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G1.A17 - Chênaies-charmaies subatlantiques calciphiles

Systématique

Code WalEUNIS :G1.A17  -  Code EUNIS européen :  G1.A17
Nom WalEUNIS complet :Chênaies-charmaies subatlantiques calciphiles
Nom EUNIS français :Chênaies-charmaies subatlantiques calciphiles
Nom EUNIS anglais :Sub-Atlantic calciphile [Quercus] - [Carpinus betulus] forests
Phytosociologie :

Carici-Carpinetum Noirfalise 1984 syn. Querco-Carpinetum primuletosum veris Tüxen 1937

Niveaux supérieurs :G / G1 / G1.A / G1.A1

Intro

Brève description

Chênaies-charmaies sur sols bruns calcaires superficiels, dans des conditions relativement xériques. Le charme, les chênes et l'érable champêtre sont les essences co-dominantes. Elles peuvent être accompagnées d'une série d'autres essences, dont le frêne, le hêtre et les tilleuls. La flore arbustive est diversifiée et caractérisé par de nombreuses espèces calcicoles ([Viburnum lantana], [Ligustrum vulgare], [Euonymus europaeus], [Cornus mas]...). La strate herbacée, où l'on retrouve les groupes à large amplitude de la stellaire holostée et de l'anémone des bois ainsi que le groupe neutrophile de l'aspérule, est surtout caractérisée par des plages fréquentes de [Mercurialis perennis] et l'abondance des espèces calcicoles ([Primula veris], [Viola hirta], [Polygonatum odoratum], [Orchis mascula]...), typiques de la hêtraie calcicole (G1.66) ou des chênaies pubescentes (G1.71). Ces forêts appartiennent le plus souvent à la série de la hêtraie calcicole (unité G1.66 - code EUR 15 9150), dont elles peuvent être issues notamment par le traitement en taillis. Néanmoins, dans certains cas, il est probable que la dégradation soit telle qu'elle ne permette plus la réimplantation de la hêtraie. En outre, il existe des stations où le hêtre n'est vraisemblablement pas la végétation climacique :
- d'une part dans des conditions particulièrement xériques, intermédiaires avec la chênaie pubescente (« G1.71 - G1.A17 », pas d'équivalence avec une habitat de l'annexe I de la Directive Habitats) ;
- d'autre part sur les sols très instables (éboulis, coulées de graviers...), où le tilleul est particulièrement bien représenté, voire dominant, dans le peuplement ; ces variantes climaciques des pente plus ou moins xérophiles, très rares, sont des habitats prioritaires repris à l'annexe I de la Directive Habitats sous le code EUR 15 9180*. Ces formations, vue leur rareté, sont très peu décrites en Belgique, mais des formations calcicoles xérophiles à tilleul du même type sont décrites pour le Nord-Est de la France.
Etant donné les variations d'équivalence des chênaies-charmaies calciphiles, dans leur définition « wallonne » du terme, avec les habitats de l'annexe I de la Directive Habitats, il semblerait opportun de les scinder en deux, voire trois sous-unités : une première pour les chênaies-charmaies du métaclimax de la hêtraie (G1.A17a - code EUR 15 9150), une deuxième pour les variantes de pente à forte représentation du tilleul (G1.A17b - code EUR 15 9180*), et une éventuelle troisième sous-unité pour les variantes climaciques thermophiles se rapprochant des chênaies pubescentes (G1.A17c - pas de code EUR 15 correspondant).

Localisation en Région wallonne

Habitat développé sur les sols bruns calcaires superficiels et caillouteux, essentiellement rencontré en Calestienne et sur les coteaux calcaires des vallées mosanes (Meuse, Viroin, Lesse, Amblève, Vesdre...), avec des stations ponctuelles en Gaume, voire dans les rares affleurements calcaires de la Région Limoneuse

  • Limoneuse : ?
  • Condroz : rare (Meuse)
  • Fagne-Famenne : assez rare (Calestienne)
  • Ardenne : absente
  • Jurassique : assez rare

Ecologie

Physionomie

Forêts sur sol superficiel, dominées par le charme, les chênes et l'érable champêtre, voire par le tilleul, avec une flore arbustive diversifiée, comportant de nombreuses espèces calcicoles ([Viburnum lantana], [Ligustrum vulgare], [Euonymus europaeus]...). La strate herbacée, qui contient en outre les groupes de l'anémone et de l'aspérule ainsi que des plages de [Mercurialis perennis], se caractérise par la présence d'espèces calcicoles.

