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126 - Marais d'Harchies-Hensies-Pommeroeul

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Bernissart, Hensies
Cantonnements DNF :Mons
Surface :568.04 ha
Coordonnées :X Lambert : 100942 - Y Lambert : 128412
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Localisé en Hainaut occidental, ce vaste complexe marécageux, sans doute l'un des plus remarquables de toute la Région wallonne, s'étend dans la vallée de la Haine, entre Bernissart et Hensies, tout contre la frontière française. Il trouve principalement son origine dans des effondrements miniers au début du 20ème siècle, entrainant la formation de cuvettes qui furent ensuite inondées par contact avec la nappe phréatique. Couvrant actuellement plus de 570 ha et en grande partie protégé, le site se distingue par une très grande diversité d'habitats aquatiques, amphibies et terrestres dont certains ont une valeur patrimoniale exceptionnelle. Les plans d'eau sont entourés de denses phragmitaies inondées, qui comptent parmi les plus vastes du territoire. Elles sont bien connues pour accueillir une faune spécialisée dont de nombreux oiseaux et insectes rares et menacés. La zone comporte aussi des magnocariçaies, des fossés à hottonie des marais, des typhaies, des mares à utriculaires, des vasières, des saussaies rivulaires, des aulnaies et saulaies marécageuses, des prairies humides et pâtures inondables, des terrils et friches thermophiles, et bien d'autres milieux encore. Les marais d'Harchies constituent un refuge pour une avifaune d'exception avec notamment le grand cormoran nicheur depuis 1994, plusieurs espèces de grèbes et de hérons dont le grand butor et le bihoreau, le busard des roseaux, de nombreux canards et fuligules, le râle d'eau, la gorgebleue à miroir blanc, la bouscarle de Cetti, etc. Le site héberge également de nombreuses plantes rares voire exceptionnelles pour la région. Les insectes ne sont pas en reste, notamment les libellules dont c'est l'une des stations les plus riches, et les hyménoptères aculéates dont le peuplement est réputé pour ses nombreux éléments rares.

Carto

Régions naturelles

  • E1 - Basse-Haine

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Bernissart312.61 haBERNISSARTHAINAUT
Hensies227.98 haHENSIESHAINAUT
Pommerœul25.66 haBERNISSARTHAINAUT

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Mons566.97 haMons

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Classement des "Mares de Rivage" (4,79 ha) le 18 juillet 1978.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Oui  Communes Oui  Région Oui  Autres publics Non

