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1434 - Carrières de Niaster

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Carrières du Bois de Grand-Hé / Carrières de Grand Heid
Communes :Aywaille
Cantonnements DNF :Aywaille
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 243120 - Y Lambert : 128560
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Les carrières de Niaster, aussi appelées carrières de Grand Heid (ou encore du Bois de Grand-Hé), s'étendent au sud d'Aywaille, en bordure du hameau de Niaster où elles ont entamé il y a plus de cent ans le versant droit du ruisseau du Fond d'Harzé, petit affluent de l'Amblève. Dès la première moitié du 20ème siècle, on y a extrait des grès de l'Eifelien de la Formation de Pepinster. La fin de cette activité extractrice n'est pas datée avec exactitude mais remonte probablement à la fin des années 1970. Cependant, la carrière orientale («Niaster est») semblait déjà désaffectée durant la seconde guerre mondiale. Incluses dans le Bois de Grand-Hé, ces carrières couvrant ensemble une trentaine d'hectares ont été laissées en l'état et progressivement recolonisées par une végétation spontanée des plus variée. Leur situation à la limite de la Calestienne et de l'Ardenne est particulièrement intéressante, notamment des points de vue géologique, floristique et phytogéographique. On y observe aussi bien des végétations aquatiques et hélophytiques au bord des plans d'eau permanents de la carrière orientale, que des groupements apparentés à la mégaphorbiaie et aux végétations pionnières des grèves humides oligo-mésotrophes (habitat d'intérêt communautaire) dans le fond de la carrière ouest. De même, des éléments de pelouses calcicoles et d'ourlets mésophiles y côtoient des cortèges d'espèces acidiphiles ou de landes. Des éboulis calcaro-siliceux y sont présents également sur des surfaces localement assez importantes. La flore locale, outre sa diversité spécifique, renferme diverses espèces d'intérêt patrimonial, dont au moins cinq espèces d'orchidées. Le peuplement faunistique demeure insuffisamment documenté mais les données disponibles indiquent au moins un grand intérêt herpétologique (reptiles et amphibiens) mais aussi entomologique. Malgré ses multiples richesses biologiques, ce site privé est dépourvu de statut de protection et n'a pas été repris dans le réseau Natura 2000. Il est pourtant repris au PCDN d'Aywaille en partie comme zone centrale du réseau écologique communal.

Carto

Régions naturelles

  • K2 - Calestienne orientale

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
AywailleAYWAILLELIEGE

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
AywailleLiège

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Site non classé.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Bubo buboOuiOuiNicheur régulier2022Divers obs.
Corvus coraxOuiOuiNicheur possible2021Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Alytes obstetricansOuiNonReprod.2007A. Remacle
Bufo bufoOuiNonReprod.2022Divers obs.
Ichthyosaura alpestrisOuiNonReprod.2021CDivers obs.
Rana temporariaOuiNonReprod.2021Divers obs.
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Anguis fragilisOuiNon2022Divers obs.
Coronella austriacaOuiOui2022Divers obs.
Natrix natrixOuiOui2022Divers obs.
Podarcis muralisOuiNonReprod.2022CDivers obs.
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Apatura irisNonNon2003A. Remacle
Leptidea sinapisNonNon2022CDivers obs.
Melanargia galatheaNonNon2022CDivers obs.
Pyrgus malvaeNonOui2022J.-Y. Baugnée
Invertébrés - Insectes - Libellules
Sympecma fuscaOuiNon2021J.-Y. Baugnée
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Myrmeleotettix maculatus2022CDivers obs.
Oedipoda caerulescens2021Divers obs.
Phaneroptera falcata2021Divers obs.
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères
Anthidium punctatum2022BA. Remacle, J.-Y. Baugnée
Astata boops2022J.-Y. Baugnée
Bombus norvegicus2022J.-Y. Baugnée
Camponotus ligniperda2022J.-Y. Baugnée
Chelostoma distinctum2022J.-Y. Baugnée
Eucera longicornis2022J.-Y. Baugnée
Hylaeus nigritus2022J.-Y. Baugnée
Trachusa byssina2022A. Remacle, J.-Y. Baugnée
Invertébrés - Insectes - Diptères
Callicera aurata2022J.-Y. Baugnée
Plantes - Plantes supérieures
Centaurium erythraeaAbondant2022CDivers obs.
Centaurium pulchellumAu moins 2 plages (> 60 pieds)2021Divers obs.
Dactylorhiza fuchsii335 pieds (2022)2022BDivers obs.
Dactylorhiza maculata4 pieds2022J.-Y. Baugnée
Dianthus armeria2022Divers obs.
Epilobium lanceolatum2022Divers obs.
Epipactis helleborineBien présent2022CDivers obs.
Isolepis setacea2022Divers obs.
Melica ciliata2022J.-Y. Baugnée
Neottia nidus-avisCarrière est2022Divers obs.
Ophrys apifera2021Divers obs.
Platanthera chloranthaCarrière est2003A. Remacle
Sanicula europaeaCarrière est2003A. Remacle
Sedum forsterianum2022J.-Y. Baugnée
Typha angustifoliaPlage de moins de 2 m22002A. Remacle

