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Une preuve "indiscutable" de la présence d'un lynx au sud de la Belgique

Un lynx a été photographié dans la Vallée de la Semois le 27 août dernier, corroborant des indices récoltés depuis février dernier et indiquant que le grand félin semble être établi au sud de la Belgique. L'espèce protégée avait pourtant disparu depuis plusieurs centaines d'années dans nos contrées.

maarten_CCstrictLe 27 août dernier, un piège photographique d'un particulier a révélé de manière indiscutable la présence d'un lynx dans la Vallée de la Semois.

L'auteur du cliché a averti l'asbl Landschap, qui récolte les observations de grands prédateurs en Flandre, mais reçoit également des témoignages d'observations réalisées en Wallonie. Elle a immédiatement prévenu le Service public de Wallonie. La qualité du cliché permet aux scientifiques du SPW de confirmer plusieurs  des indices récoltés depuis février dernier indiquant la présence de ce grand félin dans cette partie de notre territoire. Ces observations sur plusieurs mois permettent par ailleurs de considérer que ce lynx n'est pas de passage, mais semble bien établi en Wallonie.

Qui est le lynx?

C'est un animal solitaire, dont les mâles et femelles ne se retrouvent que pour la reproduction. La femelle élève seule ses jeunes. Les jeunes quittent le territoire familial pour créer leur propre territoire dès l'adolescence. Les proies principales du lynx sont les rongeurs, les lièvres et les ongulés (surtout le chevreuil). Son domaine vital s'étend sur plusieurs centaines de km². C'est un chasseur à l'approche et à l'affût très discret et excessivement difficile à observer. Il ne représente aucun danger pour l'homme qu'il prend soin d'éviter, raison pour laquelle les observations de lynx sont excessivement rares.

Historique du lynx en Wallonie

Le lynx a disparu de nos contrées depuis plusieurs centaines d'années. Des observations ponctuelles ont été réalisées ces 20 dernières années sans preuve aussi indiscutable que la photo prise le 27 août dernier. On ne peut pas encore parler de population établie, mais d'une succession d'observations sporadiques qui, compte tenu de la discrétion de l'animal, constitue un signe encourageant pour une éventuelle recolonisation des forêts wallonnes. Le SPW entend poursuivre les observations afin de récolter de nouveaux indices, notamment génétiques, permettant de déterminer l'origine de l'animal. Plusieurs programmes de réintroduction de cette espèce, qui avait complètement disparu d'Europe occidentale, ont eu lieu en France et en Allemagne notamment. Elle est intégralement protégée que ce soit au niveau européen (Directive Habitats) ou wallon.

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