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2005 - Méandre du Tombeau du Chevalier

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Méandre de la Semois à Herbeumont
Communes :Herbeumont
Cantonnements DNF :Neufchâteau
Surface : ha
Coordonnées :X Lambert : 211805 - Y Lambert : 51225
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Situé dans la vaste ceinture forestière de l'Ardenne méridionale, le site du Tombeau du Chevalier correspond à un méandre très allongé dans l'axe sud-nord que la Semois a creusé au fil du temps, juste avant d'atteindre la localité d'Herbeumont. Il s'agit d'une langue de terre d'un kilomètre de long pour une largeur maximale de 500 mètres, au relief escarpé culminant à 340 mètres d'altitude, dont l'isthme, au nord, est barré par la butte schisteuse de l'ancienne forteresse d'Herbeumont. Cette colline couverte en grande partie par la forêt s'inscrit dans un écrin paysager remarquable, largement épargné des activités humaines. Seule la portion septentrionale est occupée par l'agriculture: on y trouve une zone bocagère avec quelques prairies de fauche, ainsi que l'une ou l'autre habitations. S'y ajoutent aussi des plantations d'épicéas, surtout concentrées dans ce secteur. La végétation principale est une forêt de pente acidophile dominée par le hêtre (Fagus sylvatica), le chêne sessile (Quercus petraea) et le charme (Carpinus betulus) dans la strate arborée et avec par endroits des éléments de landes à callune (Calluna vulgaris) et myrtille (Vaccinium myrtillus). La banquette alluviale au bord de la Semois comporte localement des aulnaies-frênaies dans laquelle s'observe notamment la gagée jaune (Gagea lutea) et la cardère poilue (Dipsacus pilosus). Les rives et ilots de la rivière héberge une flore également intéressante incluant par exemple le jonc des chaisiers (Schoenoplectus lacustris) et le butome en ombelle (Butomus umbellatus). Le peuplement faunistique n'est encore que partiellement connu mais les inventaires disponibles font état de la présence de diverses espèces rares ou menacées. Le méandre du Tombeau du Chevalier est entièrement englobé dans le périmètre du site Natura 2000 BE34046 dénommé Bassin de la Semois de Florenville à Auby.

Carto

Régions naturelles

  • L5 - Ardenne méridionale

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
HerbeumontHERBEUMONTLUXEMBOURG

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
NeufchâteauNeufchâteau

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

A compléter

Propriétaire(s)

A compléter

Privé(s) Non  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Gestionnaire

A compléter

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Mammifères
Castor fiberOuiNon2017H. Baltus, D. Emond
Myotis myotisOuiOuiZone de chasse2016J.-P. Nicolas
Nyctalus leisleriOuiOuiZone de chasse2016J.-P. Nicolas
Pipistrellus nathusiiOuiOuiZone de chasse2016J.-P. Nicolas
Pipistrellus pipistrellusOuiOuiZone de chasse2016J.-P. Nicolas
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Alcedo atthisOuiNon2015Divers obs.
Ardea albaOuiNonHiv.-migr. (1-5 ex.)2015Divers obs.
Dryocopus martiusOuiNon2015Divers obs.
Milvus milvusOuiOui2015Divers obs.
Phoenicurus phoenicurusOuiNonNicheur possible2010F. Etienne
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Ichthyosaura alpestrisOuiNon2015P. Vervloet, H. Baltus
Salamandra salamandraOuiNon2015P. Vervloet
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Anguis fragilisOuiNon2011F. Wyzen
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Brenthis inoNonNon2015Divers obs.
Callophrys rubiNonNon2009L. Jansen
Nymphalis polychlorosNonNon2018H. Baltus
Cyaniris semiargusNonNon2010F. Etienne
Invertébrés - Insectes - Libellules
Gomphus vulgatissimusOuiNon2017Divers obs.
Onychogomphus forcipatusNonNon2015Divers obs.
Invertébrés - Mollusques
Unio crassus2017H. Baltus
Plantes - Plantes supérieures
Butomus umbellatus2011F. Wyzen
Circaea x intermedia2015D. Thoen et al.
Cuscuta europaea2011F. Wyzen
Daphne mezereum2013H. Baltus
Dipsacus pilosusFUL (D. Thoen & F. Guyon)
Gagea luteaFUL (D. Thoen & F. Guyon)
Schoenoplectus lacustris2013D. Thoen, F. Wyzen

Commentaires sur la faune

Mammifères (données divers obs. 2010-2020): Castor fiber, Cervus elaphus, Myodes glareolus, Myotis myotis, Nyctalus leisleri, Ondatra zibethicus, Pipistrellus nathusii, Pipistrellus pipistrellus, Procyon lotor, Sciurus vulgaris.

Oiseaux (données divers obs. 2010-2020): Alcedo atthis, Anas crecca, Anas platyrhynchos, Ardea alba, Ardea cinerea, Dryocopus martius, Milvus milvus, Pandion haliaetus, Phalacrocorax carbo, Phoenicurus phoenicurus, Phylloscopus collybita.

Reptiles (données F. Wyzen, 2011): Anguis fragilis.

Amphibiens (données H. Baltus, 2013; P. Vervloet, 2015): Ichthyosaura alpestris, Rana temporaria, Salamandra salamandra,

Papillons diurnes (données divers obs. 2010-2020): Aglais urticae, Anthocharis cardamines, Araschnia levana, Argynnis paphia, Brenthis daphne, Brenthis ino, Callophrys rubi, Carcharodus alceae, Celastrina argiolus, Colias hyale, Gonepteryx rhamni, Inachis io, Lasiommata megera, Lycaena phlaeas, Lycaena tityrus, Nymphalis polychloros, Pararge aegeria, Pieris napi, Pieris rapae, Polyommatus semiargus, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.

