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1935 - Carrière de la Boverie

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Communes :Marche-en-Famenne, Rochefort
Cantonnements DNF :Marche-en-Famenne, Rochefort
Surface :90.97 ha
Coordonnées :X Lambert : 211923 - Y Lambert : 97595
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
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Intro

Brève description

Cette énorme carrière s'étend au nord-est de Rochefort, en Famenne calcaire, à proximité de l'Abbaye Saint-Remy. Elle est entourée au nord-ouest de bois calcaires et de petites carrières abandonnées et au sud-est de terres cultivées. Une partie d'environ 15 hectares est actuellement désaffectée et est partiellement colonisée par une friche pionnière. Cette partie sera remblayée, dans un avenir proche, dans le cadre d'un projet de re-création de pelouses calcicoles.

Carto

Régions naturelles

  • K0 - Calestienne

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Humain0.29 haMARCHE-EN-FAMENNE (partim ???)LUXEMBOURG
Rochefort90.68 haROCHEFORTNAMUR

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Marche-en-Famenne0.02 haMarche-en-Famenne
Rochefort90.95 haDinant

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Hippolais polyglottaOuiNon2009P. Goffart, L.-M. Delescaille
Lullula arboreaOuiOui2006P. Goffart, L.-M. Delescaille
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Podarcis muralisOuiNon2009P. Goffart, L.-M. Delescaille
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Aricia agestisNonNon2009P. Goffart, L.-M. Delescaille
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Oedipoda caerulescens2009P. Goffart, L.-M. Delescaille
Plantes - Plantes supérieures
Acinos arvensis2009P. Goffart, L.-M. Delescaille
Anthyllis vulneraria2009P. Goffart, L.-M. Delescaille
Astragalus glycyphyllos2009P. Goffart, L.-M. Delescaille
Teucrium chamaedrys2009P. Goffart, L.-M. Delescaille

Commentaires sur la faune

Orthoptères (données LM Delescaille et Ph. Goffart, 2009):
Chorthippus biguttulus, Chorthippus brunneus, Oedipoda caerulescens.

Lépidoptères Rhopalocères (données LM Delescaille et Ph. Goffart, 2009):
Aglais urticae, Aricia agestis, Lasiommata megera, Papilio machaon, Polyommatus icarus, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.

Reptiles (données LM Delescaille et Ph. Goffart, 2009):
Podarcis muralis

Oiseaux (données LM Delescaille et Ph. Goffart, 2009):
Lullula arborea), Hippolais polyglotta.

Mammifères (données LM Delescaille et Ph. Goffart, 2009):
Oryctolagus cuniculus.

Commentaires sur la flore

Phanérogames (données LM Delescaille et Ph. Goffart, 2009):
Achillea millefolium, Acinos arvensis, Agrostis capillaris, Anthyllis vulneraria, Arabis hirsuta, Arenaria serpylifolia, Astragallus glycyphyllos, Buddleja davidii, Carlina vulgaris, Centaurea jacea, Clematis vitalba, Daucus carota, Echium vulgare, Festuca sp., Hieracium pilosella, Inula conyzae, Leucanthemum vulgare, Lotus corniculatus, Medicago lupulina, Melilotus albus, Oenothera biennis, Origanum vulgare, Poa compressa, Reseda luteola, Salix purpurea, Sanguisorba minor, Teucrium chamaedrys, Tussilago farfara.