Commentaires sur la faune

Mammifères: Capreolus capreolus, Procyon lotor, Sus scrofa.

Oiseaux: Bubo bubo, Buteo buteo, Corvus corax, Erithacus rubecula, Falco tinnunculus, Garrulus glandarius, Parus caeruleus, Picus viridis, Sitta europaea, Troglodytes troglodytes, Turdus merula.

Reptiles: Anguis fragilis, Natrix natrix helvetica, Podarcis muralis.

Amphibiens: Alytes obstetricans, Bufo bufo, Ichthyosaura alpestris, Rana temporaria.

Odonates: Aeshna cyanea, Anax imperator, Calopteryx splendens, Coenagrion puella, Enallagma cyathigerum, Ischnura elegans, Pyrrhosoma nymphula, Sympecma fusca, Sympetrum striolatum.

Lépidoptères Rhopalocères: Aglais urticae, Apatura iris, Aricia agestis, Inachis io, Leptidea sinapis s.l., Limenitis camilla, Lycaena phlaeas, Melanargia galathea, Papilio machaon, Pararge aegeria, Pieris napi, Pieris rapae, Polyommatus icarus, Thecla betulae, Vanessa atalanta.

Orthoptères: Chorthippus brunneus, Chorthippus parallelus, Conocephalus fuscus, Leptophyes punctatissima, Myrmeleotettix maculatus, Nemobius sylvestris, Oecanthus pellucens, Oedipoda caerulescens, Phaneroptera falcata, Tetrix tenuicornis, Tetrix undulata.

Hyménoptères: Ancistrocerus trifasciatus, Anthidium punctatum, Auplopus carbonarius, Bombus pascuorum, Camponotus ligniperda, Ceratina cyanea, Craesus septentrionalis, Cynips divisa, Ectemnius continuus, Formica cunicularia, Formica fusca, Hylaeus brevicornis, Lasius brunneus, Lasius niger, Lasius umbratus, Megachile versicolor, Myrmica rubra, Neuroterus quercusbaccarum, Polistes dominulus, Symmorphus gracilis, Tapinoma erraticum, Temnothorax nylanderi, Tetramorium impurum, Trachusa byssina.

Hémiptères: Adelphocoris lineolatus, Aelia acuminata, Aphis epilobiaria, Aphrophora alni, Arthaldeus pascuellus, Arytaina genistae, Beosus maritimus, Cardiastethus fasciiventris, Carpocoris fuscispinus, Carpocoris purpureipennis, Chartoscirta cincta, Cicadella viridis, Cicadula quadrinotata, Cinara sp., Compsidolon salicellum, Coreus marginatus, Cymus glandicolor, Cymus melanocephalus, Delphacodes venosus, Dimorphopterus spinolae, Dolycoris baccarum, Eupteryx atropunctata, Eupteryx curtisii, Eurydema dominulus, Eurygaster testudinaria, Eysarcoris aeneus, Fieberiella florii, Florodelphax leptosoma, Gerris gibbifer, Gerris lacustris, Grypotes puncticollis, Halticus luteicollis, Himacerus apterus, Himacerus mirmicoides, Holcostethus sphacelatus, Kelisia monoceros, Lygus pratensis, Lygus rugulipennis, Macrosteles viridigriseus, Melanocoryphus albomaculatus, Nabis ferus, Nabis rugosus, Neoaliturus fenestratus, Notonecta maculata, Notostira elongata, Orthops basalis, Palomena prasina, Philaenus spumarius, Phytocoris varipes, Pilophorus cinnamopterus, Psammotettix confinis, Psyllopsis fraxini, Rhopalus parumpunctatus, Rhopalus subrufus, Ribautiana tenerrima, Rubiconia intermedia, Scolopostethus puberulus, Sigara nigrolineata, Spanioza galii, Stenodema calcarata, Stenodema holsata, Stenodema laevigata, Stictopleurus punctatonervosus, Stygnocoris rusticus, Stygnocoris sabulosus, Trigonotylus caelestialium, Zygina hyperici, Zyginidia scutellaris.