Sites protégés

Code du siteNom du siteSurface
115Marais d'Hensies557,06 ha

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Eliomys quercinusOuiNonPrésenceP. Anrys
Eptesicus serotinusOuiOuiPrésenceP. Anrys
Myotis mystacinus/brandtiiPrésenceP. Anrys
Neomys fodiensOuiNonPrésenceP. Anrys
Pipistrellus pipistrellusOuiOuiPrésenceP. Anrys
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter nisusOuiNonNicheur (4 nids)2020Divers obs.
Acrocephalus arundinaceusOuiOuiNicheur possible2004Divers obs.
Acrocephalus palustrisOuiNonNicheur (> 17 cantons)2020Divers obs.
Acrocephalus schoenobaenusOuiOuiNicheur (max. 73 cantons)2020BDivers obs.
Acrocephalus scirpaceusOuiNonNicheur (max. 302 cantons)2020BDivers obs.
Alcedo atthisOuiNonNicheur (3 cantons)2020Divers obs.
Anas clypeataOuiOuiNicheur (max. 8 couples)2020ADivers obs.
Anas creccaNonOuiNicheur irrégulier2020Divers obs.
Anas penelopeNonNonNicheur (1 couple)2003D. Verroken
Anas querquedulaOuiOuiNicheur irrégulier (max. 3 couples)2020Divers obs.
Anas streperaOuiNonNicheur (max. 22 couples)2020ADivers obs.
Ardea cinereaOuiNonNicheur (149 nids)2020BDivers obs.
Athene noctuaOuiNonNicheur2020Divers obs.
Aythya ferinaOuiOuiNicheur2020Divers obs.
Aythya fuligulaOuiNonNicheur2020Divers obs.
Botaurus stellarisOuiOuiNicheur probable (1 couple)2005P. Anrys
Cettia cettiOuiNonNicheur (max. 49 cantons)2020ADivers obs.
Circus aeruginosusOuiOuiNicheur (max. 2 couples)2020Divers obs.
Cuculus canorusOuiOuiNicheur2020Divers obs.
Dendrocopos minorOuiNonNicheur2020Divers obs.
Egretta garzettaOuiNonNicheur depuis 20082020ADivers obs.
Emberiza schoeniclusOuiOuiNicheur (> 80 cantons)2020BDivers obs.
Falco subbuteoOuiNonNicheur2020Divers obs.
Fulica atraNonNonNicheur (> 110 nids)2020BDivers obs.
Gallinula chloropusOuiNonNicheur (> 40 cantons)2020Divers obs.
Hippolais polyglottaOuiNonNicheur2005Divers obs.
Ixobrychus minutusOuiOuiNicheur (max. 3 couples)2020ADivers obs.
Larus canusOuiOuiNicheur (6 nids)2020ADivers obs.
Larus ridibundusOuiOuiNicheur (50 nids)2020ADivers obs.
Locustella luscinioidesOuiOuiNicheur possible (1 couple)2005Divers obs.
Locustella naeviaOuiNonNicheur (max. 19 cantons)2020BDivers obs.
Luscinia megarhynchosOuiNonNicheur (> 13 cantons)2020Divers obs.
Luscinia svecicaOuiNonNicheur (> 60 antons)2020ADivers obs.
Netta rufinaOuiNonNicheur (max. 2 couples)2020ADivers obs.
Nycticorax nycticoraxOuiNonNicheur2020ADivers obs.
Oriolus oriolusOuiOuiNicheur (> 20 cantons)2020Divers obs.
Pernis apivorusOuiNonNicheur (1 nid)2020Divers obs.
Phalacrocorax carboOuiNonNicheur (max. 269 nids)2020ADivers obs.
Podiceps cristatusOuiNonNicheur (> 45 nids)2020Divers obs.
Podiceps nigricollisOuiNonNicheur2020Divers obs.
Porzana pusillaOuiNonNicheur (2019)2019Divers obs.
Rallus aquaticusOuiNonNicheur (> 50 cantons)2005ADivers obs.
Remiz pendulinusOuiNonA nichéP. Anrys
Riparia ripariaOuiNonA nichéP. Anrys
Saxicola rubicolaOuiNonNicheur (1-5 couples)2020Divers obs.
Streptopelia turturOuiOuiNicheur (20 cantons)2020Divers obs.
Strix alucoOuiNonNicheur2020Divers obs.
Tachybaptus ruficollisOuiNonNicheur (> 25 nids)2020Divers obs.
Tadorna tadornaOuiNonA nichéP. Anrys
Vanellus vanellusOuiNonNicheur (3 nids)2020Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Bufo calamitaOuiOuiReproduction2008P. Dupriez
Ichthyosaura alpestrisOuiNonPrésence - Reproduction2004Divers obs.
Lissotriton helveticusOuiNonPrésence - Reproduction2004Divers obs.
Lissotriton vulgarisOuiNonPrésence - Reproduction2004Divers obs.
Pelophylax lessonaeOuiNonPrésence - Reproduction2004Divers obs.
Triturus cristatusOuiOuiPrésence - Reproduction2004Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Zootoca viviparaOuiNonPrésence - Reproduction2004Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Poissons
Anguilla anguillaNonOuiP. Anrys
Cobitis taeniaOuiOuiP. Anrys
Leucaspius delineatusOuiNonP. Anrys
Lota lotaOuiOuiP. Anrys
Misgurnus fossilisOuiOuiP. Anrys
Pungitius pungitiusNonNonP. Anrys
Rhodeus sericeusOuiOuiP. Anrys
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Apatura iliaNonNon2006GT Lycaena (L. Verroken)
Callophrys rubiNonNon
Nymphalis polychlorosNonNon2018Divers obs.
Invertébrés - Insectes - Libellules
Aeshna isocelesOuiOuiAG.T. Gomphus
Brachytron pratenseOuiOuiAG.T. Gomphus
Coenagrion pulchellumOuiOuiAG.T. Gomphus
Crocothemis erythraeaNonNonAG.T. Gomphus
Lestes barbarusNonNonCG.T. Gomphus
Leucorrhinia pectoralisOuiOuireprod. depuis 20122020Divers obs.
Libellula fulvaOuiNonAG.T. Gomphus
Orthetrum brunneumNonNon2006GT Gomphus (Th. Paternoster, L. Verroken)
Sympecma fuscaOuiNon2013AG.T. Gomphus
Sympetrum flaveolumNonNonAG.T. Gomphus
Sympetrum fonscolombiiNonNonAG.T. Gomphus
Invertébrés - Insectes - Coléoptères
Agonum lugensP. Anrys
Agonum viridicupreumP. Anrys
Anisosticta novemdecimpunctata2000J.-F. Godeau et al.
Aromia moschataP. Anrys
Cetonia aurataP. Anrys
Dorcus parallelipipedusP. Anrys
Hippodamia tredecimpunctata2000J.-F. Godeau et al.
Hydrous piceusP. Anrys
Obrium cantharinumP. Anrys
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Metrioptera roeseliiP. Anrys
Oedipoda caerulescens2013P. Anrys
Platycleis albopunctataP. Anrys
Invertébrés - Insectes - Diptères
Anasymia interpunctaP. Anrys
Parhelophilus versicolorP. Anrys
Tropidia scitaP. Anrys
Invertébrés - Araignées
Argiope bruennichiP. Anrys
Argyroneta aquaticaP. Anrys
Invertébrés - Mollusques
Vertigo antivertigo2010G. Lheureux
Vertigo moulinsiana2010BT. Paternoster, G. Lheureux
Invertébrés - Annélides
Hirudo medicinalisP. Anrys
Plantes - Plantes supérieures
Butomus umbellatusP. Anrys
Carex paniculataP. Anrys
Carex pseudocyperus2020Divers obs.
Centaurium pulchellumP. Anrys
Cyperus fuscusL.-M. Delescaille
Dactylorhiza incarnataP. Anrys
Dactylorhiza praetermissa1999P. Dupriez
Dryopteris cristataP. Anrys
Epipactis helleborineAbondant2013P. Anrys
Hottonia palustrisP. Anrys
Najas marina2020C. Delmarche
Nuphar luteaP. Anrys
Nymphaea albaP. Anrys
Oenanthe fistulosaP. Anrys
Potamogeton trichoides2020P. Anrys,C. Delmarche
Rumex maritimusP. Anrys
Sagittaria sagittifoliaP. Anrys
Salix atrocinereaP. Anrys
Samolus valerandi2020L.-M. Delescaille, C. Delmarche
Schoenoplectus tabernaemontaniP. Anrys
Thelypteris palustrisP. Anrys
Typha angustifolia2020Divers obs.
Utricularia australis2020C. Delmarche
Zannichellia palustrisP. Anrys
Plantes - Mousses
Riccia fluitansP. Anrys
Algues
Chara aspera2020C. Delmarche
Chara globularis2020C. Delmarche

