D1. Pâturage par des moutons
Le projet prévoit la gestion d'au moins 100 ha de landes et de prairies humides par un troupeau de 400 moutons . Ce nombre est censé garantir un revenu suffisant pour que la gestion par pâturage soit économiquement viable au terme du projet. L'infrastructure nécessaire prise en charge par le projet comporte une bergerie, un enclos de contention, des parcs fixes, des barrières mobiles et un tracteur.
Le rôle des moutons est important car il permet de contrôler la régénération ligneuse des des graminées sociales comme la molinie dans les zones qu'on souhaite garder ouvertes. Par ailleurs, le pâturage contribue aussi à la restauration en perturbant les sites et en permettant la dispersion des graînes.
La bergerie a été construite en 2005 et raccordée à l'électricité (au bâtiment de la Converserie) en 2006. Elle permet d'accueillir sans problème les 400 moutons .
La bergerie | Mules en transhumance |
Ceux-ci sont arrivés en août-septembre 2005. Ce sont des moutons de race "Mule" d'origine écossaise. En 2007, le troupeau a été complété par 75 Roux ardennais. De race locale, bien adaptée aux conditions climatiques, ils montrent une perte de poids moins significative que les Mules durant la saison de gestion des sites. L'analyse économique des deux années montre que la prolificité des agneaux reste faible et que le revenu dépend plus de l'accessibilité aux MAE que de la production d'agneaux.
Roux ardennais | Moutons dans la lande |
Des enclos permanents (ursus) sont érigés dans plusieurs sites(40 ha - Converserie et les Houlles) et des clôtures mobiles sont utilisées dans d'autres sites. En 2006 et 2007, les moutons ont pâturé respectivement 75 ha et 103 ha .
La transhumance | Moutons au travail |
Le pâturage d'anciennes zones forestières implique des autorisations de déboisement vu le changement d'affectation. Ce pâturage des zones ouvertes a suscité des réactions très contradictoires allant d'une réception positive à une opposition forte. Ces hauts-plateaux ont pourtant été longtemps pâturé par troupeaux de moutons adaptés et il n'y a pas d'incompatibilité majeure démontrée entre la présence de moutons et la présence de cervidés. Au contraire même, un pâturage tardif estival permet de relancer la dynamique de croissance dans des zones de brame qui deviennent en principe alors plus attractives pour les biches.
D2. Pâturage par des bovins
Le pâturage par de bovins n'était pas prévu dans le projet mais il s'est révélé utile pour gérer des sites ouverts de taille réduite et/ou éloignés des zones principales pâturées par les moutons. Des enclos permanents (barbelé) destinés à des bovins (Highlands et Galloways) ont été aussi érigés sur près de 30 ha (Les Hérins, Fontaine au Stock, Mochamps, Plaine Haie et Sarwé).
Highlands | Highlands |