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352 - Vallée de la Soor

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Baelen, Eupen
Cantonnements DNF :Eupen, Verviers
Surface :39.78 ha
Coordonnées :X Lambert : 270685 - Y Lambert : 140226
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

A compléter

Carto

Régions naturelles

  • L0 - Ardenne
  • L2 - Ardenne septentrionale

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Membach39.78 haBAELENLIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Eupen0.07 haMalmédy
Verviers39.71 haLiège

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

A compléter

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Verviers, 11, rue de Dinant, 4800 Verviers (Tél. : 087/29.34.80 - Fax : 087/29.34.89).
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement d'Eupen 1, Haasstrasse 7, 4700 Eupen (Tél. : 087/85.90.20 - Fax: 087/55.71.70).

Biotopes

Biotopes WalEUNIS

CodeNomReprésentativitéSurfaceSource
G1.8Chênaies acidophiles

Biotopes Corine

CodeNomReprésentativitéSurfaceSource
41.11Hêtraies à luzule
51.2Tourbières hautes à molinie

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Plantes - Plantes supérieures
Carex canescens
Trientalis europaea
Plantes - Mousses
Leucobryum glaucum
Sphagnum spp.

Commentaires sur la faune

Intérêt ornithologique : les vieilles hêtraies qui subsistent dans les vallées de l'Hertogenwald ont un intérêt capital pour le pic cendré (Picus canus).

Intérêt entomologique : les Lépidoptères Nymhalis popula, Vanessa antiopa, V. atalanta, Steropes paniscus ont été trouvés jadis dans la vallée.

Commentaires sur la flore

Espèces protégées : Trientalis europaea, Sphagnum div. sp. Un hêtre exceptionnel existe à l'endroit de l'ancien guê.

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

Enrésinements.

Recommandations

Création d'une ZHIB (intérêt botanique, géomorphologique, ornithologique).
Elimination des épicéas.

Plan de gestion

A compléter

Accès du public

Chasse.
Accès sur les chemins.

Détails

Description physique

La Soor est issue de la Fagne des Deux Séries qui est formée dans son ensemble de tourbiàres dégradées à molinies (on y note cependant encore la présence de Carex limosa, C. pulicaris, C. lasiocarpa, Lycopodium annotinum). C'est un torrent fagnard typique. En été, la rivière est réduite à un mince filet d'eau. Lors des orages, elle peut se transformer en un torrent furieux. Le lit de la rivière est encombré de blocs de roche. Une grande partie de la vallée est enrésinée, mais des bois feuillus subsistent néanmoins çà et là. Le réseau hydrographique sup_rieur de la Soor a été fort transformé par un réseau de drainage (dont le fossé d'Eupen destiné à détourner les eaux du bassin de la Gileppe vers celui de la Helle).

Géomorphologie : (d'après PISSART) Pendant certaines périodes périglaciaires, les processus de gélifluxion et de ruissellement ont amené dans les vallées des matériaux très abondants. Le plus souvent, après les périodes périglaciaires, les cours d'eau se sont incisés dans les dépôts accumulés dans les fonds de vallée et ont dégagé des terrasses.
Ces terrasses de remblaiement périglaciaire résultent de solifluxion transversale (provenant des versants) et longitudinale (dans l'axe de la vallée).
Les coulées pierreuses des Hautes Fagnes constituent les formes les plus connues engendrées par ces déplacements longitudinaux. L'accumulation la plus importante est celle de la vallée de la Soor, dont les témoins s'étirent sur plus de 5 km dans l'axe de la vallée en attestant qu'en plusieurs endroits le colmatage a atteint 10 mètres d'épaisseur. Ce remblaiement a fauché vers l'aval de la vallée, les têtes de bancs du substratum.