Commentaires sur la faune

Vers: Hirundo medicinalis, espèce protégée, est fréquente dans les marais (source : Vincent Swinnen, 1999).

Mollusques: Acroloxus lacustris, Vertigo moulinsiana, Vertigo antivertigo, Vertigo pygmaea.

Arachnides: Argiope bruennichi, Argyroneta aquatica.

Odonates: Aeshna isosceles, Brachytron pratense, Coenagrion pulchellum, Crocothemis erythraea, Lestes barbarus, Libellula fulva, Sympecma fusca, Sympetrum fonscolombii, Sympetrum flaveolum, Sympetrum meridionale.

Orthoptères: Platycelis albopunctata, Metrioptera roeselii, Oedipoda coerulescens,...

Hémiptères: Ranatra linearis.

Lépidoptères rhopalocères: une vingtaine d'espèces signalées dont deux sont intéressantes pour la région : Apatura iris et Leptidea sinapis.

Diptères: Anasimya interpunctata, Eristalis aeneus, Neoscia dispar, Parhelophilus versicolor, Tropidia scita.

Coléoptères: Dytiscus sp. (3 spp.), Cybister lateralimarginatus, Hydrous piceus, Obrium cantharinum, Aromia moschata, Aphelocnemia nebulosa, Dorcus parallelipipedus, Agonum lugens, A. viridicupreum, Cetonia aurata, etc.

Poissons : Anguilla anguilla, Esox lucius, Cyprinus carpio, Abramis brama, Leucaspius delineatus, Rhodeus sericeus amarus, Rutilus rutilus, Scardinius erythrophtalmus, Tinca tinca, Cobitis taenia, Misgurnus fossilis, Ictalurus nebulosus, Lota lota, Gasterosteus aculeatus, Pungitius pungitius, Perca fluviatilis ont existé ou existent encore dans le site.

Reptiles: Zootoca vivipara.

Amphibiens: Rana temporaria, Rana esculenta, Rana lessonae, Bufo bufo, Triturus cristatus, Triturus vulgaris, Triturus helveticus, Triturus alpestris.


Mammifères: Vulpes vulpes, Mustela putorius, Mustela erminea, Mustela nivalis, Lepus capensis, Sciurus vulgaris, Eliomys quercinus, Ondathra zibeticus, Arvicola terrestris, Neomys fodiens, Pipistrellus pipistrellus, Myotis mystacinus, Eptesicus serotinus.

Oiseaux nicheurs: Tachybaptus ruficollis, Podiceps cristatus, Anas strepera, Aythia ferina, Aythia fuligula, Asio otus, Athene noctua, Rallus aquaticus, Picus viridis, Dendrocopos major, Dendrocopos minor, Luscinia megarhynchos, Luscinia svecica, Acrocephalus arundinaceus, Acrocephalus palustris, Acrocephalus scirpaceus, Acrocephalus schoenobaenus, Locustella naevia, Cettia cetti, Podiceps nigricollis, Ixobrychos minutus, Remiz pendulinus, Netta rufina, Botaurus stellaris, Circus aeroginosus, Falco subbuteo), Locustella luscinioides, etc.


