Le sous-sol de faciès diestien (composé de sables grossiers jaune chamois à rouge brun, de silex, de grès limoniteux et de poudingue de Renaix repose sur le Bastonien. Le lédien manque. Le sol des sommets est souvent décoloré par les eaux riches en acides humiques et recouvert de rognons de silex.
Les Bois du Pottelberg, du Mont de Rode et le Brakelbos dominent la région sud. Du relief tourmenté du sud descendent plusieurs ruisseaux appartenant au bassin de la Dendre. Ceux du versant Nord dépendent directement du bassin de l'Escaut. Au point culminant du Pottelberg (157 m) se croisent les deux principales lignes de crêtes de la région; l'une orientée d'ouest en est, l'autre du nord au sud. La disparition des landes à bruyères peut être partiellement imputée à l'exploitation du sable dans la région, exploitation suivie de plantations de pins, de peupliers et d'un reboisement naturel.
Comme le souligne CARTON et al. (1984), la région relève du district phytogéographique brabançon et en possède donc naturellement les principales caractéristiques.
Selon SOUGNEZ (1974), le Brakelbos est une hêtraie-chênaie silicole qui relève de la sous-association typique (Fago-Quercetum petraeae typicum) et de la sous-association Leucobryum glaucum (Fago-quercetum petraeae leucobryetosum).
Le bois de la Houppe constitue, selon ce même auteur, une chênaie mixte secondaire à bouleaux de la sous-association humide à Blechnum spicant (Querco petraeae-Betuletum blechnetosum).
Les données qui suivent, sont reprises du travail de CARTON et al. (1984). Bien qu'elles ne concernent pas exclusivement site décrit dans la présente fiche, elles en illustrent néanmoins les potentialités globales.
Le couvert végétal des sommets est caractérisé par des essences ligneuses telles que le Pin sylvestre (Pinus sylvestris), le Chataignier (Castanea sativa), le Hêtre (Fagus sylvatica) et diverses espèces de chênes (Quercus sp) constituant des bois bien aérés. Bouleaux (Betula pendula), Sorbiers des oiseleurs (Sorbus acuparia), Mérisiers (Prunus avium), Cerisiers à grappes (Prunus padus), Noisetiers (Corylus avellana), et Aubépines à un style (Crataegus monogyna), ... s'y intègrent parfois en sous bois, le plus souvent en lisière. A l'orée de ces bois, le sol est tapissé de fougères, de Myrtille (Vaccinium myrtillus), de Bruyères (Calluna vulgaris), de diverses espèces de potentilles (Potentilla sp).
De belles hêtraies plurispécifiques s'étendent sur de vastes zones moins élevées. Le Chêne pédonculé (Quercus robur), le Chêne sessile (Quercus petraea), le Chêne d'Amérique (Quercus rubra), le Frêne (Fraxinus excelsior) sont notamment présents.
Le sous-bois généralement pauvre accepte cependant l'existence discrète du Houx (Ilex aquifolium), du Sureau noir (Sambucus nigra), du Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), de ronces et fougères (principalement Pteridium aquilinum). Avril et mai voient s'épanouir d'immenses tapis de Jacinthes des bois (Hyacinthoides non-scripta) dans lesquels, ci et là, surgit le jaune éclatant des Jonquilles (Narcissus pseudonarcissus).
Les versants bien exposés, les vieux taillis, les bords de ruisselets, les chemins forestiers et les clairières permettent la prolifération d'espèces telles l'Anémone sylvie (Anemone nemorosa), la Primevère élevée (Primula elatior), la petite Pervenche (Vinca minor), la Ficaire (Ranunculus ficaria), la Moscatelline (Adoxa moschatellina), les deux Dorines (Chrysosplenium alternifolium et C. oppositifolium), l'Ail des ours (Allium ursinum), la Cardamine amère (Cardamine amara), diverses espèces de violettes, etc.
Les autres saisons apportent leur éventail de plantes; parmi les plus typiques et les plus intéressantes, nous citerons : la Bugle rampante (Ajuga reptans), la Véronique des montagnes (Veronica montana), la Sanicle (Sanicula europaea), la Lysimaque des bois (Lysimachia nemorum), la Balsamine des bois (Impatiens noli-tangere), la Digitale pourpre (Digitalis purpurea), etc.
La bruyère du Brakelbos abrite, entre autre, un Staphylin peu commun, Bledius femoralis, inféodé à ce type de milieu (H. Bruge, 1990, in litt.), notons aussi l'existence de landes à bruyère dont la colonisation tant végétale qu'animale est typique (ex. bruyère du Brakelbos)