"Environ 8.000 agriculteurs, soit la moitié des agriculteurs wallons, sont actuellement engagés dans l'agri-environnement. C'est-à-dire qu'ils respectent certaines règles pour promouvoir une meilleure symbiose entre le travail de l'homme et la nature", a expliqué la Direction Générale de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et de l'Environnement (DGARNE), mardi, à Theux, lors de la présentation du septième livre de la collection Agrinature.

La présentation de l'ouvrage "Rencontres... Au coeur des prairies de haute valeur biologique" était l'occasion pour la DGARNE et les spécialistes de revenir sur l'agri-environnement.

Pour Thierry Hance, professeur au centre de recherche de l'UCL sur la biodiversité, le terme d'agri-environnement est assez nouveau puisque auparavant, agriculture et biodiversité étaient considérées comme deux termes antagonistes. "Aujourd'hui, on se rend compte que l'agriculture est un facteur de création de biodiversité. C'est d'ailleurs pour cette raison que près de 50% des agriculteurs wallons se sont engagés dans un programme d'agri-environnement", explique Thierry Hance.

Pour Pierre Luxen, représentant d'Agra-Ost qui accompagne et conseille les agriculteurs désireux de s'engager dans l'agri-environnement, il est important que ces méthodes agri-environnementales, accessibles à tous les pays membres de l'Union, puissent être adaptées en fonction de la localisation de l'exploitation.

La ferme de Fancheumont à Theux est d'ailleurs un centre de référence et d'expérimentation en la matière. L'ensemble de l'exploitation familiale répond aux critères d'agri-environnement. "Nous, agriculteurs, faisons en sorte de rendre service à la nature en creusant par exemple des mares ou encore en conservant nos arbres et haies", souligne Jacques Janssen, agriculteur à la ferme.

Photo : BdM