Commentaires sur la flore

Phanérogames (données P. Anrys, C. Delmarche et L.-M. Delescaille 1984-2011): Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Aegopodium podagraria, Aesculus hippocastanum, Agrostis canina, Agrostis capillaris, Agrostis gigantea, Agrostis stolonifera, Aira praecox, Alchemilla glabra, Alisma plantago-aquatica, Alnus glutinosa, Alopecurus geniculatus, Alopecurus myosuroides, Alopecurus pratensis, Anagallis arvensis, Angelica sylvestris, Anthemis cotula, Anthoxanthum odoratum, Anthriscus sylvestris, Apera spica-venti, Apium nodiflorum, Arctium lappa, Arctium minus, Arenaria serpyllifolia, Armoracia rusticana, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Asplenium scolopendrium, Aster salignus, Athyrium filix-femina, Atriplex patula, Avena sativa, Azolla filiculoides, Ballota nigra, Bellis perennis, Berteroa incana, Berula erecta, Betula pendula, Betula pubescens, Bidens cernua, Bidens frondosa, Bidens tripartita, Bromus hordeaceus, Bromus sterilis, Bryonia dioica, Butomus umbellatus, Calamagrostis canescens, Calamagrostis epigejos, Callitriche hamulata, Callitriche obtusangula, Calluna vulgaris, Caltha palustris, Calystegia sepium, Capsella bursa-pastoris, Cardamine hirsuta, Cardamine pratensis, Carduus crispus, Carex acuta, Carex acutiformis, Carex arenaria, Carex cuprina, Carex disticha, Carex hirta, Carex ovalis, Carex paniculata, Carex pseudocyperus, Carex riparia, Carex spicata, Carex vulpina, Castanea sativa, Centaurea jacea s.l., Centaurium erythraea, Centaurium pulchellum, Cerastium fontanum, Cerastium semidecandrum, Ceratophyllum demersum, Chaerophyllum temulum, Chelidonium majus, Chenopodium album, Chenopodium glaucum, Chenopodium polyspermum, Chenopodium rubrum, Circaea lutetiana, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Cirsium vulgare, Clematis vitalba, Conium maculatum, Convolvulus arvensis, Conyza canadensis, Cornus sanguinea, Coronopus didymus, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Crepis capillaris, Cynoglossum officinale, Cynosurus cristatus, Cyperus fuscus, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Dactylorhiza praetermissa, Datura stramonium, Daucus carota, Dipsacus fullonum, Dittrichia graveolens, Dryopteris cristata, Dryopteris filix-mas, Echinochloa crus-galli, Echium vulgare, Eleocharis palustris, Elodea nutallii, Elymus arenarius, Elymus repens, Epilobium angustifolium, Epilobium ciliatum, Epilobium collinum, Epilobium hirsutum, Epilobium obscurum, Epilobium palustre, Epilobium parviflorum, Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Epilobium tetragonum subsp. tetragonum, Epipactis helleborine, Epipactis palustris, Equisetum arvense, Equisetum fluviatile, Equisetum palustre, Erodium cicutarium, Eupatorium cannabinum, Euphrasia officinalis subsp. rostkoviana, Festuca lemanii, Festuca pratensis, Festuca rubra, Filipendula ulmaria, Fragaria vesca, Fraxinus excelsior, Galega officinalis, Galeopsis bifida, Galeopsis tetrahit, Galinsoga parviflora, Galium aparine, Galium palustre, Galium uliginosum, Geranium dissectum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria maxima, Gnaphalium uliginosum, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Herniaria glabra, Hieracium lachenalii, Hieracium pilosella, Holcus lanatus, Hottonia palustris, Humulus lupulus, Hydrocharis morsus-ranae, Hypericum maculatum, Hypericum perforatum, Hypochaeris radicata, Inula conyzae, Iris pseudacorus, Juglans regia, Juncus acutiflorus, Juncus articulatus, Juncus bufonius, Juncus compressus, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Juncus inflexus, Juncus tenuis, Kickxia elatine, Lactuca serriola, Lamium album, Lamium purpureum, Lapsana communis, Lathyrus pratensis, Lemna gibba, Lemna minor, Lemna minuta, Lemna trisulca, Leontodon autumnalis, Leucanthemum vulgare, Ligustrum vulgare, Linaria vulgaris, Lolium perenne, Lolium remotum, Lotus pedunculatus, Luzula campestris, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Lysimachia nummularia, Lysimachia vulgaris, Lythrum salicaria, Malus sylvestris, Malva sylvestris, Matricaria discoidea, Matricaria maritima subsp. inodora, Medicago lupulina, Melilotus albus, Mentha aquatica, Mentha arvensis, Mercurialis annua, Milium effusum, Myosotis arvensis, Myosotis cespitosa, Myosotis ramosissima, Myosotis scorpioides, Myosotis sylvatica, Myosoton aquaticum, Myriophyllum spicatum, Najas marina, Nuphar lutea, Nymphaea alba, Odontites vernus, Oenanthe aquatica, Oenanthe fistulosa, Oenothera biennis, Papaver x hungaricum, Pastanica sativa, Petasites hybridus, Phalaris arundinacea, Phleum pratense, Phragmites australis, Picris echioides, Picris hieracioides, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Plantago major, Plantago media, Poa annua, Poa nemoralis, Poa palustris, Poa pratensis, Poa trivialis, Persicaria amphibia, Persicaria hydropiper, Persicaria lapathifolia, Persicaria mitis, Persicaria maculosa, Polygonum aviculare, Fallopia japonica, Populus alba, Populus canescens, Populus x canadensis, Populus nigra, Populus tremula, Potamogeton berchtoldii, Potamogeton crispus, Potamogeton lucens, Potamogeton panormitatus, Potamogeton pectinatus, Potamogeton pusillus, Potamogeton trichoides, Potentilla anglica, Potentilla anserina, Potentilla argentea, Potentilla reptans, Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus padus, Prunus serotina, Prunus spinosa, Pulicaria dysenterica, Pulicaria vulgaris, Pyrus communis, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus aquatilis, Ranunculus circinatus, Ranunculus repens, Ranunculus sceleratus, Reseda luteola, Rhus hirta, Robinia pseudacacia, Rorippa amphibia, Rorippa palustris, Rosa canina, Rosa multiflora, Rubus caesius, Rubus fruticosus, Rubus idaeus, Rumex acetosa, Rumex acetosella, Rumex conglomeratus, Rumex crispus, Rumex hydrolapathum, Rumex maritimus, Rumex obtusifolius, Rumex palustris, Rumex pulcher, Sagittaria sagittifolia, Salix alba, Salix atrocinerea, Salix aurita, Salix caprea, Salix cinerea, Salix fragilis, Salix pentandra, Salix purpurea subsp. lambertiana, Salix triandra, Salix viminalis, Salix x multinervis, Salix x rubens, Salix x rubra, Sambucus nigra, Samolus valerandi, Sanguisorba minor, Saponaria officinalis, Saxifraga tridactylites, Schoenoplectus tabernaemontani, Scrophularia auriculata, Scrophularia nodosa, Scutellaria galericulata, Senecio aquaticus, Senecio inaequidens, Senecio jacobaea, Senecio vulgaris, Silene dioica, Silene latifolia subsp. alba, Silene vulgaris, Sium latifolium, Solanum dulcamara, Sonchus arvensis, Sonchus asper, Sorbus aucuparia, Sparganium emersum, Sparganium erectum, Spergularia rubra, Stachys palustris, Stellaria alsine, Stellaria graminea, Stellaria media, Stellaria media, Symphytum officinale, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Thalictrum flavum, Thelypteris palustris, Tilia platyphyllos, Torilis japonica, Tragopogon pratensis, Trifolium arvense, Trifolium dubium, Trifolium fragiferum,, Trifolium pratense, Trifolium repens, Triticum aestivum, Tussilago farfara, Typha angustifolia, Typha latifolia, Ulmus minor, Urtica dioica, Utricularia vulgaris, Valeriana repens, Verbascum thapsus, Verbena officinalis, Veronica anagallis-aquatica, Veronica arvensis, Veronica chamaedrys, Veronica hederifolia, Veronica officinalis, Veronica serpyllifolia, Viburnum opulus, Vicia cracca, Vicia hirsuta, Vicia sativa, Vicia sepium, Vicia tetrasperma, Viola reichenbachiana, Viscum album, Vulpia myuros, Wolffia arrhiza, Zannichellia palustris.

