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3409 - Tier des Fotches

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Carrières de Hargimont / Carrières de Jemeppe
Communes :Marche-en-Famenne
Cantonnements DNF :Marche-en-Famenne
Surface :10,5 ha
Coordonnées :X Lambert : 218153 - Y Lambert : 97304
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Le Tier des Fotches s'étend à un kilomètre au sud-est du village de Hargimont, le long de la route N896, aux confins de la Calestienne et de l'Ardenne. Dominant le flanc droit de la vallée de la Wamme, cette petite colline aujourd'hui en grande partie boisée, fut éventrée au début de XXè siècle par l'ouverture de deux carrières destinées à l'extraction de moellons de grès pour la construction. Ces deux excavations allongées et parallèles furent creusées perpendiculairement à la route, sur une longueur de près de 200 mètres et une largeur de 50 à 60 mètres. Elles sont limitées par des falaises plus ou moins élevées dépassant parfois les 40 mètres de haut et l'une d'elles comporte encore un plan d'eau dans le fond. Une troisième carrière, nettement plus petite et plus récente, fut exploitée un temps à l'est du coteau pour la production de schistes rouges. En dehors de ces carrières, la colline est couverte par un boisement mélangé de pins sylvestres et de feuillus divers. Du point de vue biologique, le site est surtout connu pour abriter la nidification régulière du grand-duc d'Europe (Bubo bubo), et ce depuis au moins les années 1990. Parmi l'herpétofaune, on y a signalé la présence de deux espèces peu communes, à savoir la coronelle (Coronella austriaca) et l'alyte accoucheur (Alytes obstretricans). L'intérêt botanique, considéré comme moyen, est toutefois rehaussé par l'observation de plusieurs plantes rarissimes comme la moutarde giroflée (Coincya monensis subsp. cheiranthos) ou la cotonnière d'Allemagne (Filago vulgaris). Ce site bénéficie implicitement du statut de protection conféré aux espèces protégées qui y sont présentes et fait l'objet d'un projet de réserve naturelle domaniale.

Carto

Régions naturelles

  • L0 - Ardenne

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
HargimontMARCHE-EN-FAMENNELUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Marche-en-FamenneMarche-en-Famenne

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Propriétaire(s)

Commune de Marche-en-Famenne

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Oui  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Muscardinus avellanariusOuiNonM. Paquay
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Bubo buboOuiOuiNicheur régulier2018Divers obs.
Dendrocopos mediusOuiNon2013N. Pierrard
Dryocopus martiusOuiNon2012F. Stocman
Phylloscopus sibilatrixOuiNonM. Paquay
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Alytes obstetricansOuiNonD. Vieuxtemps
Bufo bufoOuiNonReproduction2007A. Remacle
Lissotriton helveticusOuiNon1999A. Remacle
Lissotriton vulgarisOuiNon1999A. Remacle
Rana temporariaOuiNonReproduction2007A. Remacle
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Coronella austriacaOuiOui1996M. Paquay
Podarcis muralisOuiNon2000E. Heymans
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Satyrium pruniNonNon2017O. Baltus
Plantes - Plantes supérieures
Carex vesicaria2007A. Remacle
Coincya monensis subsp. cheiranthos1999M. Paquay
Dianthus armeria1999A. Remacle
Dryopteris affinis subsp. borreri2007A. Remacle
Epilobium lanceolatum1999A. Remacle
Filago vulgaris1999M. Paquay, A. Remacle
Hieracium maculatum2007A. Remacle

Commentaires sur la faune

Mammifères (donnée M. Paquay, 1999) : Muscardinus avellanarius.

Oiseaux (données divers obs. 1990-2018) : Bubo bubo, Coccothraustes coccothraustes, Dendrocopos major, Dendrocopos medius, Dryocopus martius, Phylloscopus sibilatrix, Pyrrhula pyrrhula, Tyto alba.

Reptiles (données M. Paquay, 1999; E. Heymans, 2000) : Anguis fragilis, Coronella austriaca, Podarcis muralis.