Diptères: Acidia cognata, Amauromyza verbasci, Cheilosia impressa, Cheilosia soror, Cheilosia vernalis, Cylindromyia intermedia, Dasineura crataegi, Didea alneti, Ectophasia crassipennis, Episyrphus balteatus, Eriothrix rufomaculata, Eristalis arbustorum, Eristalis nemorum, Eristalis tenax, Helophilus pendulus, Hydromya dorsalis, Limnia unguicornis, Limnophila pictipennis, Lipoptena cervi, Lonchoptera sp., Loxocera albiseta, Melanostoma mellinum, Myathropa florea, Paragus haemorrhous, Phasia aurigera, Phasia hemiptera, Phytomyza fulgens, Phytomyza origani, Rhopalomyia tanaceticola, Sepedon sphegea, Sphaerophoria scripta, Sphenella marginata, Syritta pipiens, Tephritis crepidis, Tipula paludosa, Trypetoptera punctulata.

Coléoptères: Agabus bipustulatus, Altica oleracea, Aphanisticus elongatus, Aphthona euphorbiae, Coccinella septempunctata, Crepidodera aurata, Crepidodera fulvicornis, Cryptocephalus labiatus, Exapion fuscirostre, Hydrobius fuscipes, Hydroporus neglectus, Longitarsus melanocephalus, Neocrepidodera transversa, Ophonus puncticeps, Paradromius linearis, Poecilus versicolor, Propylea quatuordecimpunctata, Protapion fulvipes, Pseudoperapion brevirostre, Rhamphus pulicarius, Rhinoncus perpendicularis, Rhyzobius chrysomeloides, Scymnus nigrinus, Sitona humeralis, Stictoleptura rubra, Tachyerges salicis, Thamnurgus kaltenbachii, Variimorda villosa.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (nomenclature Flora Gallica 2015): Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Achillea millefolium, Agrimonia eupatoria, Agrostis capillaris, Agrostis stolonifera, Ajuga reptans, Alnus glutinosa, Angelica sylvestris, Anthoxanthum odoratum, Arctium sp., Arenaria serpyllifolia s.s., Argentina anserina (= Potentilla anserina), Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Asplenium scolopendrium, Asplenium trichomanes, Avenella (= Deschampsia) flexuosa, Avenula pubescens, Betula pendula, Betula pubescens, Brachypodium sylvaticum, Briza media, Calamagrostis epigejos, Callitriche stagnalis, Calluna vulgaris, Calystegia sepium, Campanula trachelium, Carex demissa, Carex flacca, Carex hirta, Carex leporina (= ovalis), Carex otrubae (= cuprina), Carex pallescens, Carex pendula, Carex remota, Carex sylvatica, Carlina vulgaris, Carpinus betulus, Centaurea jacea s.l., Centaurium erythraea, Centaurium pulchellum, Cerastium fontanum, Chaenorrhinum minus, Cirsium arvense, Cirsium palustre, Cirsium vulgare, Clematis vitalba, Clinopodium vulgare, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Cotoneaster ×suecicus, Crataegus (= Mespilus) germanica, Crataegus monogyna, Cynosurus cristatus, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Dactylorhiza fuchsii, Danthonia decumbens, Daucus carota, Deschampsia cespitosa, Dianthus armeria, Digitalis purpurea, Dipsacus fullonum, Dryopteris filix-mas, Echinochloa crus-galli, Echium vulgare, Eleocharis palustris, Elytrigia (= Elymus) repens, Epilobium angustifolium, Epilobium ciliatum, Epilobium hirsutum, Epilobium lanceolatum, Epilobium parviflorum, Epipactis helleborine, Equisetum arvense, Equisetum fluviatile, Erigeron acris (= acer), Erigeron annuus, Erigeron (= Conyza) canadensis, Ervilia (= Vicia) hirsuta, Ervum tetraspermum (=Vicia tetrasperma), Eupatorium cannabinum, Euphorbia amygdaloides, Euphrasia stricta, Festuca filiformis, Festuca rubra, Filipendula ulmaria, Fragaria vesca, Fraxinus excelsior, Galinsoga sp., Galium mollugo s.l., Galium palustre s.l., Geranium columbinum, Geranium