Bryophytes (données P. Anrys, C. Delmarche et L.-M. Delescaille 1984-2011): Drepanocladus aduncus, Riccia fluitans, Ricciocarpos natans.

Algues (données P. Anrys, C. Delmarche et L.-M. Delescaille 1984-2011): Chara vulgaris, Enteromorpha intestinalis, Nostoc sp.

Espèces exotiques

Plantes: Azolla filiculoides, Bidens frondosa, Conyza canadensis, Dittrichia graveolens, Echinochloa crus-galli, Elodea nutallii, Epilobium ciliatum, Fallopia japonica, Lemna minuta, Oenothera biennis, Prunus serotina, Rhus hirta, Robinia pseudacacia, Senecio inaequidens.

Animaux: Harmonia axyridis, Ondathra zibeticus, Pseudorasbora parva.

Conservation

Objectifs de conservation

Conservation d'un vaste complexe de zones humides d'intérêt biologique exceptionnel, constitué de plans d'eau, de ceintures hélophytiques, de mares, de cariçaies, de forêts inondées, de prairies mésophiles et de pâtures extensives.

Menaces

La physionomie du grand plan d'eau d'Hensies a changé en une décennie, du fait d'un relèvement du niveau d'eau: les grandes typhaies qui couvraient une partie importante de celui-ci ont pratiquement disparu et se cantonnent à présent à quelques points le long des berges. Cette évolution expliquerait la disparition apparente de l'Aeschne isocèle sur le le site. Certains secteurs du marais sont par ailleurs fortement recolonisés par les saules. Par contre, peu de changements ont été notés en une décennie dans le marais d'Harchies, si ce n'est une fermeture de certains secteurs du fait de la croissance et l'expansion des saules. Des populations relictuelles de trois espèces d'Odonates très menacées en Wallonie ont été (re)découvertes au cours de la période. Leurs effectifs sont encore mal évalués, à ce jour (d'après Goffart, Mars 1999: Rapport ISB).

Projets immobiliers en périphérie du marais.