Espèces exotiques

A compléter

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

L.-M. DELESCAILLE et P. GOFFART (2009): Il n'y a pas eu, à notre connaissance, d'essai de recréation d'habitats semi-naturels en Région Wallonne dans le cadre du réaménagement des carrières après exploitation. L'expérience acquise à l'étranger permet de définir les critères de base à rencontrer pour que l'investissement soit 'rentable' au niveau biologique. Les quelques critères repris ci-dessous sont extraits de 'Reclamation Planning in hard Rock Quarries: a Guide to good Practice' (MIRO 2004) ; ils ne concernent que la création d'habitats semi-naturels sur des sols à faible pente (non inclus donc les pierriers et falaises).
1. la colonisation naturelle doit être encouragée lorsqu'elle est possible (présence de sites ' donneurs ' à proximité). L'étude des processus de colonisation spontanée à l'intérieur de la carrière ou dans des stations proches peut donner des indications utiles sur les facteurs qui influencent l'installation des organismes. La présence éventuelle de sites non-perturbés de référence permet de fixer l'objectif à atteindre (habitat-cible).
2. la nature du substrat influence de manière cruciale la colonisation végétale. Le substrat disponible dans les carrières est souvent très pauvre en sels biogènes (N, P, K) et en humus et a souvent une faible capacité de rétention en eau. Il peut aussi avoir été compacté par le passage répété des engins. Le fait que le substrat soit pauvre en éléments nutritifs n'est pas en soi problématique. En effet, les substrats riches sont fréquemment envahis par des espèces compétitives plus banales (espèces nitrophiles). Néanmoins, il peut être utile de mélanger différents substrats pour ' recomposer ' un sol adéquat, suffisamment rétentif en eau que pour permettre le développement des semis.
3. les dépôts de matériaux sont fréquemment disposés sur des pentes fortes favorisant l'érosion et rendant difficile la colonisation par les plantes (graines lessivées, racines déchaussées). Dans la mesure du possible, les profils seront établis de manière à réduire cet effet. Des techniques particulières permettent éventuellement de réduire l'érosion (utilisation de géotextiles, semis hydrauliques).
Recommandations
En fonction de ces critères, différentes recommandations peuvent être retenues. Elles sont largement inspirées d'une publication : Reclamation of Limestone Quarries by Landform Simulation, summary of Lessons learnt from Trial Sites (ECUS 2002).
Substrat et préparation du site
1. Le substrat doit permettre de rencontrer les exigences des communautés cibles. Dans ce cas précis, il doit avoir une haute teneur en calcaire et ne pas contenir de sol amendé. En particulier, il est recommandé de ne pas utiliser des terres de découverture provenant de sols cultivés. Ces derniers sont enrichis en azote et phosphore et, généralement, contiennent de vastes réserves de semences d'espèces nitrophiles indésirables. Par contre, lorsqu'elles existent, les terres de découverture provenant de sites portant la végétation-cible doivent être utilisées en priorité parce qu'elles contiennent vraisemblablement des semences dormantes des espèces typiques de l'habitat. Il est cependant bien documenté que peu d'espèces des pelouses calcicoles constituent une banque de graines permanente. Ces terres contiennent également les micro-organismes locaux et une certaine quantité d'humus. Dans le cas présent, les terres de découverture ne proviennent pas de pelouses existantes et cette recommandation n'a pas lieu d'être. Il est recommandé de déposer une couche de finition de (15) à 30 (50) cm d'épaisseur sur les matériaux de remblai. Cette couche sera composée de 30-50 % de particules grossières (type ' gravier ') et de 50 à 70 % de matériau fin (< 5 mm). Eventuellement, 5 à 10 % de pierres peuvent être ajoutés au substrat. Les boues de décantation peuvent être utilisées dans le mélange de ' fines ' pour autant que leur composition chimique ne soit pas modifiée par l'ajout de floculants ou qu'elles ne soient pas contaminées par d'autres substances (hydrocarbures,…).
2. A priori, les semis sont réalisés à l'automne ou au printemps. Chaque période a ses avantages et ses inconvénients. Les semis de printemps peuvent souffrir de la sécheresse estivale mais, s'ils survivent, ils sont mieux armés pour passer la mauvaise saison. Les semis d'automne peuvent être détruits par le gel hivernal mais, s'ils survivent, ils offrent une meilleure couverture du substrat et sont probablement suffisamment bien développés pour résister à la sécheresse estivale. Pour la plupart des espèces, le semis d'automne correspond à la période de dispersion naturelle, même si la germination n'intervient que le printemps suivant (nécessité pour certaines espèces de subir une vernalisation).
3. Il est impossible de donner des indications sur la pente et la topographie. Les pelouses calcicoles sont habituellement développées en situation de plateau ou de pente moyenne à forte, à exposition ensoleillée (ouest - sud - sud-ouest). Néanmoins, le couvert végétal se ferme plus rapidement sur les pentes faibles que sur les pentes fortes (meilleure alimentation en eau, moindre risque d'érosion). Sur les pentes fortes, le substrat est normalement constitué de matériau en place, stabilisé, alternant habituellement dalles rocheuses, replats et fissures. En cas de remblais meubles en forte pente, il peut être nécessaire de prévoir des dispositifs de stabilisation (merlons, murs de blocs ou gabions). On constate également que le couvert herbacé se ferme plus rapidement dans les dépressions que sur les buttes.
Néanmoins, la création d'un relief varié, avec des pentes, expositions diverses et, par endroit au moins, une mosaïque de buttes et de fosses, est intéressant pour diversifier la flore et la faune, notamment celle des insectes et des reptiles spécialisés. Des buttes de pierres plus grosses (10 cm à 50 cm) au bas des pentes seront également très appréciées des reptiles (Lézard des murailles et Couleuvre coronelle, Coronella austriaca)(Jacob et al 2007).
Le travail superficiel du sol avec un outil agricole permet de décompacter le substrat et peut créer artificiellement une succession de sillons et de buttes permettant de retenir l'eau et les particules fines dans les sillons. Afin d'éviter les risques d'érosion, ces sillons ne doivent pas être trop profonds (max. 10 cm de profondeur) et être tracés perpendiculairement à la pente du terrain.
