Le petit rhinolophe était l'espèce la plus couramment rencontrée en milieu souterrain dans les années 1950. Cette toute petite chauve-souris a beaucoup souffert des changements de pratiques agricoles et forestières du dernier siècle. Le petit rhinolophe ne s'écarte jamais des éléments linéaires arborés tels que les lisières, les haies ou les alignements d'arbres lors de ses déplacements. Il se nourrit dans ces même alignements ou dans les forêts feuillues indigènes, idéalement avec un sous-bois dense. En hiver, on le retrouve, enroulé dans ses ailes, dans les sites souterrains à maximum quelques km de sa colonie de reproduction.

Le Phragmite aquatique niche dans l'est de l'Europe et connait un fort déclin. Bien que ses voies de migrations passent par l'Europe occidentale, cette espèce est tout à fait exceptionnelle en Wallonie, en migration postnuptiale. La plupart des données proviennent d'oiseaux bagués.

Les observations du Pic cendré sont très rares ces dernières années, ce qui contraste avec une apparente augmentation signalée au moment de l'Atlas des oiseaux nicheurs 2001-2007. Son identification doit faire l'objet d'une attention particulière, surtout à l'ouïe, car le Pic vert est, lui, en augmentation et peut parfois émettre des cris « perturbants ». Dans la mesure du possible, il faut confirmer l'audition par une observation visuelle.

Le grand Pic noir peut être assez facilement observé de nos jours en Wallonie, en particulier dans ses bastions de Famenne ou d'Ardenne, mais il est également présent en Moyenne Belgique.

Le Pic à dos blanc n'a été mentionné qu'une seule fois de façon fiable en Wallonie, en 1840. Étant donné sa situation ailleurs en Europe, il y a extrêmement peu de chance pour qu'il soit observé à nouveau un jour en Belgique.

Repéré le plus souvent grâce à son chant, émis principalement en mars-avril, le Pic épeichette est répandu mais jamais très abondant. Son domaine vital est en effet particulièrement étendu, pour un oiseau de si petite taille. Le bon état de l'effectif wallon contraste avec la situation plus négative de plusieurs pays d'Europe.

La Pie-grièche grise est un nicheur rare, présent en Fagne-Famenne, en Ardenne et en Lorraine. Ces dernières années, les populations des milieux agricoles connaissent un fort déclin, alors que les coupes forestières et les jeunes plantations de résineux en Ardenne ont été assez récemment occupées. Très discrète en période de nidification, cette espèce est surtout observée en hiver, lorsque des oiseaux du nord s'installe sur notre territoire. L'origine des oiseaux en migration et hivernants a été discutée récemment par VAN DER ELST et BECKERS (2013).

Jadis commune en Wallonie, cette espèce ne niche plus sur le territoire que de manière tout à fait occasionnelle et est également très rare en période de migration.