Apparition récente du sanglier qui perturbe les zones humides et détruit les nids d'oiseaux nichant au sol (MALENGREAU et al. 2020).

Recommandations

L'abaissement du niveau d'eau du grand étang d'Hensies pourrait constituer un objectif intéressant dans la gestion de ce site, de façon à restaurer des peuplements de massettes d'étendue suffisante. Les moyens potentiels pour y parvenir sont toutefois à évaluer. Des coupes de ligneux seraient également souhaitables dans certaines zones. Le pâturage extensif par des bovins et poneys rustiques pourrait peut-être représenter une solution efficace pour la limitation de la recolonisation arbustive à plus long terme. Il est malaisé de proposer des mesures de gestion pertinentes à l'égard du marais d'Harchies pour l'instant faute d'une identification précise des lieux de reproduction des trois espèces prioritaires d'Odonates et d'une estimation des niveaux de populations et de leur évolution. Le faucardage en rotation pluriannuelle des végétations de ceinture est vraisemblablement favorable au rajeunissement de celles-ci et donc au maintien à long terme de végétations diversifiées. Ceci permettrait en outre de limiter l'extension des ligneux (les saules en particulier)(d'après Goffart, Mars 1999: Rapport ISB).

Plan de gestion

La gestion du site est confiée au Conseil de Gestion des Marais d'Harchies-Hensies-Pommeroeul.
Ce conseil a été créé le 14 avril 1987 par convention entre :
- l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, au titre de propriétaire (marais de Harchies et bâtiments du Centre de recherche biologique) et de bénéficiaire d'une remise de gestion de l'Etat belge (Ministère des travaux publics, le 18-08-1980) (marais de Pommeroeul), remplacé en juin 1990 par la Région Wallonne et
- les RNOB, au titre de propriétaire (marais de Hensies) et par l'acte du 30-05-1987 de reconnaissance des droits des Communautés Européennes sur le bien.
Un programme de gestion de la partie centrale (Marais d'Harchies) avait été fixé en 1978, mais avec l'adjonction du Marais de Pommeroeul en 1986 et l'acquisition du Marais d'Hensies en 1986 et de diverses propriétés enclavées, il s'est avéré nécessaire d'établir un programme de gestion pour l'ensemble du site (voir demande d'agrément 1990).
Le plan de gestion des marais d'Harchies-Hensies-Pommeroeul a été établi en 1989. Il vise à conserver et à développer les écosystèmes les plus intressants, à savoir :
ß les étangs de grande étendue, moyennement profonds (1.5 à 2 mètres) ;
ß les cariçaies à Carex paniculata et Carex riparia ;
ß les forêts inondées ou humides, à bois tendres (divers Salix) ou bois durs (ormaies-frênaies) ;
ß les prairies mésophiles extensives, plus ou moins fortement détrempées, insérées dans un paysage bocager ;
ß les mares faiblement minéralisées du terril d'Hensies.
Les grandes lignes de la gestion sont les suivantes :
ß la partie nord-ouest du site sera consacrée à la reconstitution d'un ensemble de prairies à exploitation extensive (fauche ou pâturage) entrecoupées de haies vives et d'alignements de saules têtards;
ß une petite partie dans le nord-est du site sera totalement consacrée à la reconstitution de prairies de fauche sur sol sableux, secs ou humides ;
ß les prairies bordant les étangs d'Harchies seront maintenues dans leur état actuel : pâturage d'intensité assez forte afin d'obtenir une végétation herbacée rase, sans traitements ni amendements. La partie occidentale du Marais d'Hensies et tout le secteur est seront pâturés de manière extensive afin de conserver un paysage ouvert, avec une strate herbacée plus haute ;
ß les plans d'eau et leurs ceintures de végétation seront gérées que par le biais des variations des niveaux d'eau, avec le maximum de diversité possible (depuis le niveau constant jusqu'à la mise en assec annuelle). L'accès du bétail y sera interdit. Ces végétations de ceintures sont en pleine évolution. Le but final est d'obtenir le maximum de roselières de type Phragmitaies à un stade jeune et dynamique, en ménageant quelques zones de cariçaies et de jonchaies ;
ß les parties boisées les plus anciennement abandonnées seront placées en réserve intégrale. Aucune intervention n'y sera admise. Elles seront conservées dans le maximum de conditions édaphiques possibles : sur argile lourde, inondées, sur schistes houillers ou sur remblais divers, sur sables, secs ou humides, etc...
ß sur les sols remaniés (cendrées, schistes), quand ils ne sont pas recolonisés par des formations boisées à placer en réserves intégrales, seront maintenus des friches ouvertes, sèches ou humides suivant la nature du substrat.

Accès du public

L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.

Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).

Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.

Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.

Détails

Description physique

Les marais d'Hensies-Harchies-Pommeroeul sont situés à l'extrémité occidentale de la plaine alluviale belge de la Haine. Ils sont limités au sud et à l'est par le canal de liaison Pommeroeul-Condé, au nord et au nord-ouest par les agglomérations de Bernissart et d'Harchies et à l'ouest par la frontière française.

