Le Bois de Wérimont est situé en Calestienne et occupe un méandre de la Lomme (bassin de la Lesse).
Il couvre un promontoire en cône tronqué entièrement constitué de calcaires givétiens, ayant un diamètre maximum de 750 m à la base, laquelle se trouve à 165 m d'altitude.
D'après TANGHE (1971), les versants ont une pente qui varie de 5 à 35%. Les sols sont de type brun calcaire argilo-caillouteux à Mull, localement de type rendzinoïde à Mull calcique. Le versant sud apparaît très abrupt et rocheux, le sol très superficiel étant pauvre en matière organique. Le sol du plateau est également brun calcaire argilo-caillouteux à Mull, mais relativement frais à cause du pouvoir rétentif de l'argile de décalcification. La banquette alluviale est constituée d'alluvions limono-argileux méso-polytrophes.
Le sous-sol héberge quelques phénomènes karstiques dont deux grottes dont les entrées se trouvent sur le versant sud-ouest de la colline: la grotte préhistorique (appelée aussi Trou de l'Ambre) et le Trou du Faisan (voir SGIB n° 1700 et 1701).
Le Bois de Wérimont a été étudié par TANGHE (1971) qui y a réalisé plusieurs transects sur les flancs ouest et sud-ouest du site. Cet auteur y a distingué notamment :
- une hêtraie calcicole à cornouiller mâle et laîche des montagnes, composée d'une futaie pratiquement pure de Fagus sylvatica et d'un bas taillis comportant entre autre Cornus mas mais pratiquement dépourvu en Carpinus betulus. La strate herbacée renferme Carex digitata, Carex montana, Primula veris, Aquilegia vulgaris et aussi Polygonatum odoratum, Helleborus foetidus, Vincetoxicum hirundinaria, Cephalanthera damasonium, etc.
- une chênaie-charmaie calciphile à jonquille, se présentant sous la forme d'un taillis fermé dominé par Carpinus betulus et Quercus robur avec en sous-bois Cornus mas, Arum maculatum, Ranunculus auricomus, Cardamine pratensis, Narcissus pseudonarcissus,... Cette dernière espèce caractérise bien la chênaie-charmaie des plateaux et pentes douces calcaires de la Calestienne, groupement secondaire qui s'est substitué très largement à la hêtraie calcicole.
- une chênaie-charmaie xérothermophile, taillis peu elevé et clair, comportant le rare Quercus pubescens ainsi que Cornus mas, Viburnum lantana, Sorbus torminalis, Sorbus aria, Pyrus communis, Rhamnus cathartica, etc. La strate herbacée est dominée par Hedera helix en nappe et Polygonatum odoratum.
- une chênaie-charmaie traitée en taillis sous futaie, occupant les colluvions calcaires à humus doux du flanc sud, avec Quercus robur, Corylus avellana, Carpinus betulus, etc. En sous-bois, Arum maculatum, Carex digitata, Anemone nemorosa, Viola reichenbachiana, Hedera helix, Primula veris, Narcissus pseudonarcissus, etc.
- une chênaie-frênaie alluviale riche en orme, avec dans la strate arborée Fraxinus excelsior, Quercus robur, Acer pseudoplatanus, Ulmus campestris, Ulmus laevis, et dans la strate arbustive Corylus avellana, Sambucus nigra, Euonymus europaeus,... Les herbacées comprennent au printemps Allium ursinum, Corydalis solida, Anemone ranunculoides, Gagea lutea, et en été, essentiellement Lamium galeobodolon.
Les grottes hébergent quant à elles pas moins de 10 espèces de chauves-souris, dont certaines sont devenues très rares de nos jours. Cet intérêt a justifié leur classement comme cavité souterraine d'intérêt scientifique (voir SGIB 1700 et 1701).