Le site comprend deux anciennes carrières de calcaire situées dans un environnement boisé. Celles-ci étaient traitées auparavant dans deux fiches descriptives distinctes (SGIB n° 510 "Carrière du Batis d'Haurt" et n° 542 "Batis d'Haurt").
La petite carrière au nord est reprise dans l'inventaire des carrières et sablières de Wallonie (A. REMACLE, 1999) comme site d'intérêt moyen, faible ou nul (fiche Lx593/10). Elle montre une colonisation forestière par Salix caprea, Quercus robur, Fraxinus excelsior, Corylus avellana, Viburnum lantana, Prunus spinosa, Cornus sanguinea, Crataegus monogyna, Sambucus racemosa, S. nigra, Daphne mezereum (plusieurs sur la pente), Rubus sp. La végétation herbacée comporte Urtica dioica, Moehringia trinervia, Potentilla neumanniana (falaise), Vicia sepium, Geranium robertianum, Lamium album, Stachys sylvatica, Galium aparine, Valeriana repens, Hieracium lachenalii, Arum maculatum, Listera ovata (quelques pieds), Asplenium trichomanes (falaise),... Les lambeaux de pelouse occupés par une flore intéressante sont minuscules: Helleborus foetidus, Sanguisorba minor, Fragaria vesca, Euphorbia cyparissias, Origanum vulgare, Leontodon hispidus, Hieracium pilosella, Carex flacca, Brachypodium pinnatum,...
En 2001-2002, sur base de relevés effectués par P. LIMBOURG et M. PAQUAY, on pouvait y distinguer les groupements suivants :
- des fourrés à Prunus spinosa, Crataegus monogyna, Clematis vitalba, Viburnum lantana,...;
- des taillis calcicoles à Corylus avellana, Quercus petraea et en sous-bois Listera ovata, Daphne mezereum, etc. ;
- une pelouse mésophile à Brachypodium pinnatum, Carex flacca, Euphorbia cyparissias, etc. ;
- des ourlets mésophiles à Trifolium medium, Origanum vulgare et Clinopodium vulgare ;
- une plantation de Pinus sylvestris.
La carrière sud, la plus étendue, est aussi la plus visitée en raison de ses richesses floristiques et entomologiques reconnues. Cette carrière fait l'objet d'un suivi régulier de la flore orchidologique et des Lépidoptères rhopalocères. Les pelouses et leurs bordures ont été inventoriée en 2001-2002 par BISTEAU (2007). Cet auteur y a observé :
- de nombreuses espèces caractéristiques des pelouses calcicoles mésophiles à mésoxérophiles telles que Anthyllis vulneraria, Avenula pubescens, Brachypodium pinnatum, Briza media, Carex caryophyllea, Carex flacca, Carlina vulgaris, Centaurea scabiosa, Echium vulgare, Epipactis atrorubens, Epipactis muelleri, Euphorbia cyparissias, Festuca lemanii, Galium verum, Gentianella germanica, Gymnadenia conopsea, Helianthemum nummularium, Hieracium lachenalii, Hieracium murorum, Hieracium pilosella, Hippocrepis comosa, Hypericum perforatum, Inula conyzae, Linum catharticum, Listera ovata, Lotus corniculatus, Luzula campestris, Melampyrum arvense, Ononis repens, Ophrys insectifera, Origanum vulgare, Picris hieracioides, Pimpinella saxifraga, Plantago media, Polygala comosa, Potentilla neumanniana, Prunella laciniata, Ranunculus bulbosus, Sanguisorba minor, Scabiosa columbaria, Seseli libanotis, Teucrium botrys, Teucrium chamaedrys s.l., Thymus pulegioides, etc. ;
- des espèces de lisières et ourlets: Agrimonia eupatoria, Aquilegia vulgaris, Astragalus glycyphyllos, Clinopodium vulgare, Digitalis lutea, Helleborus foetidus, Hypericum hirsutum, Origanum vulgare, Trifolium medium, Vincetoxicum hirundinaria, Viola hirta;
- des espèces de prairies pâturées mésohygrophiles comme Achillea millefolium, Ajuga reptans, Cardamine pratensis, Cirsium arvense, Plantago lanceolata, Ranunculus acris, Taraxacum sp., Trifolium hybridum, Trifolium pratense, Veronica chamaedrys;
- des espèces de prairie de fauche comme Alchemilla xanthochlora, Anthriscus sylvestris, Arrhenatherum elatius, Galium verum, Knautia arvensis, Lathyrus pratensis, Leucanthemum vulgare, Malva moschata, Phleum pratense, Rhinanthus minor, Rumex acetosa, Tragopogon pratensis, Vicia cracca, ...;
- quelques espèces typiques des forêts calcaricoles à tendance submontagnarde, comme Actaea spicata, ici en situation marginale (lisière arbustive), Stachys alpina, Daphne mezereum, Mercurialis perennis, Carex digitata, etc.;
- divers arbustes dont Betula pendula, Clematis vitalba, Cornus mas, Corylus avellana, Cotoneaster horizontalis, Crataegus monogyna, Quercus robur, Salix caprea, Sambucus nigra, Symphoricarpos albus var. laevigatus, Viburnum lantana.
Quelques fragments de pelouses sèches se maintiennent au bord du chemin qui longe la lisière sud du site. BISTEAU (2007) y a noté Allium oleraceum, Bellis perennis, Bromus erectus, Bromus hordeaceus, Bromus sterilis, Carum carvi, Centaurea jacea s.l., Convolvulus arvensis, Dactylis glomerata, Festuca rubra, Genistella sagittalis, Prunus spinosa, Trifolium dubium, Trifolium montanum, Trisetum flavescens, etc.
La faune entomologique de la carrière sud est d'une diversité remarquable eu égard sa superficie assez réduite. Ainsi, pour ce qui est des Lépidoptères rhopalocères, on y a observé pas moins de 45 espèces au cours de la dernière décennie (données GT Lycaena). Une présence assez originale est celle du damier noir Melitaea diamina dont une population existe dans le fond de la carrière. Elle est sans doute liée à celle de Valeriana repens, une des plantes nourricières favorites de sa chenille. C'est une espèce assez localisée, que l'on rencontre plus habituellement dans les milieux humides.