Le marais est situé en grande partie sur les alluvions quaternaires de la Haine, reposant sur des sables landéniens qui n'affleurent que dans la partie nord du site (butte témoin du Mont des Chevriers). Les sols d'origine sont plus ou moins gleyifiés. Des sols remaniés existent également à l'emplacement de dépôts de schistes, de schlamm, de cendres, etc.

La réserve est formée d'un vaste ensemble de marais et d'étangs apparus à la suite d'effondrements miniers.

La qualité des eaux, eutrophisées, s'est dans l'ensemble améliorée ces dernières années à la suite de diverses mesures (arrêt de l'épandage d'engrais ou de lisier sur le bassin versant, arrêt du pâturage en bordure des plans d'eau, etc).

Le site est traversé par le Grand Courant, très pollué.

Le Marais constitue une Zone Noyau de la Zone de Protection Spéciale "Vallée de la Haine", désignée en application de la Directive Européenne 79/409.

Description biologique

Etant donné que le plan de gestion reprend à la fois les propriétés des RNOB, de l'IRSNB et de la RW, l'ensemble du site sera traité ci-dessous (d'après ANRYS, 1989).

1. Végétations aquatiques

On y observe les groupements suivants:

- un groupement à Lemna gibba et Lemna trisulca, dans lequel prend place aussi la petite fourgère néotropicale Azolla filiculoides (espèce invasive) et un groupement formé d'hépatiques: Riccia fluitans et Ricciocarpos natans;

- un groupement à Hydrocharis morsus-ranae et Utricularia vulgaris;

- un groupement à Zannichellia palustris subsp. repens;

- un groupement à Potamogeton pectinatus, Potamogeton pusillus, Potamogeton trichoides;

- un groupement à Ranunculus aquatilis et R. circinatus; un groupement à Hottonia palustris; un groupement à Callitriche obtusangula.

2. Végétations semi-aquatiques

On distingue selon les endroits:

- des roselières à Phragmites australis, à Typha latifolia et T. angustifolia, à Sparganium erectum, à Glyceria maxima, à Phalaris arundinacea, franges à Butomus umbellatus;

- un groupement à Thelypteris palustris et Dryopteris cristata, espèces exceptionnelles pour la région;

- des magnocariçaies à Carex riparia, C. acuta avec parfois C. paniculata ainsi que des cariçaies à Carex disticha avec Oenanthe fistulosa.

3. Végétations prairiales

La végétation prairiale est formée de fragments du Filipendulion et surtout du Convolvulion, d'Arrhenatherion, du Lolio-Cynosurion et du Lolio-Potentillon anserinae (avec Juncus compressus, Trifolium fragiferum), de jonçaies à Juncus effusus et Mentha aquatica.

4. Végétation des vases exondées

On relève un Bidention à Bidens cernua, B. frondosa ainsi qu'un groupement à Rumex maritimus, R. palustris, Ranunculus sceleratus, Rorippa amphibia etc.

Sur les vasières du terril d'Hensies se développe un groupement très intéressant à Samolus valerandi, Platango major subsp. intermedia, Schoenoplectus tabernaemontani, Centaurium pulchellum, ...

5. Saulaies

Les saulaies sont bien développées, avec notamment Salix atrocinerea, S. x multinervis, Salix triandra, S. viminalis, etc.

6. Formations boisées

Elles regroupent des aulnaies, des ormaies-frênaies, assez mal différenciées, et des peupleraies d'un intérêt médiocre.

On observe également à divers endroits des friches et des fourrés rudéraux, notamment dans les zones de remblais.

La faune des marais d'Harchies

L'avifaune du complexe des Marais d'Harchies fait l'objet d'un suivi très précis depuis de nombreuses années, aussi bien par les ornithologues amateurs que par les scientifiques du Centre de Recherche. A cet égard, il s'agit probablement d'un des sites les plus étudiés de Wallonie. La liste des espèces nicheuses est exceptionnelle et comprend par exemple le grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis), le grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), le grand Cormoran (Phalacrocorax carbo), le bihoreau gris (Nycticorax nycticorax), le blongios nain (Ixobrychus minutus), le canard siffleur (Anas penelope), le canard chipeau (Anas strepera), la sarcelle d'été (Anas querquedula), la nette rousse (Netta rufina), le goéland cendré (Larus canus), le busard des roseaux (Circus aeruginosus), le râle d'eau (Rallus aquaticus), le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), la bouscarle de Cetti (Cettia cetti), la gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), etc. Fin des années 2000 s'est installée l'Aigrette garzette (Egretta garzetta), dont c'est la première nidification constatée en Wallonie (JENARD et al., 2008).