robertianum, Glechoma hederacea, Glyceria fluitans, Gnaphalium uliginosum, Helleborus foetidus, Hieracium lachenalii, Hieracium murorum, Hieracium sabaudum, Holcus lanatus, Hypericum perforatum, Hypochaeris radicata, Inula conyzae, Iris pseudacorus, Isolepis setacea (= Scirpus setaceus), Jacobaea vulgaris (= Senecio jacobaea), Juglans regia, Juncus articulatus, Juncus bufonius, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Juncus inflexus, Juncus tenuis, Lactuca (= Mycelis) muralis, Lapsana communis, Lathyrus latifolius, Lathyrus pratensis, Lemna minor, Leontodon saxatilis, Leucanthemum vulgare, Linaria vulgaris, Linum catharticum, Lotus corniculatus, Lotus pedunculatus, Luzula sylvatica, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Lysimachia (= Anagallis) arvensis, Lysimachia nummularia, Lythrum salicaria, Malus sylvestris s.s., Medicago lupulina, Mentha arvensis, Molinia caerulea, Myosotis arvensis, Myosotis laxa subsp. caespitosa (= cespitosa), Oenothera deflexa, Oenothera sp., Ophrys apifera, Origanum vulgare, Persicaria hydropiper, Persicaria minor, Petasites hybridus, Phleum pratense, Picea abies, Picris hieracioides, Pilosella officinarum (= Hieracium pilosella), Pilosella piloselloides subsp. bauhinii (= Hieracium bauhinii), Pimpinella saxifraga, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Plantago major, Plantago major subsp. intermedia, Platanthera chlorantha, Poa compressa, Poa trivialis, Polygala vulgaris, Polygonum aviculare, Polypodium interjectum, Populus tremula, Populus trichocarpa s.l., Potamogeton natans, Poterium sanguisorba (= Sanguisorba minor), Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus spinosa, Quercus petraea, Quercus robur, Ranunculus acris, Ranunculus flammula, Ranunculus repens, Rubus sp., Rumex acetosa, Rumex crispus, Rumex scutatus, Salix alba, Salix caprea, Salix cinerea, Salix purpurea, Sanicula europaea, Scabiosa columbaria, Scorzoneroides (= Leontodon) autumnalis, Scrophularia nodosa, Sedum album, Senecio inaequidens, Senecio vulgaris, Solidago virgaurea, Sorbus aucuparia, Stachys palustris, Tanacetum vulgare, Teucrium scorodonia, Trifolium arvense, Trifolium campestre, Trifolium dubium, Trifolium hybridum, Trifolium pratense, Trifolium repens, Trigonella alba (= Melilotus albus), Trigonella altissima (=Melilotus altissimus), Tripleurospermum inodorum (= Matricaria maritima subsp. inodora), Tussilago farfara, Typha angustifolia, Typha latifolia, Urtica dioica, Valeriana officinalis (= repens), Verbascum nigrum, Verbascum thapsus/densiflorum, Verbena officinalis, Veronica arvensis, Veronica officinalis, Veronica serpyllifolia, Viburnum opulus, Vicia sepium, Vulpia myuros.

Espèces exotiques

Animaux: Procyon lotor

Plantes: Cotoneaster ×suecicus, Epilobium ciliatum, Erigeron annuus, Erigeron (= Conyza) canadensis, Galinsoga sp., Juncus tenuis, Lathyrus latifolius, Oenothera deflexa, Oenothera sp., Picea abies, Pilosella piloselloides subsp. bauhinii (= Hieracium bauhinii), Populus trichocarpa s.l., Senecio inaequidens, Trigonella alba (= Melilotus albus).

Conservation

Objectifs de conservation

Conservation de deux carrières de grès contiguës, désaffectées à des époques différentes, abritant une mosaïque d'habitats remarquable et de grand intérêt botanique, herpétologique et entomologique.

Menaces

Réaffectation incompatible avec le maintien de la biodiversité

Altération de la végétation suite aux dépôts de bois. Autres dépôts de déchets toujours possibles.