Amphibiens (données T. Mulders, 1999; A. Remacle, 1999; D. Vieuxtemps) : Alytes obstetricans, Bufo bufo, Lissotriton helveticus, Lissotriton vulgaris, Rana temporaria.

Odonates (données A. Remacle, 1999) : Pyrrhosoma nymphula.

Lépidoptères (données A. Remacle, 2007; O. Baltus, 2017) : Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Argynnis paphia, Gonepteryx rhamni, Inachis io, Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Pararge aegeria, Pieris brassicae, Polygonia c-album, Satyrium pruni, Thymelicus sylvestris.

Orthoptères (données A. Remacle 1999) : Myrmeleotettix maculatus.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données A. Remacle et al. 1999 et 2007): Adoxa moschatellina, Agrimonia eupatoria, Alnus glutinosa, Alnus incana, Alopecurus geniculatus, Aphanes arvensis, Arenaria serpyllifolia, Arrhenatherum elatius, Asplenium trichomanes, Athyrium filix-femina, Bellis perennis, Betula pendula, Betula pubescens, Calluna vulgaris, Cardamine pratensis, Carex vesicaria, Cerastium semidecandrum, Cirsium arvense, Cirsium palustre, Clematis vitalba, Coincya monensis subsp. cheiranthos, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Cruciata laevipes, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Deschampsia flexuosa, Dianthus armeria, Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas.Echium vulgare, Eleocharis palustris, Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Epilobium lanceolatum, Epilobium parviflorum, Equisetum palustre, Erophila verna, Eupatorium cannabinum, Filago vulgaris, Filipendula ulmaria, Fragaria vesca, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Galium mollugo, Geranium columbinum, Geranium robertianum, Glyceria fluitans, Heracleum sphondylium, Hieracium lachenalii, Hieracium maculatum, Hieracium murorum, Hieracium pilosella, Hieracium piloselloides, Holcus lanatus, Hypericum maculatum, Hypochaeris radicata, Juncus effusus, Lepidium campestre, Leucanthemum vulgare, Lolium perenne, Lotus corniculatus, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Malva moschata, Myosotis arvensis, Myosotis ramosissima, Picea abies, Picris hieracioides, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Poa compressa, Polypodium vulgare, Populus tremula, Potamogeton crispus, Potentilla argentea, Potentilla neumanniana, Potentilla reptans, Prunella vulgaris, Prunus avium, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus repens, Reseda luteola, Rosa canina, Rubus sp., Rumex acetosa, Rumex acetosella, Rumex sp., Sagina apetala, Salix caprea, Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Sanguisorba minor, Scirpus sylvaticus, Scleranthus annuus, Senecio jacobaea, Senecio ovatus, Silene dioica, Silene latifolia subsp. alba, Silene vulgaris, Solanum dulcamara, Spergularia rubra, Symphoricarpos albus, Tanacetum vulgare, Teucrium scorodonia, Trifolium arvense, Trifolium campestre, Trifolium dubium, Trifolium pratense, Trifolium repens, Tussilago farfara, Typha latifolia, Ulmus campestris, Urtica dioica, Valeriana repens, Veronica arvensis, Veronica beccabunga, Veronica officinalis, Vicia sepium, Vulpia bromoides.

Espèces exotiques

Plantes: Hieracium piloselloides, Picea abies, Symphoricarpos albus,

Conservation

Détails

Description physique

Le Tier des Fotches est une colline dominant le flanc droit de la vallée de la Wamme à 1 km au sud-est du village de Hargimont, sur le territoire de l'entité de Marche-en-Famenne, le long de la route N896 Hargimont-Harsin. Le site se trouve au commencement de l'Ardenne gréseuse, dans la zone de transition avec la Famenne calcaire et schisteuse. L'altitude varie de 240 à 295 m.

Les trois carrières ouvertes sur le Tier des Fotches, aussi dénommées globalement «carrière de Hargimont» ou «carrière de Jemeppe» (cf rapport final du PCDN), ont été décrites en détail par A. Remacle dans le cadre de la convention «Inventaire des carrières et sablières abandonnées de la Région wallonne» sur base d'observations datant principalement de la fin des années 1990. Cette description est donnée ci-après moyennant de légères adaptations.

