepidocarpa ('étang en forêt'), très rare dans la région, ainsi que Myriophyllum spicatum, Poa chaixii, Sedum telephium subsp. telephium (naturalisé), Ranunculus aquatilis, ...
La vallée du ruisseau d'Erpent montre des prairies, quelques vieux vergers, des rideaux de saules blancs, des haies d'aubépine qui sont autant de refuges pour les oiseaux. Notons que le propriétaire a creusé dans les bois de petites mares où ont été introduites diverses plantes. Citons Schoenoplectus lacustris, Sparganium emersum, Sagittaria sagittifolia, Elodea canadensis, Ceratophyllum demersum, etc. Une station de Eleocharis acicularis pourrait cependant être indigène.