Asséchement fréquent des petites mares, flaques et ornières.

Abondance des poissons dans les pièces d'eau de la carrière orientale (interaction négative avec herpétofaune).

Recommandations

- Maintien du site ou au moins de l'excavation en l'état.
- Contrôle des ligneux si nécessaire.

Plan de gestion

Sans objet.

Accès du public

Entrée interdite.

Détails

Description physique

Les carrières de Niaster, aussi connues sous le nom de carrières de Grand Heid (ou encore du Bois de Grand Hé), s'étendent au sud d'Aywaille, entre les hameaux de Kin (au nord) et de Niaster (au sud), vers 230 m d'altitude. Leur situation à la limite de la Calestienne et de l'Ardenne en fait un lieu particulier, notamment des points de vue géologique et phytogéographique.

A l'origine, deux fiches distinctes initiées par Annie Remacle décrivaient la carrière de Niaster est, plus ancienne et plus largement reboisée, et la carrière de Niaster ouest, plus vaste et désaffectée plus récemment. Les deux SGIB ont été fusionnés en 2021 pour mieux tenir compte de la réalité du terrain. L'ensemble couvre à présent près de 35 ha d'un seul tenant.

Niaster ouest

Cette grande carrière située à près de 1 km au sud d'Aywaille fut ouverte dans le versant droit de la vallée du ruisseau du Fond de Harzé, au départ de la route des Ardennes. On y a extrait des grès de l'Eifelien (anciennement Couvinien) de la Formation de Pepinster. Le site est accessible par une rampe, fermée par une barre basculante cadenassée, au départ de la route de Niaster. Cette rampe carrossable permet d'atteindre non seulement le fond de l'excavation, mais aussi les abords supérieurs au nord de la cavité et la carrière de Niaster est, intégrée au Bois de Grand-Hé.

Le site peut être subdivisé en plusieurs secteurs:
- l'excavation, allongée dans l'axe NW-SE, est limitée par des falaises d'une hauteur maximale supérieure à 40 m. Les fronts de taille sud et sud-est sont subverticaux et pauvres en végétation, tandis que le flanc nord-est, plus irrégulier, présente des zones d'éboulis davantage colonisées par la végétation pionnière. Le radier, situé à un niveau nettement plus élevé que la route de Bastogne, est assez humide. Il est couvert d'une friche pauvre en ligneux, certaines bordures étant toutefois envahies par d'abondants arbres et arbustes. Des accumulations de pierres et de blocs sont présentes à plusieurs endroits; des prélèvements semblent y avoir lieu à l'occasion. En 2007, certaines parties du fond étaient nettement plus fréquentées par les véhicules qu'en 2002. Un remblaiement partiel (chemin central) a eu lieu en 2021 et des dépôts de bois y ont été constatés également.
- la partie occidentale, vers la route des Ardennes (N30), où étaient concentrées la majorité des infrastructures, comprend, notamment vers le nord, des pentes de fins déchets d'exploitation.
- les abords supérieurs de l'excavation présentent des zones de dépôts de haldes fréquemment reboisées.

Le site, accessible par un chemin carrossable, semble assez fréquenté d'après constatations durant les années 2000 : prélèvements de pierres, dépôt de bois, chasse, accès à la carrière inondée voisine (Lg/493/10).

L'environnement du site est constitué du Bois de Grand Hé, d'une zone économique et artisanale le long de la route des Ardennes (à l'ouest); du hameau de Niaster vers le sud.

Niaster est

Cette carrière, déjà désaffectée dans les années 1940, a été ouverte dans le versant droit de la vallée du ruisseau du Fond de Harzé, au niveau d'un court vallon latéral. Elle est bordée au sud par le hameau de Niaster. On y a extrait des grès de l'Eifelien (anciennement Couvinien) de la Formation de Pepinster.

La carrière comprend une excavation en fosse intégrée dans le bois de Grand-Hé (Grand Heid). A partir de l'autre carrière de Niaster, elle est accessible par une rampe qui arrive dans le fond vers l'ouest, en passant à côté d'un ancien bâtiment technique en grès; il est aussi possible d'atteindre le site au départ du hameau voisin de Niaster. Les limites du périmètre de cette carrière sont peu nettes sur le terrain, les zones de haldes étant vraisemblablement en partie contiguës ou même communes aux deux carrières. Le replat localisé entre les deux excavations a été inclus de façon arbitraire dans le présent site.

