La position fortifiée de Namur (P.F.N.) est un dispositif de protection mis en place à la fin du 19ème siècle et constitué de neuf forts établis de part et d'autre de la Meuse autour de Namur, ville qui occupait alors une position stratégique pour le déplacement des troupes. Ces forts ont été construits entre 1888 et 1892 sur les plans du général Henri Alexis Brialmont dans le but de défendre la neutralité de la Belgique à la suite de la guerre franco-allemande de 1870. Le matériau utilisé était assez révolutionnaire pour l'époque: du béton non-armé (et non pas de la maçonnerie comme c'était le cas pour les forts français notamment).
Quatre forts ont été installés au nord de Namur, en Hesbaye (rive gauche de la Meuse): il s'agit, de l'ouest vers l'est, du Fort de Suarlée, du Fort d'Émines, du Fort de Cognelée et du Fort de Marchovelette.
A l'ouest de Namur campe le Fort de Malonne qui domine la vallée de la Sambre, tandis plus au sud se trouve le Fort de Saint-Héribert (ou Fort de Wépion). Ces deux forts sont également situés en rive gauche de la Meuse.
Les trois autres forts sont tous localisés dans le Condroz à l'est de la Meuse: Fort de Dave, Fort d'Andoy et Fort de Maizeret, le plus éloigné de Namur, en direction de Liège.
Ces ouvrages militaires sont toujours bien présents dans le paysage malgré les vicissitudes de l'histoire et les nombreux bombardements et dynamitages qu'ils ont subi durant les deux guerres mondiales. Plusieurs de ces sites sont des propriétés privées, d'autres appartiennent à la Défense nationale. Le Fort de Malonne, propriété de la Région wallonne, est le seul à bénéficier actuellement d'un statut de protection officiel en tant que réserve naturelle domaniale.