4. La reconstitution du tapis herbacé se réalise par semis d'espèces sélectionnées en fonction de leur présence régionale et en fonction de leur aptitude à coloniser des substrats ' vierges '. Le choix du mélange initial et la technique de semis sont cruciaux pour la réussite de l'opération (voir annexes 1 et 2). Il y a à priori deux techniques possibles dans le cas qui nous occupe :
a) Le semis d'un mélange de graminées (souvent plus efficaces pour fixer le substrat) et d'espèces ' à fleurs ' (attrait paysager ; intérêt pour la faune). Ce mélange peut être obtenu par la récolte de graines dans un habitat de référence. Il peut également être obtenu par épandage de foin récolté dans un habitat de référence (le foin d'un ha permettant d'ensemencer environ 3 ha de surface neuve). Pour disposer d'un maximum d'espèces, il faut réaliser la collecte de semences ou l'épandage de foin à différentes périodes de l'année. Il peut enfin être obtenu en utilisant des mélanges commerciaux. Cette option est à éviter car il n'y a pas de mélange d'espèces typiques des pelouses régionales disponible dans le commerce. Il existe par contre des mélanges commerciaux provenant de pays voisins mais avec des espèces qui ne correspondent pas nécessairement à celles qui sont présentes dans la région ou, pire, avec des écotypes ' étrangers '. Or, l'objectif est de reconstituer un milieu qui soit aussi proche que possible des milieux semi-naturels régionaux.
b) Le semis de graminées. Dans cette option, on sème des graminées à faible développement qui stabilisent le substrat et ' préparent ' le terrain pour les espèces ' à fleurs ' (semis ' nurserie '). Ces dernières sont introduites en second lieu, lorsque le substrat est déjà plus ou moins colonisé et stabilisé par les graminées. La difficulté réside à nouveau dans la disponibilité d'espèces graminéennes de provenance régionale. Les espèces potentielles sont des fétuques à feuilles fines (groupe de Festuca lemanii), la koelérie grêle (Koeleria macrantha) ou l'amourette (Briza media), éventuellement le pâturin à feuilles étroites (Poa pratensis subsp. angustifolia). Les Agrostis (Agrostis tenuis, Agrostis gigantea, Agrostis stolonifera) ne font pas partie du cortège typique des pelouses ou seulement de manière très discrète. Il sont par contre souvent abondants dans les carrières abandonnées et ont un bon pouvoir couvrant. Ils pourraient avantageusement être utilisés en mélange avec les autres graminées locales. Les fétuques à feuilles fines (Festuca type ' ovina ') disponibles dans le commerce de graines ne sont pas recommandables car leur provenance est impossible à vérifier et elles ne font pas partie de la flore régionale. Il est cependant certain que des contaminations sont inévitables, certains espèces ayant été utilisées couramment dans les mélanges commerciaux se naturalisant facilement.
Phasage des travaux de remblaiement et de reconstitution de pelouses calcicoles
La société Lhoist prévoit d'accumuler et étaler ces remblais de matériaux calcaires et schisteux pendant plusieurs années. La reconstitution d'une pelouse calcaire ne pourra être menée qu'en fin de processus, après avoir atteint la hauteur de remblais souhaitée et avoir disposé la couche de finition à granulométrie adéquate (voir plus haut). Un phasage raisonné des travaux est hautement souhaitable afin (1) de permettre aux espèces animales protégées notées sur le site aujourd'hui de se maintenir et se perpétuer malgré l'enfouissement des friches actuelles, (2) de pouvoir procéder aux semis pour la reconstitution de pelouses calcicoles de manière progressive et pouvoir utiliser les graines produites sur les premières surfaces restaurées pour ensemencer les surfaces suivantes.
Il est donc demandé de chercher à adopter un rythme de création du dôme qui veille :
1) à maintenir chaque année des surfaces de 2 à 4 ha (soit 1/8 à ¼ de la surface totale) d'un seul tenant, tranquilles pendant au moins une année, de manière à permettre l'installation d'une friche temporaire favorable à la nidification de l'alouette lulu (qui niche de mars à août) ; ces surfaces auront de préférence un sol à granulométrie assez fine afin de favoriser leur végétalisation spontanée rapide.
2) à préparer des surfaces (1 ha au moins) pour la recréation de pelouses calcicoles, avec la couche de finition, le plus rapidement possible (2 à 3 ans par exemple) afin d'y procéder aux premiers semis herbacés; ces surfaces initiales pourraient être aménagées du côté de l'extrémité ouest du site ; elles serviront ensuite de source de graines pour ensemencer les surfaces qui seront aménagées par la suite, soit progressivement au fil des ans, soit à la fin des travaux de remblais (sachant que du foin récolté sur un ha permet d'ensemencer environ 3 ha).
Entretien des pelouses et boisement
Une fois les semis effectués, il sera nécessaire d'entretenir le site pour éviter son boisement. Il est actuellement difficile de prédire la vitesse avec laquelle il se réalisera après le dépôt des matériaux. Les observations montrent néanmoins des fourrés déjà bien développés sur des substrats de 4-5 ans. D'autre part, la possibilité de colonisation du substrat par les espèces pionnières ligneuses dépend de la présence de substrat nu, avec peu de compétition pour la lumière. Dès le moment où la végétation herbacée sera installée, on peut supposer que la colonisation par les ligneux sera plus difficile. D'autre part, si la population de lapin de garenne parvient à se développer sur le site, elle devrait assurer déjà une pression de pâturage permettant l'entretien de la pelouse. Quoi qu'il en soit, un faible taux de boisement (spontané ou par plantation d'essences feuillues indigènes adaptées) est intéressant afin de créer des effets de lisières ensoleillées, en périphérie ou sur la colline, favorables pour la faune et la flore, mais aussi d'un point de vue paysager. Ces bosquets ou haies vives ne devraient pas dépasser environ 10% de la surface restaurée. L'entretien ' en routine ' de la pelouse pourra être effectué soit par pâturage ovin extensif, soit par fauche. L'une et l'autre techniques permettent de contenir le boisement.

