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Synonymes : | Français : Loutre d'europe Anglais : Otter Néerlandais : Otter Allemand : Fischotter |
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Groupe biologique : | Animaux / Vertébrés / Mammifères / Carnivores |
La loutre est une espèce emblématique devenue particulièrement rare en Région wallonne. La qualité et la continuité des habitats disponibles le long des cours d'eau ainsi que la présence de proies sont essentielles à sa préservation. Une reconnexion avec des populations venant de France ou d'Allemagne est imaginable, à terme, mais nécessite l'aménagement de corridors écologiques pour favoriser l'espèce.
Un projet LIFE impliquant la Belgique et le Luxembourg a visé la restauration des habitats de la loutre entre 2005 et 2011 (www.loutres.be).
Carnivore de la famille des Mustélidés, la loutre est un animal bas sur pattes, à la queue très épaisse et cylindrique. Elle mesure d'environ 1 m pour la femelle (queue comprise) pour un poids moyen de 7,5 kg, à 1,25 m pour le mâle avec un poids moyen de 9 kg. Sa démarche est souple et rapide. Sa fourrure très dense est de couleur brun marron sur le dos et plus claire sur la face ventrale et sur le menton. Elle présente de nombreuses adaptations à la vie aquatique : ses pattes sont palmées, ses narines et ses oreilles se ferment hermétiquement lors de la plongée. L'extrémité du museau (rhinarium) est en forme de W ouvert.
L'espèce étant extrêmement difficile à observer de façon directe, ce sont avant tout ses indices de présence qui permettent de confirmer son passage.
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2a du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèce strictement protégées en vertu de l'annexe IVa de la Directive 92/43/CEE et de l'annexe II de la Convention de Berne). Cette protection implique l'interdiction :
Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 9 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 25) que cette espèce est une des espèces de référence pour la définition de sites Natura2000.
Convention de Berne , annexe 2 : Sont notamment interdits : a) toute forme de capture intentionnelle, de détention et de mise à mort intentionnelle; b) la détérioration ou la destruction intentionnelles des sites de reproduction ou des aires de repos; c) la perturbation intentionnelle de la faune sauvage, notamment durant la période de reproduction, de dépendance et d'hibernation, pour autant que la perturbation ait un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente Convention; d) la destruction ou le ramassage intentionnels des oeufs dans nature ou leur détention, même vides; e) la détention et le commerce interne de ces animaux, vivants ou morts, y compris des animaux naturalisés, et de toute partie ou de tout produit, facilement identifiables, obtenus à partir de l'animal, lorsque cette mesure contribue à l'efficacité des dispositions de cet article.
Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 : espèce dont l'habitat doit être protégé.
Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 4 : espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction.
Statut de présence : | Po : non observé mais possible |
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Indigenat : | Or : indigène Sources :Libois (1982) |
Type de distribution : | Po : ponctuelle Sources :Libois (2006) |
Distribution en Europe : | Toute la région paléarctique est occupée par la loutre, à l'exception des îles méditerranéennes, de la toundra et du nord de la taïga à partir du golfe de l'Ob jusqu'à la péninsule de l'Anadyr. Source : Libois, 2006. |
Distribution en Wallonie : | Au cours des quinze dernières années, des indices de présence ont été relevés sur la plupart des bassins hydrographiques où l'espèce était signalée au début des années '80 : Lesse, Our , Ourthe, Sûre. Leur moins grand nombre est-il un signe d'un manque de prospections ou d'un indice d'affaiblissement des populations. L'espèce s'est néanmoins maintenue, tant bien que mal et si elle n'a plus été signalée dans l'Entre Sambre et Meuse avec certitude au cours de la dernière décennie, des traces ont été revues sur la Haute Meuse belge (Manet, comm. pers.) ainsi que dans le bassin de la Houille et dans celui de la Semois. Libois (2006). |
Ecologie : | La loutre habite tous les types de milieux aquatiques, y compris les zones côtières, pourvu qu'elle y trouve de la nourriture et des abris en suffisance. Elle vit aussi bien le long des rivières de montagne aux eaux limpides que dans les canaux eutrophes des systèmes de polders. Ses principaux refuges sont des abris sous roche, des massifs de broussailles, d'épineux ou de ronces croissant sur les berges, des terriers ou des cavités situés dans l'entrelacs des racines d'arbres rivulaires. La qualité des habitats revêt, en tout cas, une importance prépondérante pour le maintien de l'espèce. Elle se nourrit essentiellement de poissons dont la plupart sont de petite taille (> 10 cm). Sources : Libois (2006). Reproduction : espèce à stratégie de reproduction lente : une portée par an de 1 à 3, exceptionnellement 4 jeunes. Maturité sexuelle tardive (2-3ans) Reproduction en toute saison Gestation de 60 à 62 jours. |
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Tendance : | RG : régression |
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