Carrière ouest

Cette excavation à l'ensoleillement limité présente une forme grossièrement rectangulaire, longue d'environ 190 m et large au maximum de 50 m. Elle est accessible par un chemin actuellement fermé par une clôture; il est également possible d'atteindre le radier en longeant la falaise nord-ouest (ancien accès - cf. carte IGN).

Elle est limitée

- vers le sud-est, par une falaise gréseuse subverticale correspondant au plan de stratification; cette dalle, très lisse, est quasiment dénudée, sauf à la partie supérieure plus irrégulière;

- vers le nord-ouest par une falaise irrégulière, éboulée dans le bas et nettement plus riche en végétation ligneuse et herbacée;

- vers le nord-est par une falaise irrégulière, pourvue d'un suintement apparemment temporaire.

Le fond est occupé du sud vers le nord par:

- une partie aménagée de façon sommaire, avec caravane, WC, jardinet, barbecue, tas de bois;

- une petite zone plus ou moins humide, du moins en hiver et au printemps;

- une pièce d'eau (avec poissons) de forme plus ou moins rectangulaire, d'une superficie approximative de 5 ares. Elle est limitée par la falaise sud-est et par des berges abruptes ailleurs;

- une zone humide avec plusieurs petites mares très peu profondes (sèches le 01/06/99), alimentées par le suintement descendant de la falaise nord-est.

Les infrastructures résiduelles de la carrière sont localisées au sud-ouest de l'excavation. Devant celle-ci se trouve une zone en friche plus ou moins humide, avec l'une ou l'autre très petite mare temporaire.

L'excavation est séparée de sa voisine par une parcelle boisée: pins sylvestres mêlés de feuillus divers, avec un sous-bois plus ou moins dense selon les endroits et, au sol, des ronces souvent abondantes. Les zones non ou peu arborées en bordure de l'excavation semblent rares et de faible surface. Des tas de pierres (haldes) sont visibles à la bordure supérieure des falaises, formant une sorte de bourrelet.

L'extrémité nord de l'excavation jouxte des terrains agricoles, mais elle en est séparée par une bordure arborée/buissonneuse.

Carrière centrale

Longue d'environ 175 m, soit un peu moins que sa voisine, cette excavation est globalement plus large (environ 60 m); toutefois, le fond est relativement étroit suite à la présence d'un replat intermédiaire le long d'une grande partie de la falaise nord-ouest, envahi de ligneux pionniers et de ronces.Le chemin d'accès actuel aboutit à ce replat; le fond de la fosse est atteint en descendant le talus du versage à l'extrémité sud.

Comme l'exca vation voisine, elle est limitée vers le sud-est par une dalle subverticale haute d'une quarantaine de m, où la végétation est surtout concentrée au niveau d'une vire large de 2-3 m maximum.  Les deux autres falaises sont irrégulières et plus riches en végétation; la falaise nord-ouest présente vers le nord un éboulis très important avec accumulation de gros blocs.

Le fond de cette carrière, peu ensoleillé, est divisé en deux secteurs:

- le secteur sud, plus étroit, qui est recouvert d'anciens tas de déchets et envahi par une végétation nitrophile et des saules;

- le secteur nord, un peu plus large et non touché par les dépôts d'inertes; d'une surface de 10-15 ares, il comprend une zone humide de 5 ares maximum, correspondant à une mare très peu profonde (boueuse le 01/06/1999).

Un ancien versage occupe le fond de la partie méridionale de cette excavation; des inertes, mais aussi des pneus, ferrailles, plastiques,..., y sont encore apparents.

Les infrastructures résiduelles de la carrière sont localisées au sud-ouest de l'excavation et de la voisine.