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

A compléter

Description biologique

L.-M. DELESCAILLE et P. GOFFART (2009): La carrière de la Boverie présente actuellement une partie active et une partie désaffectée. Cette dernière se compose surtout d'une étendue caillouteuse plus ou moins colonisée par la végétation herbacée et ligneuse (saules, Salix sp. et pins, Pinus sp.) sur un substrat calcaire assez grossier (0,5 - 5 cm), mais comprenant aussi une terre fine remplissant les interstices. La partie plus ancienne n'a plus été touchée depuis 4-5 ans. Une zone plus récemment remblayée dans le tiers est du site, est pratiquement dépourvue de végétation. Par ailleurs, un tiers de la surface est occupée par des bonnes terres aujourd'hui cultivées, le long de la route venant de Rochefort. La végétation colonisant la friche calcaire est assez clairsemée et hétérogène dans sa composition, avec Achillea millefolium, Acinos arvensis, Clematis vitalba, Hieracium pilosella, Carlina vulgaris, Inula conyzae, Lotus corniculatus, Sanguisorba minor, Melilotus albus, Medicago lupulina, Tussilago farfara, Echium vulgare, Daucus carota, Centaurea jacea, Poa compressa, Salix purpurea, Reseda luteola, Arabis hirsuta, Agrostis capillaris, etc. On y trouve cependant déjà une série de plantes typiques des pelouses calcaires telles Anthyllis vulneraria, Astragalus glycyphyllos, Teucrium chamaedrys. Aucune n'occupe de larges surfaces, les recouvrements étant toujours insignifiants et les surfaces de sol nu très importantes.
En ce qui concerne la faune, les relevés effectués en 2009 se sont limités à cinq groupes indicateurs (reptiles, oiseaux, mammifères, papillons de jour et criquets). L'inventaire, certainement incomplet du fait du petit nombre de visites, compte déjà quelques espèces protégées:
- le Criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens),
- le Lézard des murailles (Podarcis muralis),
- l'Alouette lulu (Lullula arborea). Cette dernière espèce a été notée en 2006 mais pas en 2009 et elle a donc peut-être déserté le site, ce qui pourrait s'expliquer par le degré de colonisation arbustive plus avancé de la friche, convenant moins à l'espèce qui recherche des zones à végétation assez rase.

Monument naturel

A compléter

Monument historique

A compléter

Histoire du site

A compléter

Biblio

Divers

Sources

Natagora - Rainne

Répondants de l'information

Natagora - Rainne