Le fond de la carrière est occupé par:
- deux pièces d'eau peu profondes, au nord du chemin; en voie d'atterrissement, elle sont plus ou moins envahies de massettes;
- une pièce d'eau profonde, de forme plus ou moins rectangulaire, bien visible sur la carte I.G.N.; elle est limitée par la falaise sud-ouest et par des berges rocheuses et abruptes ailleurs, ce qui exclut tout développement d'hélophytes; aucune végétation submergée ou flottante n'a été notée;
- une bande ouverte longeant le bord nord-est de l'étang profond;
- le reste du fond est boisé.

Les flancs de cette carrière sont élevés (dénivelé supérieur à 60 m), avec de grands pans en dalle oblique plus ou moins dénudés et des zones couvertes d'éboulis. Les arbres poussant dans le fond dissimulent en partie les falaises. Dominant vers le sud-ouest la pièce d'eau profonde, un replat boisé forme une avancée dans l'excavation (anciennes infrastructures).

Un chantoire localisé au sud de la carrière constitue un phénomène karstique intéressant. D'autre part, les abords sont connus comme un important gisement de plantes fossilisées (LESSUISE et FAIRON-DEMARET, 1980)

La fréquentation du site est assez importante, surtout en été (place à feu, e.a.). La carrière est incluse entièrement dans le Bois Grand Hé et est d'accès plus difficile que Niaster ouest.

Description biologique

La description botanique des carrières de Niaster a été initialement réalisée par Annie Remacle sur base d'observations datant des années 2002-2003. Des informations plus récentes viennent compléter le cas échéant ces données.

Niaster ouest

Les ligneux pionniers qui se développent sur les flancs rocheux et les zones d'éboulis sont principalement Betula pendula, Salix caprea et Pinus sylvestris. Sur les pentes de déblais et les éboulis encore bien ouverts croissent en abondance Rumex scutatus, accompagné notamment de Clematis vitalba, Melilotus albus, Epilobium lanceolatum, Origanum vulgare, Senecio inaequidens, Picris hieracioides, Hieracium sabaudum, H. murorum et Eupatorium cannabinum.

Les friches herbacées, où abondent diverses plantes entomophiles, occupent le fond de l'excavation, quelques replats et certaines bordures de rampes. Elles rassemblent un spectre spécifique diversifié, comme le montre la liste non exhaustive ci-dessous : Ranunculus acris, Rumex scutatus, Hypericum perforatum, Sedum album (peu abondant), Fragaria vesca, Lotus corniculatus, Lotus pedunculatus, Melilotus altissimus, M. albus, Trifolium campestre, T. hybridum, T. arvense, Oenothera sp., Epilobium angustifolium, E. hirsutum, E. parviflorum, Linum catharticum, Daucus carota, Centaurium erythraea (abondante), Echium vulgare, Origanum vulgare, Clinopodium vulgare, Prunella vulgaris, Euphrasia stricta, Veronica serpyllifolia, V. officinalis, Campanula trachelium, Galium mollugo, Dipsacus fullonum, Scabiosa columbaria, Carlina vulgaris, Erigeron acer, E. annuus (très abondant), Solidago virgaurea, Picris hieracioides, Senecio jacobaea, S. inaequidens, Hieracium bauhinii, H. murorum, H. sabaudum, Eupatorium cannabinum, Tanacetum vulgare, Tussilago farfara, Leontodon autumnalis, Matricaria maritima subsp. inodora, Cirsium spp., Leucanthemum vulgare, Achillea millefolium, Centaurea jacea, Carex sylvatica, diverses poacées parmi lesquelles Vulpia myuros, Poa compressa, Calamagrostis epigejos, Anthoxanthum odoratum, Arrhenatherum elatius, Holcus lanatus et Agrostis capillaris, les orchidées Dactylorhiza fuchsii (belle station très groupée en 2002, semblant moins importante en 2007 - sol fouillé par sangliers) et Epipactis helleborine.