L'excavation est séparée de ses deux voisines par des parcelles boisées: pins sylvestres mêlés de feuillus divers, avec un sous-bois plus ou moins dense selon les endroits et, au sol, des ronces souvent abondantes. Les zones non ou peu arborées en bordure des excavations semblent rares et de faible surface. Des tas de pierres (haldes) sont visibles à la bordure supérieure des falaises, formant une sorte de bourrelet.

Début avril 1999, le versage était de nouveau approvisionné de façon assez intensive: terres et inertes surtout, avec quelques ferrailles et sacs poubelles; un tas de terre bloquait à cet époque l'accès au replat intermédiaire à partir duquel étaient déversés ces déchets

Petite carrière orientale

Cette excavation, qui correspond probablement à un début d'exploitation, est nettement plus petite et probablement plus récente que les deux voisines. Elle se marque peu dans le paysage.

Les falaises, en partie schisteuses (notamment schistes rouges), sont hautes de moins de 8 m et extrêmement délitées, avec accumulation importante de fragments schisteux dans le bas; elles sont pauvres en végétation.

Le fond de cette dépression est en grande partie couvert de tas de déchets envahis de nitrophytes. Des ferrailles et quelques encombrants ménagers sont visibles çà et là dans le fond et vers le chemin.

Description biologique

D'après A. Remacle, les trois excavations localisées au lieu-dit Tier des Fotches présentent un intérêt biologique pouvant être qualifié de moyen. Ce diagnostic reposait sur des données fragmentaires datant surtout de la fin des années 1990. Aucune ré-évaluation de cet intérêt n'a été réalisée ultérieurement. Le site est repris comme zone centrale dans le rapport final du PCDN de Marche-en-Famenne (GRAITSON, 2007) mais aucune information nouvelle n'est apportée sur le plan biologique. Néanmoins, les relevés effectués en 1999 et 2007 ont permis d'établir une liste de plantes supérieures s'élèvant tout de même à près de 120 espèces.

Carrière ouest

La pièce d'eau est pauvre en végétation, hormis la présence de Potamogeton crispus (assez abondant) et de quelques feuilles de nymphéacée.

Au niveau des petites zones humides poussent notamment Ranunculus repens, Lychnis flos-cuculi, Rumex sp., Solanum dulcamara, Veronica beccabunga, Valeriana repens, Cirsium palustre, Juncus effusus, Typha latifolia (quelques plants), Glyceria fluitans, Alopecurus geniculatus, ainsi que des algues filamenteuses.

Ailleurs dans le fond, la végétation comprend, parmi les ligneux, Betula pendula, B. pubescens, Pinus sylvestris, Alnus incana, A. glutinosa, Salix caprea, Populus tremula, Fraxinus excelsior, Ulmus campestris, Prunus avium, Sambucus racemosa, Cornus sanguinea,..., et, parmi la végétation herbacée, Ranunculus acris, R. repens, Erophila verna, Dianthus armeria (station voisine de la pièce d'eau), Silene vulgaris (peu abondante), Rumex acetosa, Potentilla reptans, Trifolium dubium, T. repens, T. pratense, Geranium robertianum, Myosotis arvensis, Prunella vulgaris, Plantago lanceolata, Galium mollugo, Bellis perennis, Hieracium murorum, Hieracium maculatum (quelques plants), H. lachenalii, Tussilago farfara, Hypochaeris radicata, Crepis biennis, Picris hieracioides, Senecio jacobaea, diverses poacées dont Holcus lanatus, Arrhenatherum elatius, Lolium perenne, Poa compressa,...  Quelques fougères croissent dans l'angle sud fort ombragé (entre la falaise principale et un pan rocheux secondaire): au moins Dryopteris filix-mas, D. dilatata, Athyrium filix-femina.

Sur les falaises pousse une végétation éparse composée notamment de ligneux surtout pionniers (Betula pendula, Pinus sylvestris, Salix caprea, Picea abies (jeunes), Quercus robur, Cytisus scoparius,...), de Rubus sp. et, parmi la végétation herbacée, de Silene latifolia subsp. alba, Teucrium scorodonia, Leucanthemum vulgare, Hieracium murorum, Arrhenatherum elatius, Deschampsia flexuosa,...

