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Synonymes : | Latin : Felis silvestris Français : Chat forestier (ou chat sylvestre) Anglais : European wildcat Allemand : Wildkatze |
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Groupe biologique : | Animaux / Vertébrés / Mammifères / Carnivores |
S'il ressemble, par son allure, à nos compagnons domestiqués, le chat forestier (dit encore chat sylvestre ou chat sauvage), est une espèce à part entière vivant, comme le suggère son nom, dans les massifs forestiers et à leurs abords. Le chat sylvestre consomme des micromammifères et d'autres proies qu'il chasse essentiellement dans les zones ouvertes à proximité des lisières.
Le problème d'hybridation avec le chat domestique (et notamment avec les individus domestiques retournés à l'état sauvage, dits "harets" ou "errants") pose un problème non négligeable pour la conservation de l'espèce forestière. Une étude sur l'introgression des gênes domestiques chez le chat forestier est actuellement en cours à l'Université de Liège.
Le chat sylvestre, un peu plus gros que le chat domestique, mesure entre 73 cm et 1 m de long (queue comprise), pour un poids moyen aux alentours de 4 à 5 kg chez le mâle et entre 3,5 et 4 kg chez la femelle. La masse corporelle des individus peut cependant varier considérablement en fonction des saisons.
La robe du chat forestier se compose d'une couleur de base variant du fauve grisâtre au fauve clair. Elle est généralement barrée de rayures noires, très diffuses sur les flancs. Celles-ci sont connectées à une ligne dorsale noire assez nette qui démarre entre les omoplates et court jusqu'au bout du corps (mais non sur la queue).
La queue est cylindrique, présente des anneaux noirs (mieux marqués vers son extrémité) et un bout terminal noir épais (environ 3,5 à 4 cm de large) au contraire du chat domestique chez lequel il est effilé. Le crâne du chat forestier est plus large, ses membres postérieurs sont plus robustes et sa fourrure plus épaisse que chez le Chat domestique, lui donnant une allure plus trapue.
Cependant, l'hybridation étant attestée entre le chat forestier et le chat domestique, comme elle ne porte pas forcément sur des caractères visibles, il est impossible de différencier avec certitude, à la simple observation, un chat forestier d'un chat hybridé.
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2a du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèce strictement protégées en vertu de l'annexe IVa de la Directive 92/43/CEE et de l'annexe II de la Convention de Berne). Cette protection implique l'interdiction :
Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).
Convention de Berne , annexe 2 : Sont notamment interdits : a) toute forme de capture intentionnelle, de détention et de mise à mort intentionnelle; b) la détérioration ou la destruction intentionnelles des sites de reproduction ou des aires de repos; c) la perturbation intentionnelle de la faune sauvage, notamment durant la période de reproduction, de dépendance et d'hibernation, pour autant que la perturbation ait un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente Convention; d) la destruction ou le ramassage intentionnels des oeufs dans nature ou leur détention, même vides; e) la détention et le commerce interne de ces animaux, vivants ou morts, y compris des animaux naturalisés, et de toute partie ou de tout produit, facilement identifiables, obtenus à partir de l'animal, lorsque cette mesure contribue à l'efficacité des dispositions de cet article.
Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 4 : espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction.
Distribution en Belgique : | Wallonie Sources :Libois (1997), Onkelink(1997) |
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Statut de présence : | Re : reproduction Sources :Libois (1997) |
Indigenat : | Or : indigène Sources :Libois (1997) |
Type de distribution : | Li : limitée Sources :Libois (1997) |
Distribution en Europe : | Le chat forestier présente une répartition très fragmentée en Europe. Ces noyaux sont vraisemblablement le reflet de la régression des massifs forestiers, surtout durant la période 1700-1900. Le chat sylvestre occupe ainsi : la péninsule ibérique, le centre et l'est de l'Europe, l'Italie et la Sicile (seule île de Méditerrannée où l'espèce est présente). En Ecosse, l'hybridation avec le chat domestique semble avoir été très forte au point qu'il soit difficile de trouver des individus sylvestres de souche pure (88% des individus seraient hybridés). La population belge fait partie d'un noyau englobant aussi le nord-est de la France, le Luxembourg et le sud-ouest de l'Allemagne. Sources : Driscoll, C. & Nowell, K. 2009. (In IUCN 2010) |
Distribution en Belgique : | Le chat forestier est présent au sud du pays. |
Distribution en Wallonie : | L'aire de répartition wallonne couvre la Lorraine, l'Ardenne, la Famenne et quelques massifs forestiers condruziens. Sources : Libois, 2006. |
Ecologie : | Le chat forestier habite les grands massifs boisés principalement les forêts riches en sous-bois, les taillis, les lisières buissonneuses. Il peut également fréquenter les friches arbustives. Il se nourrit essentiellement de micromammifères et se spécialise sur certaines espèces en fonction de leur abondance (campagnols, mulots). Si les proies forestières sont peu abondantes, il aura tendance à chasser principalement en zone ouverte. Il gîte dans des arbres creux, des tas de bois, des terriers abandonnés de renard ou de blaireau, des anfractuosités de rochers et évite généralement les abords des endroits habités. Il est volontiers arboricole. Sources : Libois, 1997 et 2006. |
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Tendance : | ST : stabilité |
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Espèce menacée : | Non |
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Statut : | LC : non menacée |