Cette ancienne carrière, à cheval sur les communes d'Engis et de Flémalle, a été ouverte dans le versant droit de la vallée du ruisseau des Awirs, en face du château d'Aigremont. On y a extrait du calcaire du Viséen de plusieurs formations lithostratigraphiques.
Ce grand site d'extraction, aux limites pas partout bien discernables sur le terrain, est aisément accessible à partir de la route (rue des Awirs) remontant la vallée du ruisseau des Awirs vers les villages des Awirs et de Gleixhe , ainsi qu'à partir de la rue des Fagnes où plusieurs sentiers et chemins mènent au secteur supérieur (départ près du garage Lejeune). Le site peut être divisé en plusieurs secteurs:
- L'excavation allongée dans l'axe NE-SW est limitée vers le nord-ouest par une longue falaise très élevée (plus de 40 m) qui comprend des parties en dalle et des parties fort irrégulières, davantage colonisées par la végétation. Sur cette paroi rocheuse ont été aménagées un nombre appréciable de voies d'escalade. Des sentiers, avec escaliers rudimentaires, permettent d'arriver à la base de plusieurs voies. Le fond est plat et occupé par une friche plus ou moins sèche selon les endroits.
- Un petit replat (appelé ici replat supérieur) domine la partie sud-ouest de l'excavation. Il est accessible notamment par la rue des Fagnes.
- Une zone ouverte supérieure s'étend au nord de l'excavation et au sud du vallon boisé où s'ouvre la grotte de Schmerling.
- Plusieurs zones boisées jouxtent l'excavation et la partie sommitale. Elles n'ont pas été prospectées de façon approfondie.
Quelques vestiges des anciennes infrastructures techniques subsistent à différents endroits.
L'excavation et ses abords supérieurs sont fort fréquentés: escalade, promenade, motos, site classé,... Le site est parcouru par un réseau de sentiers entretenus (avec escaliers rudimentaires aux endroits les plus raides), ainsi que par des pistes de motos. Plusieurs places à feu sont présentes dans le fond et sur le replat supérieur.
Malgré cela, le site est relativement propre. Pneus dans un bâtiment en ruine le long de la rampe descendant dans l'excavation et ça et là dans le site. Quelques tas d'inertes et de ferrailles apparents. Restes de pique-nique et places à feu. Hors site, un versage encore approvisionné (déchets divers) au début du vallon boisé. Présence de quelques piézomètres dans le fond de l'excavation (ancien versage?).
Le site est entouré de plusieurs zones boisées, notamment, vers le nord, le vallon où s'ouvre la grotte de Schmerling.
D'après A. REMACLE (2004): Dans le fond de l'excavation s'est développée une friche à Poa compressa, accompagné notamment de Lolium perenne et de Trifolium repens aux endroits les plus piétinés. Certaines parties sont toutefois dominées par Bromus erectus et/ou Arrhenatherum elatius ou encore Calamagrostis epigejos. Diverses autres plantes composent la strate herbacée: entre autres Sedum acre et S. album, Lotus corniculatus, Trifolium dubium, T. pratense, Daucus carota, Echium vulgare, Origanum vulgare, Galium mollugo, Knautia arvensis, Picris hieracioides, Hieracium bauhinii, Centaurea (Jacea) sp., Senecio jacobaea, Carex flacca, Festuca sp., Trisetum flavescens. La végétation des zones les plus humides de l'ancien radier comprend des plantes plus ou moins hygrophiles, telles que Juncus inflexus, J. effusus, J. conglomeratus, J. articulatus, Phragmites australis, Angelica sylvestris, Solanum dulcamara, Lycopus europaeus, Mentha sp., Veronica beccabunga, Scrophularia auriculata, Petasites hybridus, Eupatorium cannabinum, Cirsium palustre, Carex flacca, C. hirta, C. cuprina, Equisetum arvense. D'autres plantes à affinité forestière sont présentes, comme Campanula persicifolia, Bryonia dioica, Hieracium murorum et H. lachenalii.
Sur la falaise croissent diverses graminées: Bromus erectus, Melica ciliata, Festuca pallens (signalé par MELIN, 1996), Koeleria macrantha, Arrhenatherum elatius, Sesleria caerulea, Bromus sterilis, ainsi que Clematis vitalba, Cardaminopsis arenosa subsp. borbasii, Sedum album, S. acre, S. rupestre, Vicia tenuifolia, Echium vulgare, Teucrium scorodonia, Campanula rotundifolia, Centranthus ruber, Senecio inaequidens, Mycelis muralis, Rumex scutatus (qui colonise aussi les éboulis au pied de la paroi rocheuse), et diverses fougères (Asplenium trichomanes, A. ruta-muraria, Dryopteris filix-mas, D. dilatata, Polypodium vulgare (s.l.) et Cystopteris fragilis (MELIN, 1996).
Le replat supérieur, entouré çà et là d'arbustes, montre une végétation de pelouse relativement intéressante, composée de: Silene vulgaris, Helianthemum nummularium, Cardamine hirsuta, Cardaminopsis arenosa subsp. borbasii, Sedum album, S. acre, Sanguisorba minor, Lotus corniculatus, Ononis repens, Medicago sativa, Vincetoxicum hirundinaria, Echium vulgare, Thymus pulegioides, Campanula rotundifolia, Hieracium pilosella, H. bauhinii, Leucanthemum vulgare, Crepis polymorpha, Poa compressa, Koeleria macrantha (très abondante), Bromus erectus, B. hordeaceus, Arrhenatherum elatius,...
La zone ouverte supérieure comprend un groupement à Calamagrostis epigejos qui y constitue plusieurs grandes plages monotones, un groupement dominé par Arrhenatherum elatius et Trisetum flavescens, des ronciers, des massifs d'orties et des fourrés. Diverses plantes à fleurs, peu abondantes au total, poussent çà et là: Silene nutans, Hesperis matronalis, Lotus corniculatus, Vicia cracca, Medicago sativa, Trifolium medium, Lathyrus pratensis, Euphorbia esula, Origanum vulgare, Galium mollugo, Knautia arvensis,... A proximité de la paroi rocheuse subsistent quelques lambeaux de pelouse de faible surface, avec Bromus erectus, Koeleria macrantha, Trisetum flavescens, Festuca lemanii, Ranunculus bulbosus, Silene vulgaris, Pimpinella saxifraga, Lotus corniculatus, Thymus pulegioides, Galium pumilum, Leontodon hispidus,...
Des fourrés arbustifs se développent un peu partout, au pied de la falaise et dans le secteur sommital: il faut y noter la fréquence de Cornus sanguinea et la présence de quelques buissons de Rhamnus cathartica. Cytisus scoparius est abondant localement, en particulier dans le secteur supérieur où quelques espèces arbustives naturalisées sont observées (Cotoneaster horizontalis, Syringa vulgaris, Ligustrum ovalifolium, Sambucus nigra var. laciniata, Pyrus communis).