• B1 - Tournaisis

A compléter

Site non classé.

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Conservation de mares à Triturus cristatus et Bufo calamita.

- Evolution défavorable des mares: reboisement, colonisation par Typha latifolia ou Phragmites australis, envasement par la présence de zones boisées sur leur pourtour, pression importante des poissons (très nombreux Cyprinidae) qui broutent la végétation et se nourrissent des œufs d'odonates.
- Existence d'un projet industriel: voirie envisagée à travers le site.

(Source: A. Remacle 2006)

- Toutes les zones humides qui subsistent sont très vulnérables au reboisement et/ou à leur envahissement par Typha latifolia. Il s'agit donc d'opérer des coupes importantes et régulières des ligneux autour et dans les mares, afin de préserver l'intérêt botanique, entomologique et herpétologique. Concernant la grande phragmitaie à l'ouest du site, elle devra nécessairement faire l'objet d'une gestion lourde: coupe des ligneux et excavation des vases; si celles-ci ne peuvent être évacuées, elles pourraient être talutées dans la partie nord-ouest du site.
- Les mares à Bufo calamita au pied et sur le dessus du terril de Batte exigent également un entretien lourd et régulier. La grande flaque du dessus pourrait être recreusée à certains endroits et tapissée d'argile, offrant ainsi un habitat pour Triturus cristatus, tout en laissant des niveaux d'eau favorables à Bufo calamita.
- La petite mare à Hippuris vulgaris doit être surveillée, car Phragmites australis tend à gagner du terrain.
- Les abords des fours à chaux à l'entrée du site et d'un ancien puits à usage domestique situé à proximité d'une maison en ruine devraient être déboisés afin de permettre l'accès à des chiroptères.
- En cas de création d'une voirie au travers du site, des herpétoducs seraient indispensables pour permettre le transfert des amphibiens d'une mare à l'autre.

Des mares ont été aménagées sur le site en faveur du Crapaud calamite, en collaboration avec le Parc Naturel des Plaines de l'Escaut et la section Tournaisis des Cercles des Naturalistes de Belgique.

Ce sont les anciennes carrières de la Grande Mer, peu profondes, qui ont abrité la population historique de Crapaud calamite dans le secteur. Le milieu était alors occupé par une jonchaie sur sol sablonneux et ennoyée. La zone est actuellement totalement reboisée et la population de calamite y a disparu.

Au niveau des Terrils Tonton et de Batte, quatre mares y ont été aménagées en 2003 par l'entreprise Carrière. Sur ces quatre mares, trois étaient encore occupées en 2012 par l'espèce et ont nécessité une gestion occasionnelle par des bénévoles pour réduire la végétation présente (phragmites, massettes, saules, ...). La présence de groupes faunistiques divers s'est malgré tout développée avec les années, entraînant la prédation des têtards de Crapaud calamite par des larves de punaises, de coléoptères, d'odonates, d'autres anoures et par des urodèles. La quatrième mare, de grande superficie et composée en grande partie de terres végétales a été très vite colonisée par un semis de saules et n'est plus récupérable par une gestion classique (arrachage à la main, coupe de ligneux, ...). Elle ne pourra être restaurée que par l'intervention d'une grue pour arracher les ligneux et les hélophytes et pour y déposer une couche épaisse de poussier calcaire (sable produit dans les carrières calcaires) et de graviers. (source: Echo des Rainettes 2012)

Accès interdit au public.

Situation générale: Le site est compris dans le bassin carrier tournaisien, au nord-est du village de Vaulx et au sud de l'autoroute E42.
Géologie: La zone concernée est comprise dans la Formation d'Antoing qui consiste essentiellement en calcaires argilo-siliceux, gris foncé à noirs, en bancs épais de 20 à 80 cm en moyenne, séparés par des joints de stratification, souvent minces, calcschisteux ou franchement argileux (Source: notice explicative de la carte géologique de Wallonie).
Description du site: Le site de la Grande Mer comprend un chapelet de carrières très peu profondes et de faible superficie, incluses dans un grand parc boisé, ancienne propriété du château situé juste à l'est. Près de la moitié des plans d'eau ont disparu suite à l'aménagement du terril de Batte, localisé dans la partie orientale du site décrit dans cette fiche. Ce terril, haut d'une trentaine de mètres, est composé de terre de découverture, partiellement recouvertes de stériles calcaires d'une granulométrie assez importante; il présente une grande flaque sur le dessus et une autre à son pied, vers l'est.

Le site a été inscrit en zone d'espaces verts en 2010, par Arrêté du Gouvernement Wallon (A.G.W. du 01/04/2010 modifiant le plan de secteur).