Sur les tas bloquant l'ancien accès ouest poussent, à côté de jeunes ligneux pionniers et de Cytisus scoparius, Hieracium lachenalii, H. murorum et H. piloselloides.

Carrière centrale

Les ligneux qui ont colonisé le fond et le replat intermédiaire sont représentés par les espèces suivantes: Salix caprea (nombreux sur les tas d'inertes), Betula pendula, Pinus sylvestris, Alnus incana, A. glutinosa, Fraxinus excelsior, Prunus avium, Ulmus campestris, Sambucus nigra, Rosa canina, Cornus sanguinea, Cytisus scoparius, Symphoricarpos albus (versage),...

La zone humide de la partie intacte du fond montre une végétation herbacée plus intéressante que celle des petites zones humides de l'excavation voisine: Typha latifolia (plage relativement importante), Equisetum palustre, Glyceria fluitans, Eleocharis palustris (abondant), Scirpus sylvaticus, Carex vesicaria (quelques petites plages), Juncus effusus, Lycopus europaeus, Rumex sp., Cirsium palustre, Epilobium div. sp. (probablement E. hirsutum et E. parviflorum), Solanum dulcamara, Valeriana repens, Eupatorium cannabinum, Cardamine pratensis, Hypericum du groupe maculatum,...

Ailleurs croissent notamment Urtica dioica, Silene dioica, Dianthus armeria, Malva moschata, Coincya monensis subsp. cheiranthos (espèce très rare - obs. M. Paquay en 1999), Reseda luteola, Agrimonia eupatoria, Trifolium pratense, T. campestre, Geranium robertianum, Echium vulgare, Adoxa moschatellina, Senecio ovatus, Hieracium murorum, Leucanthemum vulgare (replat), Dryopteris filix-mas.

Sur les falaises poussent de jeunes ligneux (Betula pendula, Salix caprea, Pinus sylvestris), Rubus sp. et, parmi la strate herbacée, Teucrium scorodonia, Leucanthemum vulgare, Hieracium murorum, Arrhenatherum elatius, Deschampsia flexuosa, les fougères Polypodium vulgare, Asplenium trichomanes et Dryopteris filix-mas,... Quelques touffes de Calluna vulgaris ont été observées à la bordure supérieure de la falaise.

Les parcelles boisées situées entre l'excavation et ses voisines sont des pinèdes relativement âgées de pin sylvestre mêlées de divers feuillus et d'arbustes (notamment Corylus avellana et Crataegus monogyna).  Les ronces y sont globalement abondantes. Plusieurs arbres morts encore dressés présentent un intérêt pour les oiseaux cavernicoles et les insectes xylicoles ou xylophages.

Petite carrière orientale

L'excavation concernée par cette fiche est plus petite et plus ensoleillée que les deux voisines; à proximité et près du chemin existent des lambeaux de pelouse sèche silicicole (groupement se rapprochant d'un Thero-Airion), remarquables par la présence d'une espèce rarissime dans le district mosan: Filago vulgaris (non retrouvée en mai 2007).

Les ligneux qui colonisent ce site sont encore relativement jeunes: Salix caprea (majoritaire), Pinus sylvestris, Betula pendula, B. pubescens, Quercus robur (replat), Cytisus scoparius, Clematis vitalba.

Le fond de cette cavité, altéré par d'anciens dépôts de déchets, montre une végétation peu intéressante, avec Ranunculus repens, Urtica dioica, Silene latifolia alba, Rubus sp., Filipendula ulmaria, Vicia sepium, Epilobium angustifolium, Heracleum sphondylium, Solanum dulcamara, Galium aparine, G. mollugo, Cruciata laevipes, Valeriana repens, Cirsium arvense, Hieracium murorum, Tanacetum vulgare, Dactylis glomerata,...