Le cortège des espèces liées aux roselières a fait l'objet d'un suivi entre 2002 et 2005 dans le cadre du Projet Life 'Avifaune des roselières de la vallée de la Haine' (DEROUAUX et al., 2008). Durant cette période, les espèces suivantes ont été notées:
- le butor étoilé (Botaurus stellaris), avec 0-1 couple selon les années;
- le blongios nain (Ixobrychus minutus) avec 0-3 couples;
- la sarcelle d'été (Anas querquedula) avec 0-3 couples;
- la sarcelle d'hiver (Anas crecca) avec 0-1 couples;
- le canard chipeau (Anas strepera) avec 18-22 couples;
- le canard souchet (Anas clypeata) avec 3-8 couples;
- la nette rousse (Netta rufina) avec 1-2 couples;
- le busard des roseaux (Circus aeruginosus) avec 0-2 couples;
- le râle d'eau (Rallus aquaticus), avec 29-47 cantons;
- la gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), avec 32-57 cantons;
- la bouscarle de Cetti (Cettia cetti), avec 37-49 cantons;
- la locustelle luscinoïde (Locustella luscinioides), avec 0-1canton;
- la locustelle tachetée (Locustella naevia), avec 17-19 cantons;
- le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), avec 68-73 cantons;
- la rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), avec 173-302 cantons;
- le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), avec 81-83 cantons.

Le grand cormoran s'est installé comme nicheur en 1994, deux ans après la première implantation wallonne à Obourg. La colonie initiale installée dans la héronnière comptait 14 nids occupés. Par la suite, le nombre de nids a globalement augmenté pour atteindre un maximum de 269 nids en 2007 suivi d'une certaine stagnation autour des 200 à 220 nids. En 2019, il y avait encore 210 nids occupés, ce qui représente la moitié de tous les nids dénombrés en Région wallonne (JENARD, 2019).

Un évènement exceptionnel est encore survenu en juin 2019 avec la première nidification prouvée de la marouette de Baillon (Porzana pusilla = Zapornia pusilla) enregistrée en Région wallonne, avec le cantonnement d'au moins 2 couples. Le déroulement des faits a été suivi par plusieurs méthodes: observations directes, caméras automatiques et enregistrements bioacoustiques (MALENGREAU et al., 2020).

On y observe également en hiver ou lors des migrations la bécassine des marais (Gallinago gallinago), la marouette ponctuée (Porzana porzana) et bien d'autres espèces encore.

Les Hyménoptères du terril d'Hensies ont été étudiés par piégeage en 1988 par RASMONT et al. (1990) en ce qui concerne les abeilles sauvages et par BARBIER et al. (1990) pour les vespiformes. De nombreuses espèces intéressantes ont été notées: Coelioxys elongata, Lasioglossum lucidulum, Sphecodes scabricollis, Sphecodes albilabris, Nomada obscura, Andrena vaga, Melitta nigricans, Colletes cunicularius, Heliophila bimaculata, Nysson trimaculatus, Nysson niger, Tachysphex psammobius, Crossocerus wesmaeli, Alysson spinosus, Mimesa bruxellensis, Harpactus exiguus, etc.

Le marais d'Harchies héberge une importante population de Vertigo moulinsiana, petit gastéropode des marais calcaires visé par le décret Natura 2000 et qui a fait l'objet de recensements par LHEUREUX (2010).

Monument naturel

Aucun monument.

Monument historique

Aucun monument.

Histoire du site

A l'époque de Ferraris, le site était occupé par des prairies parcourues par un réseau assez dense de fossés. Il est vraisemblable que ces mouillères étaient fauchées et pâturées sur le regain. La vallée était régulièrement inondée par les crues de la Haine. Le creusement du canal Mons-Condé et ensuite du canal Pommeroeul-Antoing ont entraîné d'importantes modifications de l'écoulement des eaux.
Le site a été exploité par des charbonnages dès le début du XXe siècle. Des effondrements de terrain se produisirent par la suite et ce phénomène, aggravé sans doute par la subsidence de l'ensemble du bassin de Mons, provoqua l'apparition de cuvettes qui furent remplies par la nappe phréatique donnant naissance à des étangs. Actuellement on considère que les effondrements sont presque terminés.
Le 27 avril 1956, un accord est signé entre les propriétaires du marais, les chasseurs et les RNOB, aboutissant à la constitution d'une zone protégée de 300 ha dans laquelle la pêche et la chasse étaient tolérées.
En 1967 pourtant, le niveau des eaux fut progressivement abaissé et le marais asséché. Les roselières furent incendiées et les terres mises en cultures. En 1969, le site est remis en eau, mais 50 années d'évolution naturelle ont été anéanties !
Par la suite, le ruisseau du Grand Courant, devenu égout à ciel ouvert pollua le marais de Pommeroeul et des déversements de schistes et de cendrées s'accumulèrent sur les marais d'Hensies. Ce n'est que plus tard que progressivement le site pu être efficacement protégé.

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Divers

Sources

ZHIB
RESNAT
OFFH

Répondants de l'information

Centre de recherche biologique et ornithologique d'Harchies
Observateurs principaux : P. Anrys - J. SAINTENOY-SIMON - T. Paternoster - J.-P. Verhaegen - J. Simar - D. et L. Verroken - M. Loison - H. Dufourny

Date de la dernière modification de la fiche

2020-11-26