Le suivi continue des populations est un grand avantage de cet échantillonnage. Les opérations de type « Atlas » donnent des résultats plus complets mais ne peuvent être réalisées qu'à des grands intervalles de temps (tous les 30 ans par exemple).

Souvent, les simples observations d'espèces très communes ne permettent pas de détecter finement les éventuels changements. Un des meilleurs exemples est celui du Troglodyte mignon, une espèce sédentaire sensible aux hivers froids.

Photo : René Dumoulin

Sur le graphe présenté ici, on peut voir l'évolution relative de la population wallonne de Troglodyte à partir de la valeur arbitraire « 1 » fixée pour 1990. En 1997, après plusieurs hivers assez rudes, l'effectif du Troglodyte a plongé à 50 % (« = indice 0,5 ») du niveau de 1990. Les deux lignes épaisses encadrent l'intervalle de confiance (95 % de probabilité) autour de cette tendance. En quelques années seulement, ses populations se sont reconstituées mais, à nouveau, les récents hivers froids lui coûtent cher !

Autre exemple, celui d'une espèce dont l'effectif diminue si spectaculairement qu'elle est désormais classée comme « en danger » sur la Liste Rouge des Oiseaux nicheurs de Wallonie : le Bruant proyer.

Photo : René Dumoulin

En regroupant les tendances de quinze espèces d'oiseaux liés aux milieux agricoles, on peut définir un indicateur global de l'évolution des oiseaux de ces milieux, qu'on appelle le « Farmland Bird Index ».

En Wallonie, cet indicateur de la biodiversité des milieux agricoles évolue défavorablement, même si on peut percevoir une stabilisation de l'indice ces dernières années. Signalons que le Farmland Bird Index est un indicateur officiel de développement durable repris par Eurostat pour les 27 pays de l'Union Européenne.

Un pdf présente les évolutions des indices annuels d'abondance (PDF-1918 ko) pour chacune des espèces de Wallonie.