Sur les falaises schisteuses et les quelques petits replats de celles-ci ont été recensés: Silene vulgaris, Rumex acetosa, Lepidium campestre, Coincya monensis subsp. cheiranthos, Fragaria vesca, Epilobium lanceolatum, E. angustifolium, Teucrium scorodonia, Hieracium murorum, Hieracium piloselloides, etc.

Les lambeaux de pelouses sèches localisés en bordure du chemin hors site montrent une végétation herbacée composée d'une proportion assez importante d'espèces annuelles (groupement se rapprochant d'un Thero-Airion): Arenaria serpyllifolia, Sagina apetala, Spergularia rubra, Scleranthus annuus, Cerastium semidecandrum, Silene vulgaris, Rumex acetosella, Erophila verna, Lepidium campestre, Potentilla argentea, P. neumanniana, Aphanes arvensis, Sanguisorba minor (peu abondante), Fragaria vesca, Trifolium campestre, T. arvense, T. dubium, Lotus corniculatus, Geranium columbinum, Echium vulgare, Myosotis ramosissima, Plantago lanceolata, Veronica arvensis, V. officinalis, Filago vulgaris (abondante en bordure du chemin, plus dispersée dans les autres petites plages encore ouvertes de la parcelle voisine), Hieracium piloselloides, H. pilosella, Hypochaeris radicata, Senecio jacobaea, Vulpia bromoides, Poa compressa,..., ainsi que de bryophytes et de lichens. La petite poacée caractéristique du Thero-airion, Aira praecox, n'a pas été observée. Ces plages de pelouses sont progressivement envahies par des ronces, des genêts (Cytisus scoparius), des arbustes et de jeunes arbres.

Le peuplement faunistique n'est que très partiellement documenté. La plupart des données disponibles datent des années 1990. Les observations plus récentes ne sont guère nombreuses et concernent surtout les oiseaux (grand-duc d'Europe en particulier) et les papillons de jour.

Mammifères: le muscardin (Muscardinus avellanarius), inclus dans la liste rouge des mammifères de Wallonie, a été observé en bordure d'une parcelle boisée entre les excavations (obs. M. Paquay).

Oiseaux: les falaises élevées et abruptes des deux excavations principales présentent un grand intérêt pour l'avifaune rupicole, en particulier pour le grand-duc d'Europe (Bubo bubo) qui y niche régulièrement depuis au moins le début des années 1990. Nidification possible de la chouette effraie (Tyto alba), avec présence d'un abri-perchoir régulièrement fréquenté en 1999 (obs. M. Paquay).

Le pic noir (Dryocopus martius), le pic épeiche (Dendrocopos major) et le pic mar (Dendrocopos medius) sont présents dans la partie forestière, de même que le bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), le gros-bec cassenoyaux (Coccothraustes coccothraustes) et le pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix).

Reptiles: présence de l'orvet fragile (Anguis fragilis), de la coronelle (Coronella austriaca) (obs. M. Paquay en 1999) et du lézard des murailles (Podarcis muralis) (obs. E. Heymans, 2000).

Amphibiens: le petit étang sert de lieu de ponte pour le crapaud commun (Bufo bufo) et secondairement la grenouille rousse (Rana temporaria) (obs. Th. Mulders). Ces deux espèces se reproduisent également dans les autres points d'eau, plus temporaires, en compagnie du triton palmé (Lissotriton helveticus) et du triton ponctué (Lissotriton vulgaris). En outre, la présence de l'alyte accoucheur (Alytes obstetricans) a été signalée sur le site (obs. D. Vieuxtemps).

Insectes: très peu d'Odonates ont été recensés jusqu'à présent; la principale espèce est la petite nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula).

Point de vue Lépidoptères, seules 11 espèces de papillons de jour sont signalées, la plus intéressante étant le thécla du prunier (Satyrium pruni) noté en 2017 en lisière du site (obs. O. Baltus).

La seule donnée d'Orthoptère concerne une espèce pionnière assez rare, le gomphocère tacheté (Myrmeleotettix maculatus).

Divers

Répondants de l'information

Annie REMACLE (FUSAGx)

Date de la dernière modification de la fiche

2019-02-18