Les zones plus ou moins humides situées dans la partie orientale mais aussi ailleurs dans le fond de l'excavation sont colonisées par Ranunculus flammula, R. repens, Lychnis flos-cuculi, Lysimachia nummularia, Filipendula ulmaria, Potentilla anserina, Epilobium hirsutum, Lycopus europaeus, Galium palustre, Valeriana repens, Cirsium palustre, différents joncs (Juncus effusus, J. inflexus, J. conglomeratus, J. tenuis, J. articulatus), Eleocharis palustris (plusieurs plages), Typha latifolia, T. angustifolia (petite plage de moins de 2 m²), les laîches Carex remota, C. demissa, C. ovalis, C. pendula, C. cuprina, C. flacca et C. pallescens, Deschampsia cespitosa, Glyceria fluitans,..., ainsi que par de jeunes Alnus glutinosa et Salix sp.

Très localement s'observe un groupement à Juncus bufonius, Isolepis setacea et Centaurium pulchellum.

Niaster est

Le site montre dans l'ensemble une colonisation forestière déjà bien avancée. Les ligneux sont représentés notamment par Betula pendula, Betula pubescens, Populus tremula, Salix caprea, Quercus sp., Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Sorbus aucuparia, Pinus sylvestris, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Frangula alnus, Salix purpurea subsp. lambertiana.

Les parties arborées du fond et des abords supérieurs présentent une strate herbacée composée entre autres de Calluna vulgaris (localisée), Fragaria vesca, Sanicula europaea, Solidago virgaurea, Hieracium murorum, H. lachenalii, Mycelis muralis, Deschampsia flexuosa, des orchidées Dactylorhiza fuchsii, Epipactis helleborine et Platanthera chlorantha, ainsi que de fougères banales. Sur la falaise sud-ouest constamment ombragée poussent diverses fougères dont Asplenium trichomanes, A. scolopendrium et Polypodium vulgare (sensu lato).

Les deux pièces d'eau peu profondes sont envahies de Typha latifolia, Eleocharis palustris, Equisetum fluviatile, Potamogeton natans, Lemna minor, Iris pseudacorus. En bordure croissent des herbacées en majorité hygrophiles telles que Ranunculus flammula, Epilobium hirsutum, Angelica sylvestris, Calystegia sepium, Lycopus europaeus, Mentha sp., Eupatorium cannabinum, Petasites hybridus, Cirsium palustre, Erigeron annuus, Tanacetum vulgare, Juncus effusus, Equisetum arvense, Calamagrostis epigejos et Dactylorhiza fuchsii.

La bande ouverte le long du petit plan d'eau profond est couverte d'un tapis végétal composé de Sanguisorba minor, Lotus corniculatus, Trifolium campestre, T. pratense, T. repens, T. hybridum, T. dubium, Melilotus sp., Linum catharticum, Pimpinella saxifraga, Centaurium erythraea, Prunella vulgaris, Veronica officinalis, Hieracium pilosella, Erigeron acer, Leontodon saxatilis, Centaurea (Jacea) sp., Leucanthemum vulgare, Tanacetum vulgare, les poacées Danthonia decumbens, Poa compressa, Agrostis capillaris, Festuca filiformis, Briza media, Anthoxanthum odoratum et Avenula pubescens,...

Monument naturel

Intérêt géologique. Zone de contact entre Eifelien et Givetien. Chantoire en bordure sud de la carrière orientale. Gisement de plantes fossiles.

Monument historique

Anciennes carrières de grès.

Histoire du site

Occupation du site avant exploitation: bois
Ancien exploitant: Ets Lhoist-?Redlard (Liège) (ancien registre carrières - DPA).
Matériau(x) extrait(s): grès.
Références
Référence sur anciens documents de la DPA: Aywaille n° 2.
Référence de la fiche ULB (1997): affleurement n° 4930501 'Carrière du Grand Hé'.
Référence de la fiche de la convention DGATLP-ULg (1999): 'Carrières de Niaster' (partim).
Référence dans l'Atlas du karst wallon: carrière n° 49/3-E7 'Carr. de Niaster n° 1 et Carr. de Niaster n° 2: carrière abandonnée. Retour à la végétation.

Déroulement de l'exploitation:
Autorisation(s): 1900, 1935.
Fin de l'exploitation: ?
Réaffectation prévue: ?
Réaffectation effective: laissé en l'état. Plusieurs parties sont utilisées à l'occasion comme aire de stockage de bois, notamment la partie ouest du fond de l'excavation. Des prélèvements de pierres (éboulis au pied d'un des flancs) ont lieu occasionnellement.

Divers

Sources

SABLIERES

Répondants de l'information

A. REMACLE (FUSAGx).

Date de la dernière modification de la fiche

2022-07-14