Aller directement au contenu de la page
Aller directement au menu principal
Aller directement aux informations additionnelles
| Synonymes : | Les Alunières ou Fagnes d'Engis / Les Terres Rouges |
|---|---|
| Communes : | Engis, Saint-Georges-sur-Meuse |
| Cantonnements DNF : | Liège |
| Surface : | 27.7 ha |
| Coordonnées : | X Lambert : 222785 - Y Lambert : 142361 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
| Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. | |
Situé sur le versant gauche de la vallée de la Meuse sur les hauteurs d'Engis, le site de Tour en Bèche correspond à l'emplacement d'anciennes carrières exploitées depuis la fin du 16ème siècle afin d'y extraire des schistes alunifères pour la production de l'alun. Ces carrières s'étalaient sur plus d'un kilomètre et ont fait vivre de nombreuses familles pendant plus de trois siècles. En effet, ce sel composé de sulfate d'aluminium, de potassium ou d'ammonium, était recherché en raison de ses multiples usages plus particulièrement dans l'industrie textile, mais également la construction, la gravure, la menuiserie, la maroquinerie, la teinturerie, la médecine. Plus récemment, ces fosses d'extraction furent utilisées comme décharge communale, comblées par des remblais divers et plantées d'essences ligneuses comme le robinier. A l'heure actuelle, les vestiges carriers sont pour la plupart enfouis sous la végétation forestière qui s'est progressivement développée au cours des quarante dernières années. Une imposante dalle rocheuse inclinée, haute d'une vingtaine de mètres, subsiste néanmoins dans une clairière centrale. Quelques petits affleurements pointent par ailleurs le long de la rue Reine Astrid, en limite sud du site. Au nord-est, l'ancienne carrière dite du Bois des Fagnes, au lieu-dit Les Terres Rouges, a été remblayée à la fin des années 1990 en vue d'y aménager différentes infrastructures, dont un stade de football. Malgré de nombreuses altérations et une fermeture globale du milieu, la flore locale conserve un certain intérêt qui s'illustre par la présence de plantes des rochers et des pelouses calcicoles comme l'hélianthème jaune (Helianthemum nummularium), le dompte-venin (Vincetoxicum hirundinaria), la réglisse sauvage (Astragalus glycyphyllos) ou encore l'épervière bleuâtre (Hieracium glaucinum). On y observe aussi le tabouret calaminaire (Thlaspi caerulescens subsp. calaminare), le seul un métallophyte signalé dans le secteur. Quant au peuplement faunistique, il demeure très mal connu mais comporte au moins le lézard des murailles (Podarcis muralis). Ce site d'une vingtaine d'hectares ne bénéficie d'aucun statut de protection et n'a pas été intégré au réseau Natura 2000. La portion ouest est inscrite au plan de secteur en zone d'espaces verts et en zone naturelle, le reste étant situé en zone d'aménagement communal concerté.
| Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
|---|---|---|---|
| Engis | ENGIS | LIEGE | |
| Saint-Georges-sur-Meuse | SAINT-GEORGES-SUR-MEUSE | LIEGE |
| Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
|---|---|---|
| Liège | Liège |
A compléter
A compléter
A compléter
Privé(s) 
ONG
Communes
Région
Autres publics
A compléter
| Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
| Bubo bubo | Oui | Oui | 2021 | Divers obs. | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
| Anguis fragilis | Oui | Non | 2021 | M. Migon | ||||
| Podarcis muralis | Oui | Non | 2021 | Divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
| Melanargia galathea | Non | Non | 2019 | Divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
| Cetonia aurata | 2021 | M. Migon | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
| Anthyllis vulneraria | 2004 | A. Remacle | ||||||
| Asplenium scolopendrium | 2021 | |||||||
| Astragalus glycyphyllos | 2021 | Divers obs. | ||||||
| Epipactis helleborine | 2021 | Divers obs. | ||||||
| Galium pumilum | 2015 | F. Degrave | ||||||
| Helianthemum nummularium | 2021 | Divers obs. | ||||||
| Hieracium glaucinum | 2021 | M. MIgon | ||||||
| Koeleria macrantha | 2015 | A. Remacle, F. Degrave | ||||||
| Ononis repens | 2004 | A. Remacle | ||||||
| Ononis spinosa | 2015 | F. Degrave | ||||||
| Silene nutans | 2015 | F. Degrave | ||||||
| Thlaspi caerulescens subsp. calaminare | 2021 | M. MIgon, T. Ory | ||||||
| Vincetoxicum hirundinaria | 2021 | Divers obs. | ||||||
Données à compléter.