Synonymie avec la typologie CORINE

  • =équivalent 41.271 - Chênaies-charmaies xérophiles sur calcaire

Biotopes avec lesquels une confusion est possible

- Chênaies pubescentes occidentales et communautés apparentées (G1.71) : Chênaies présentant le plus de similarités avec les chênaies-charmaies calciphiles. Leur flore a un caractère calcicole et thermophile plus prononcé, et présente de nombreux éléments typiques des pelouses xérophiles, mais il est évident que cette unité forme un continuum avec les chênaies-charmaies calciphiles dans leurs variantes les plus sèches.

- Chênaies-charmaies famenniennes à phalangère (G1.A15b) : Chênaies-charmaies sur sols schisteux légèrement calcarifères, en pente, présentant des éléments communs avec les chênaies-charmaies calciphiles (groupes calcicoles, mais plus sporadiques, alisier torminal...), mais où les groupes acidophiles et acidoclines sont beaucoup mieux représentés.

CodeNom résumé WalEUNISCommentaires
F3.16Genévrières
G1.71Chênaies pubescentes occidentales
G1.A15bChênaies-charmaies xérophiles famenniennes

Habitats de la même série dynamique

CodeNom résumé WalEUNISRelationNom de la sérieCommentaires
E1.26Pelouses calcaires mésophiles et méso-xérophiles
F3.16bFormations à [Juniperus communis] sur sols calcaires
F3.1bFourrés thermophiles calcaires
H2.6bEboulis calcaires ombragés à [Gymnocarpium robertianum]
H3.4aFalaises intérieures suintantes calcaires avec et sans dépôts de tufs

Espèces

Espèces les plus fréquentes :

- ligneux : Quercus robur, Carpinus betulus, Acer campestre, Corylus avellana, Cornus sanguinea, Euonymus europaeus, Rosa arvensis, Fraxinus excelsior, Ligustrum vulgare, Viburnum lantana, Crataegus monogyna, Prunus spinosa, Clematis vitalba

- herbacées : Primula veris, Viola hirta, Mercurialis perennis, Arum maculatum, Hedera helix, Lamium galeobdolon, Potentilla sterilis, Rubus fruticosus


Groupes :

- les mieux représentés : laîche digitée, aspérule, lamier, anémone

- autres groupes bien représentés : hellébore

Législation

Directives européennes "Habitats"

RelationCodeNom Natura 2000Commentaires
#recouvrement partiel9150Hêtraies calcicoles
#recouvrement partiel9180Forêts de ravins et de pentes

Conservation

Mesures de gestion favorables

Pour les variantes climaciques par xérophilie ou par instabilité du sol, aucun facteur anthropique n'est normalement nécessaire au maintien de l'habitat. Pour les variantes les plus fréquentes, appartenant au métaclimax de la hêtraie calcicole, la gestion forestière (régime du taillis, du taillis sous futaie, plantations éventuelles de chêne... et martelages favorisant ces essences...) est à l'origine de la substitution de la hêtraie par les chênaies-charmaies calciphiles, sur lesquelles le hêtre pourrait revenir dans le cas d'un abandon de ces pratiques ; néanmoins, il est probable, dans certaines stations, que la dégradation soit telle que le hêtre ne puisse plus se réimplanter et que l'habitat soit pratiquement climacique.

Menaces potentielles

enrésinement

Divers

Auteurs des informations

WIBAIL

Commentaire de gestion

Correspondances avec les unités Natura 2000 : < 9150 pour les variantes du métaclimax de la hêtraie calcicole ; < 9180 pour les variantes sur sol instable dominées par le tilleul)