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Synonymes : | Français : Lucane cerf-volant Néerlandais : Vliegend hert Anglais : Stag beetle Allemand : Hirschkäfer |
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Groupe biologique : | Animaux / Invertébrés / Insectes / Coléoptères / Autres coléoptères |
Le Lucane cerf-volant est le plus grand de nos coléoptères. Il est protégé aux échelles wallonne et européenne. Il se développe dans le bois mort en contact avec le sol. C'est une espèce forestière thermophile bien implantée dans la vallée de la Meuse même en zone périurbaine plus ouverte. Le nombre très restreint de données récentes pourrait indiquer son recul majeur dans notre région. Une enquête est lancée en 2012 pour combler cette lacune.
Si vous pensez avoir vu récemment ou anciennement ce grand coléoptère, n'hésitez pas à l' encoder sur notre module d'encodage ou sur votre site d'encodage habituel.
Le mâle possède des mandibules hypertrophiées qui, par leur forme, rappellent les bois du cerf. La femelle se distingue facilement du mâle par sa plus petite taille et ses mandibules courtes. Tant le mâle que la femelle ont la tête, le pronotum et les pattes noires. Les mandibules du mâle sont rougeâtres, tandis que celles de la femelle sont noires. Les élytres des deux sexes sont lisses et brillantes, de couleur variable allant du brun foncé au brun rougeâtre. La taille est aussi variable et comprise entre 31-72 mm pour les mâles et 25-43 mm pour les femelles.
Risque de confusion :
La petite biche (Dorcus parallelipipedus L., Coléoptères, Lucanidae) peut être confondue avec la femelle du lucane cerf-volant. Elle s'en distingue par une taille généralement plus petite comprise entre 15 et 35 mm, des élytres noires, mates et finement granuleuses. Les bords externes des élytres sont parallèles sur les 2/3 antérieurs, ce qui lui confère un aspect de « parallélépipède ». Enfin, l'identification pourra être confirmée par la présence d'une seule épine sur les tibias postérieurs alors que le lucane cerf-volant en possède 2 ou 3.
Visualisation des critères de distinction entre le lucane et la petite biche :
Télécharger le flyer de présentation de l'espèce (PDF-837 ko)
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2b du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèces menacées en Wallonie). Cette protection implique l'interdiction :
Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
Voir aussi les modalités de déclaration de la capture accidentelle ou de la mise à mort accidentelle de spécimens d'une des espèces strictement protégées (Article 2 quater) et les modalités de déplacement à brève distance d'espèces, nids ou oeufs menacés d'un danger vital immédiat ou vers un centre de revalidation (Article 2 sexies).
Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 9 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 25) que cette espèce est une des espèces de référence pour la définition de sites Natura2000.
Convention de Berne, annexe 3 : Toute exploitation de la faune sauvage énumérée à l'annexe III est réglementée de manière à maintenir l'existence de ces populations hors de danger. Ces mesures comprennent notamment: a) l'institution de périodes de fermeture et/ou d'autres mesures réglementaires d'exploitation; b) l'interdiction temporaire ou locale de l'exploitation, s'il y a lieu, afin de permettre aux populations existantes de retrouver un niveau satisfaisant; c) la réglementation, s'il y a lieu, de la vente, de la détention, du transport ou de l'offre aux fins de vente des animaux sauvages, vivants ou morts.
Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 : espèce dont l'habitat doit être protégé.
Distribution en Belgique : | Flandre, Bruxelles, Wallonie Sources :Thomaes A., Kervyn T., Beck O. & Cammaerts R., 2007. Distribution of Lucanus cervus in Belgium : surviving in a changing landscape (Coleoptera : Lucanidae). Rev.Ecol.(Terre Vie), suppt.10, 2008, pp.147-152 |
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Statut de présence : | Re : reproduction Sources :Thomaes A., Kervyn T., Beck O. & Cammaerts R., 2007 |
Distribution en Europe : | Toute l'Europe moyenne : du sud de la Suède au sud de l'Espagne et de la Grèce, du sud du Royaume-Unis. A l'est, l'espèce est présente jusqu'en Ukraine et en Lettonie. Sources : Harvey D. J., Gangé A.C., Hawes C. J., Rink M., 2011. Bionomics and distribution of the stag beetle, Lucanus cervus (L.) across Europe, Insect Conservation and Diversity, 4, pp. 23-38 |
Distribution en Wallonie : | L'espèce est bien établie dans la vallée de la Meuse de Huy à Liège et dans un cercle de 20 km autour de Liège. De petites populations isolées sont réparties sur le reste du territoire : le long de la vallée de la Haine, dans la vallée de la Lesse, en Lorraine, et à Namur. Par manque de données d'observation, le statut de ces populations est très incertain. |
Ecologie : | Cette espèce que l'on croyait à l'origine limitée aux massifs forestiers se rencontre aussi dans nos régions dans des milieux périurbains arborés tels que les jardins, parcs, vergers, haies, arbres isolés et talus arborés bien exposés situés à proximité de grands bois. Son implantation réussie dans plusieurs villes européennes (Bruxelles, Londres, Bonn, ...) témoigne de son adaptivité. Rink (2006) la considère comme une espèce synanthrope. Elle est saproxylophage, la femelle pond dans le sol à proximité de bois feuillu en décomposition, enterré ou en contact avec le sol : souches, tronc d'arbres voire billes de chemin de fer ou dépôt de plaquettes de bois. Les larves s'y développent durant 3à 6 ans. Après transformation en chrysalide en automne, l'adulte passe l'hiver dans sa loge. Il émerge de la mi-mai à la mi-août, avec un pic à la mi-juin pour les mâles et début juillet pour les femelles. |
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Tendance : | RG : régression |
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Commentaires : | Le nombre très limité de données récentes pourrait être la conséquence conjointe d'une régression récente et d'une sous-détection. Une enquête est en cours pour pallier à ce manque de données récentes. |
Espèce menacée : | Oui |
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Statut : | VU : vulnérable |
Liste : | NE |
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