Données à compléter.
Plantes: Aesculus hippocastanum, Buddleja davidii, Castanea sativa, Cotoneaster horizontalis, Cotoneaster rehderi, Fagus sylvatica cv, Fallopia japonica, Lychnis coronaria, Robinia pseudoacacia, Senecio inaequidens, Syringa vulgaris
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
Le site est constitué d'un vaste ensemble d'anciennes carrières dites des Fagnes d'Engis (anciennes alunières). Deux de ces anciennes carrières ont été décrites par A. Remacle:
1) L'ancienne carrière communale: correspond à la partie basse, vers l'ouest, de la vaste zone des Fagnes d'Engis (anciennes alunières) partiellement inscrite en zone d'espaces verts au plan de secteur. D'après l'Atlas du karst wallon, il s'agirait de l'ancienne carrière communale d'Engis. Le site, aisément accessible par le sud (deux sentiers partant de la rue Reine Astrid), est limité vers le nord-ouest par un banc rocheux haut d'une vingtaine de m, en dalle inclinée. Le fond est en grande partie occupé par des friches sur d'anciens versages et par quelques zones boisées. Le site a visiblement servi de versage.
2) L'ancienne carrière du Bois des Fagnes: périmètre indiqué sur la carte de la DPPGSS (Engis n° 1), prospecté en octobre 1994, et composé de plusieurs excavations en partie comblée de déchets (divers) et boisées, de zones couvertes de végétation rudérale (côté route) et de zones non exploitées faisant partie des pelouses d'origine industrielle qui couvrent le versant de la vallée de la Meuse à hauteur d'Engis. La partie proche de la route est très sale: notamment dépôt (clandestin) de déchets ménagers et encombrants le long et près de la route sud de la cité.
La situation durant les années 1990 a été décrite par A. Remacle comme une vaste zone partiellement inscrite en zone d'espaces verts sur le plan de secteur comprenant plusieurs parties de grand intérêt biologique.
Seule la partie correspondant à l'ancienne carrière communale semble avoir été décrite. Le site présente un intérêt biologique moyen, les aires peu altérées occupant une surface très réduite. La zone la plus intacte devrait être déboisée de toute urgence afin d'y maintenir le lambeau de pelouse à Anthyllis vulneraria et Koeleria macrantha.
Une partie non négligeable du site est occupée par des friches plus ou moins envahies de ligneux: ronciers, grands massifs de Fallopia japonica, plages de Tanacetum vulgare, Artemisia vulgaris, Eupatorium cannabinum, Urtica dioica, Dipsacus fullonum, Potentilla reptans,... Quelques plantes plus intéressantes sont présentes, comme les fabacées Ononis repens et Astragalus glycyphyllos.
Une zone plus ou moins arrondie, où arrivent les deux sentiers venant de la rue Reine Astrid, reste intéressante, mais devient de plus en plus arborée et ombragée suite au développement de nombreux bouleaux, jeunes Robinia pseudoacacia et Populus tremula: Anthyllis vulneraria (station diffuse, répartie sur plus d'un are), Trifolium medium, Astragalus glycyphyllos, Vicia sepium, Linum catharticum, Pimpinella saxifraga, Scabiosa columbaria, Centaurea sp., Leontodon hispidus, Hieracium pilosella, H. (Pilosella) cf. bauhinii, Koeleria macrantha, Trisetum flavescens,...
Sur la dalle calcaire poussent des arbustes (Cornus sanguinea, Rosa canina, Cytisus scoparius), Clematis vitalba, Sedum album, Potentilla neumanniana, Solanum dulcamara, Senecio inaequidens, etc.
La faune n'a jamais fait l'objet d'inventaires et seules quelques espèces de papillons diurnes ont été signalées en pourtour du site. Le lézard des murailles (Podarcis muralis) occupe la dalle, à son pied et sur la roche affleurant le long de la rue.
A compléter
A compléter
Pour l'histoire des alunières en pays de Liège, voir notamment DELATTE (1951) et les pages internet à l'adresse http://www.chokier.com/FILES/INDUSTRIE/Aluniere-Flemalle.html
Natagora - Rainne
A. REMACLE (FUSAGx).