Description biologique

Au 'Pont de la Soor' s'étendent, de part et d'autre de la rivière, d'immenses étendues de molinies. On y observe en outre Galium saxatile, Juncus squarrosus, Agrostis capillaris, Carex nigra, Juncus effusus var. compactus, Calamagrostis canescens, Digitalis purpurea, Deschampsia cespitosa, Potentilla erecta, Vaccinium myrtillus, Dryopteris carthusiana, Carex echinata, Luzula multiflora subsp. congesta, Calluna vulgaris, etc.
Dans les drains poussent Carex canescens, C. ovalis, C. echinata, Juncus bulbosus, Agrostis canina,...
Au pont de Hasebusch, peu d'espèces poussent sous les pessières (Vaccinium myrtillus, Pteridium aquilinum, Molinia caerulea), mais la régénération naturelle de l'épicéa est très importante.
Le long de la rivière, on note Glyceria fluitans, Molinia caerulea, Luzula sylvatica, Holcus mollis, Deschampsia flexuosa, Agrostis capillaris, Oreopteris limbosperma, Sphagnum sp. et Polytrichum commune,...
A hauteur du 'pierrier de la Soor', on trouve en abondance Trientalis europaea, dans une chênaie sessiliflore acidophile.
A quelques centaines de mètres en amont du pont de Berscheid, à l'endroit d'un ancien guê, la rivière coule dans la hêtraie. La banquette alluviale porte :
- dans la strate arborescente : Fagus sylvatica 4.4, Quercus robur 1.1;
- dans la strate arbustive : Fagus sylvatica 2.2, Rubus sp., Cytisus scoparius;
- au sol, Vaccinium myrtillus 1.2, Holcus mollis 1.2, Agrostis capillaris 2.2, Calamagrostis arundinacea 1.2, Deschampsia flexuosa 1.2, D. cespitosa +, Molinia caerulea 2.2, Oxalis acetosella 1.2, Luzula luzuloides 1.2, L. sylvatica 1.2, Carex echinata 1.2, C. pallescens +, C. pilulifera +, Blechnum spicant, etc. et Polytrichum formosum 1.2. La régénération de Fagus sylvatica est assez importante.
A cet endroit, le couvert forestier empêche le développement de la flore rivulaire qui est très peu abondante. Quelques aulnes sont présents.
Des coulées de sphaignes occupent les suintements en pied de versant.
La flore bryologique de la vallée est très intéressante. DE ZUTTERE (1970) y signale : Leucobryum glaucum, J. juniperoideum, Jamesoniella autumnalis, Scapania nemorosa, Hyocomium flagellare, Andreaea rupestris, A. rothii, Microlepidozia sylvatica, Sphagnum flexuosum, S. girgensohnii, S. auriculatum, S. subnitens, Oligotrichum hercynicum, Leptodontium flexifolium, Anastrophyllum minutum, Dicranum majus, ptilidium pulcherrinum, Solenostoma sphaerocarpum, Nardia compressa, Pohlia elongata, Nowellia curvifolia ainsi que les lichens Umbilicaris deusta, Sphaerophorus globosus.

Monument naturel

Pierrier formé de blocs de quartzite. La structure du pierrier montre sous les blocs de quartzites, une couche de 30 cm d'épaisseur de cailloux, reposant sur 3 m de limon jaunâtre, d'origine périglaciaire, qui recouvre la zone de désagrégation de la roche phylladeuse (COLLARD et BRONOWSKI, 1993).
Après que les coulées boueuses eurent envahi certaines parties de la vall_e, la rivière les a creusées progressivement et s'est encaissée. Des terrasses subsistent encore à une dizaine de mètres au-dessus du lit de la rivière.

Monument historique

Aucun monument.

Histoire du site

D'après Ferraris le site était jadis occupé par des landes (fagnes), des marécages et des bois.

Biblio

, 1972, La vallée de la Soor (Hautes-Fagnes) : compétence actuelle de la rivière, dépôts glaciaires ou périglaciaires., Compte rendu de l'excursion du 3 juillet 1971. Congrès Coll. U. Lg, 67 : 295-321, 4 fig.
, 1977, Guide du Plateau des Hautes Fagnes., Les Amis de la Fagne a.s.b.l., Verviers, 509 pp.
, 1970, Camp de Pâques 1969 au Mont Rigi du 9 au 14 avril 1969., Natura Mosana, 23 : 32-33.
, 1988, Réserve naturelle domaniale des Hautes Fagnes. Plan de gestion écologique., Fiche technique du secteur n°10, 53 pages.
, 1962, Carte des sols de la Belgique. Texte explicatif de la planchette d'Eupen 136E., Centre de cartographie des sols (IRSIA, Gent), 139 pages.
, 1975, Etude génétique, palynologique et minéralogique des dépôts périglaciaires de la vallée de la Soor (Hautes-Fagnes, Belgique)., Annales de la Société Géologique de Belgique, 98 : 415-439.
, 1967, Compte rendu de l'excursion du vendredi 10 juin 1966 : Liège -Nessonvaux - Louveigné - Theux - Baraque-Michel - Stavelot - Grand-Halleux - Baraque Fraiture - Laroche., Congrès Coll. U. Lg., 40 : 307-324.
, 1976, Les dépôts et la morphologie périglaciaire de la Belgique., In "Géomorphologie de la Belgique". Hommage au Professeur Paul Macar. Laboratoire de Géologie et de Géographie physique. Université de Liège, place du XX août, B-4000 Liège. Chapitre 8 : 115-135.

Divers

Sources

ZHIB

Répondants de l'information

SAINTENOY-SIMON, J. (1994)