Il comprend quatre zones humides (situation en 2006 - A. Remacle):
- dans la partie nord-est, contre le terril de Batte, s'étend la plus grande des pièces d'eau, allongée dans l'axe NE-SW;
- dans la partie nord-ouest, une petite mare ombragée et, tout près de la route industrielle, une grande mare bordée par deux petites phragmitaies;
- dans la partie sud-ouest, une grande zone humide ceinturée par une roselière qui, dans sa moitié nord, est déjà fort reboisée.
Au nord-ouest du site subsistent, près du chemin d'accès, d'anciens fours à chaux enfouis dans la végétation. Au sud du site, un chemin pierreux longe d'est en ouest la Butte des Italiens.
Fréquentation du site: Nulle.
Présence de déchets: Quelques déchets laissés par des pêcheurs aux abords du plan d'eau situé au nord du site.
Environnement du site: Autoroute au nord; route industrielle, chemin de fer et six maisons mitoyennes à l'ouest; parc boisé à l'est autour d'un château accolé à une petite carrière en eau; carrière en exploitation plus à l'est; quelques maisons et la butte des Italiens (terril) au sud.

Situation en 2006 (source : A. Remacle - inventaire carrières)

Parties boisées
Le chemin d'accès au nord-ouest du site traverse un bois mixte frais dominé par des Populus tremula assez âgés et Acer pseudoplatanus, avec en sous-bois Sambucus nigra. En bordure du sentier se développent quelques Dipsacus pilosus à l'ombre d'Ulmus minor.
Au nord, le boisement se diversifie avec quelques bouquets de Picea abies, de très grands Robinia pseudoacacia et Fraxinus excelsior, et un sous-étage composé de Cornus sanguinea, Ligustrum vulgare, Corylus avellana, Ribes rubrum, Crataegus monogyna, Carpinus betulus et Acer campestre. Une autre station de Dipsacus pilosus est présente le long d'un sentier ombragé menant au plan d'eau le plus étendu.
Avant de franchir un ancien pont bordé d'un alignement de Fagus sylvatica, un chemin à Dipsacus pilosus bifurque vers le sud-ouest et longe une érablière qui abrite une abondante station de Listera ovata et dont les troncs sont entièrement tapissés d'Hedera helix.
Zones humides
Dans l'ensemble des mares et pièces d'eau s'est dévéloppée une flore des étangs méso- et eutrophes et des rives exondées: Potamogeton crispus, Potamogeton natans, Callitriche sp., une characée, Phragmites australis, Typha latifolia, Alisma plantago-aquatica, Carex pseudocyperus, Hippuris vulgaris (dans la petite mare au NW), Juncus effusus, J. articulatus, Ranunculus sceleratus, Veronica anagallis-aquatica (abondante), Lythrum salicaria, Mentha aquatica, Solanum dulcamara, Lycopus europaeus, Eupatorium cannabinum, Scrophularia auriculata, Chenopodium rubrum, Epilobium hirsutum, E. parviflorum, Lysimachia nummularia,...
La grande zone humide ceinturée par une roselière partiellement en eau est, dans sa moitié nord, déjà fortement reboisée par Alnus glutinosa et Salix alba. Avant d'être envahie par les ligneux, cette partie, très sablonneuse, était une jonchaie occupée par Bufo calamita.
Terril de Batte
Dans la partie ouest, le substrat siliceux en surface est envahi par Tussilago farfara, Buddleja davidii et Salix alba (jeunes plants) et, sur les zones encore bien éclairées, par Hypericum perforatum, Epilobium hirsutum, Prunella vulgaris, Eupatorium cannabinum, Calamagrostis epigejos, Senecio jacobaea, Equisetum arvense,… La présence de quelques demoiselles, telles que l'abondante Platycnemis pennipes, annonce la grande dépression humide du terril envahie par Salix alba, Phragmites australis et Typha latifolia. Cette grande flaque est occupée par Bufo calamita. Plus loin, le terril est recouvert de stériles calcaires d'une granulométrie assez importante; Buddleja davidii, Tussilago farfara, Matricaria recutita et Senecio inaequidens l'ont en grande partie colonisé.
Au pied de ce terril, à son extrémité est, une flaque sur calcaire abrite une population de Bufo calamita et constitue un milieu favorable à Alisma plantago-aquatica, Lycopus europaeus, Juncus effusus, Rumex hydrolapatum; elle tend aussi à être envahie par Typha latifolia, Phragmites australis et Salix alba.

Intérêt géologique: non traité.

A compléter

Occupation du site au 18ème siècle: ?
Occupation du site avant exploitation: ?
Matériau(x) extrait(s): calcaire
Déroulement de l'exploitation: l'exploitation dans cette zone a été de courte durée, ce qui explique la faible profondeur des carrières.
Réaffectation prévue : projet d'aménagement d'une voirie (charroi et tapis roulant).

OFFH - Inventaire Carrières (DEMNA - FUSAGx - A. Remacle)

B. GAUQUIE (Parc Naturel des Plaines de l'Escaut)

Cercles des Naturalistes de Belgique

Validation partielle