Forêt mélangée à base de chêne pédonculé et/ou sessile, généralement accompagné de l'érable et du charme, tandis que le sous-bois ou le taillis comportent principalement le charme et le coudrier. Les bouleaux, le sorbier, le tremble et la bourdaine peuvent également être présents. L'érable peut, très rarement, dominer le peuplement (faciès G1.A8, généralement issu de plantations). La flore herbacée, quand elle est bien développée, comprend surtout des espèces des groupes de l'anémone, de la germandrée (notamment la houlque molle, très fréquente), et de la stellaire holostée, voire des groupes de la myrtille (variantes les plus pauvres) et du lamier jaune (variantes plus riches, intermédiaires avec les chênaies-frênaies neutrophiles de l'unité G1.A1b). La jacinthe peut être représentée, mais ne forme pas de larges plages comme elle peut le faire dans les chênaies-frênaies neutrophiles de l'unité G1.A1b. Ces habitats occupent les limons, parfois sableux ou caillouteux, reposant sur un substrat généralement siliceux. Ils se retrouvent par définition dans le domaine atlantique et dans la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen, et peuvent occuper deux types de stations en fonction de leur origine :
- G1.A1aa : Sur sol hydromorphe (pseudogley), notamment sur plateau limoneux, ou sur sol à très bonne réserve en eau (fonds de vallon, proximité de forêts alluviales, ...) : végétation climacique, caractérisée entre autres par une bonne représentation du groupe de la fougère femelle.
- G1.A1ab : Sur sols à drainage normal : forêt appartenant au métaclimax des variantes riches de la hêtraie acidophile atlantique (visées par la Directive Habitats sous le code EUR 15 9120). Le hêtre et le chêne sessile peuvent être bien représentés dans cette variante de l'habitat.
La distinction entre ces deux variantes n'est pas toujours aisée, notamment sur les plateaux limoneux, lorsque le drainage a des caractéristiques intermédiaires entre les conditions favorables et défavorables à la hêtraie (drainages « D », « d » et « h » sur la carte des sols).

Sur limons sableux ou caillouteux à drainage normal ou hydromorphes, reposant sur un substrat légèrement siliceux, dans le domaine atlantique.

• Limoneuse : fréquente
• Condroz : assez rare
• Fagne-Famenne : très rare (Fagne atlantique) ?
• Ardenne : absente
• Jurassique : absente

Forêt mélangée à base de chêne pédonculé et/ou sessile, généralement accompagné de l'érable et du charme, tandis que le sous-bois ou le taillis comportent principalement le charme et le coudrier. L'érable peut, rarement, dominer le peuplement (cfr G1.A8). La strate herbacée peut ou non être bien développée. Quand elle l'est, les groupes de l'anémone, de la germandrée et de la stellaire holostée sont généralement représentés, parfois accompagnés des groupes de la myrtille (variantes pauvres), de la fougère femelle ou du lamier (variantes riches).

• #recouvrement partiel 41.241 - Chênaies-charmaies nord-occidentales
• #recouvrement partiel 41.21 - Chênaies atlantiques mélangées à jacinthes

- Chênaies-charmaies acidoclines médio-européennes (G1.A1c) : Chênaies-charmaies présentant les mêmes caractéristiques générales, mais dans le domaine médio-européen. Il existe donc un continuum entre les unités G1.A1c et G1.A1a au niveau de la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen. Dans cette zone, la présence du groupe de la luzule blanche pourrait servir d'indicateur du caractère médio-européen de la chênaie-charmaie, mais son absence ne permet a contrario pas de tirer de conclusion.

- Variantes pauvres des chênaies-frênaies neutrophiles atlantiques (G1.A1b) : Chênaies également représentatives de la zone atlantique, mais présentant une plus grande diversité en essences ligneuses (présence fréquente du frêne, notamment), et des groupes d'espèces plus riches (bonne représentation du groupe du lamier, voire groupes de la ficaire, de l'aspérule...). Les variantes pauvres du G1.A1b forment un continuum avec les variantes riches du G1.A1a

- Chênaies-charmaies famenniennes à stellaire (G1.A15a) : Chênaies-charmaies développées sur des sols schisteux très superficiels ou des argiles à régime hydrique alternatif, provenant de la dégradation de schistes pour la plupart famenniens ; la flore de ces chênaies contient des groupes acidophiles et acidoclines, mais avec, en plus, une bonne représentation des groupes neutroclines et neutrophiles ; les risques de confusion entre G1.A15a et G1.A1a sont possibles dans la Fagne atlantique à l'occasion de placages limoneux peu épais ; néanmoins, l'unité G1.A15a est de loin la chênaie-charmaie la plus représentée en Fagne.

- Variantes riches des chênaies acidophiles atlantiques (G1.82) : chênaies atlantiques de substitution à caractère plus nettement acidophile, dont les variantes riches (avec les groupes de la germandrée, de la myrtille et de l'anémone) forment un continuum avec les variantes pauvres et non climaciques des chênaies-charmaies acidoclines.

- Variantes riches des chênaies pédonculées à bouleau atlantiques (G1.81) : Chênaies atlantiques climaciques à caractère plus nettement acidophile, dont les variantes riches (avec les groupes de la germandrée, de la myrtille et de l'anémone) forment un continuum avec les variantes pauvres et climaciques des chênaies-charmaies acidoclines.

Espèces les plus fréquentes :

- ligneux : Quercus robur, Quercus petraea, Acer pseudoplatanus, Fagus sylvatica, Betula pendula, Sorbus acuparia, Carpinus betulus, Corylus avellana, Frangula alnus

- herbacées : Anemone nemorosa, Luzula pilosa, Convallaria majalis, Maianthemum bifolium, Holcus mollis, Hedera helix, Lonicera periclymenum, Teucrium scorodonia, Pteridium aquilinum, Deschampsia flexuosa, Vaccinium myrtillus, Rubus fruticosus, (Lamium galeobdolon)


Groupes :

- les mieux représentés : anémone, germandrée

- autres groupes bien représentés : stellaire holostée

- groupes préférentiels des variantes plus riches : fougère femelle

- groupes préférentiels des variantes plus pauvres : myrtille

Non pertinent pour les variantes climaciques sur sol hydromorphe. La gestion forestière (régime du taillis, du taillis sous futaie, plantations de chêne ou d'érable et martelages favorisant ces essences, ...) est par contre à l'origine des chênaies-charmaies de substitution de la hêtraie.

- enrésinement
- passage d'engins provoquant un tassement du sol lors de l'exploitation forestière
- drainage (chênaies-charmaies sur sols hydromorphes)
- eutrophisation (notamment par ruissellement ou inondation d'eaux eutrophisées), entraînant la dominance d'espèces concurentielles non typiques de l'habitat ([Urtica dioica], [Galium aparine], [Glechoma hederacea]...)

WIBAIL

correspondances avec unités Natura 2000 : < 9120 pour les variantes appartenant au métaclimax de la hêtraie (G1.A1ab)