Libellules (données divers obs. 2010-2020): Aeshna grandis, Anax imperator, Calopteryx splendens, Gomphus vulgatissimus, Onychogomphus forcipatus, Sympetrum striolatum.

Mollusques (données H. Baltus, 2013-2017): Arianta arbustorum, Unio crassus.

Commentaires sur la flore

Plantes supérieures (données D. Thoen, 1994-1999; F. Wyzen, 2011-2013; T. Henneresse, 2015 + divers obs. 2015-2020): Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Achillea ptarmica, Acorus calamus, Adoxa moschatellina, Agrostis capillaris, Alisma plantago-aquatica, Alliaria petiolata, Alnus glutinosa, Anemone nemorosa, Anthriscus sylvestris, Arrhenatherum elatius, Arum maculatum, Asplenium trichomanes, Athyrium filix-femina, Barbarea vulgaris, Blechnum spicant, Butomus umbellatus, Calluna vulgaris, Caltha palustris, Calystegia sepium, Campanula trachelium, Cardamine flexuosa, Carex acuta, Carpinus betulus, Chaerophyllum temulum, Chrysosplenium oppositifolium, Circaea x intermedia, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Cuscuta europaea, Cytisus scoparius, Dactylis glomerata, Daphne mezereum, Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa, Digitalis purpurea, Dipsacus pilosus, Drymochloa sylvatica (= Festuca altissima), Dryopteris carthusiana, Dryopteris filix-mas, Epilobium angustifolium, Equisetum fluviatile, Fagus sylvatica, Filipendula ulmaria, Fragaria vesca, Frangula alnus, Fraxinus excelsior, Gagea lutea, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium mollugo, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria maxima, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Holcus lanatus, Hyacinthoides non-scripta (indigène?), Hylotelephium telephium (= Sedum telephium), Hypericum maculatum, Hypochaeris radicata, Impatiens glandulifera, Impatiens noli-tangere, Iris pseudacorus, Juncus effusus, Lamium galeobdolon, Lapsana communis, Linaria vulgaris, Lonicera periclymenum, Lotus pedunculatus, Luzula sylvatica, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Lysimachia nummularia, Lysimachia vulgaris, Lythrum salicaria, Melampyrum pratense, Mercurialis perennis, Moehringia trinervia, Mycelis muralis, Narcissus pseudonarcissus, Oxalis acetosella, Persicaria bistorta, Persicaria maculosa, Phalaris arundinacea, Phyteuma spicatum, Picea abies, Plantago lanceolata, Plantago major, Poa nemoralis, Polygonatum multiflorum, Polygonatum verticillatum, Potentilla anserina, Primula veris, Prunella vulgaris, Prunus spinosa, Pteridium aquilinum, Quercus petraea, Quercus robur, Ranunculus ficaria, Ranunculus repens, Rorippa amphibia, Rubus idaeus, Rumex obtusifolius, Sambucus nigra, Sambucus racemosa, Schoenoplectus lacustris, Scirpus sylvaticus, Scrophularia auriculata, Scrophularia nodosa, Senecio ovatus, Silene dioica, Solanum dulcamara, Solidago virgaurea, Sorbus aucuparia, Sparganium erectum, Stachys palustris, Stachys sylvatica, Stellaria graminea, Stellaria holostea, Stellaria nemorum, Tanacetum vulgare, Teucrium scorodonia, Trifolium pratense, Trifolium repens, Urtica dioica, Vaccinium myrtillus, Valeriana officinalis, Veronica chamaedrys, Viola riviniana.

Espèces exotiques

Plantes: Impatiens glandulifera, Picea abies.

Animaux: Ondatra zibethicus, Procyon lotor.

Conservation

Objectifs de conservation

A compléter

Menaces

A compléter

Recommandations

A compléter

Plan de gestion

A compléter

Accès du public

A compléter

Détails

Description physique

Le site du Tombeau du Chevalier est le nom donné à une longue colline boisée enserrée par un méandre de la Semois peu avant la petite localité d'Herbeumont. On se trouve ici au sein de la vaste ceinture forestière de l'Ardenne méridionale, à quelques kilomètres à peine de la Lorraine.

Ce méandre allongé dans l'axe sud-nord s'étend sur une longueur de près d'un km pour une largeur de 260 à 500 m. Dans sa partie aval (extrémité nord), la colline se rétrécit en une sorte d'isthme barré par la butte schisteuse de l'ancienne forteresse d'Herbeumont. Le relief y est accusé avec des versants pentus donnant sur la Semois. Culminant à 340 m d'altitude, la crête surplombe la vallée de 80 m.

Sur tout son tracé ardennais, jusqu'à sa confluence avec la Meuse à Monthermé, dans les Ardennes françaises, la Semois circule au fond d'une vallée profonde, étroite et extrêmement sinueuse. A hauteur du Tombeau du Chevalier, la rivière atteint environ 50 m de largeur et sa profondeur peut dépasser 1 m par endroits. La banquette alluviale est généralement peu développée, de l'ordre d'une cinquantaine de mètres, mais pouvant atteindre jusque 130 m dans la partie sud du méandre. Elle est parcourue par un chemin qui permet de faire le tour du méandre, au départ du pied de la colline du château.

Le site ne comporte par ailleurs aucune source ni rivière, ni aucun plan d'eau.

Les sols sont principalement acides et de nature schisteuse. D'après BOUEZMARNI & DEBBAUT (2011), "Le sous-sol de la région, d'âge dévonien inférieur, est formé principalement de schistes et de phyllades souvent ardoisiers à passages gréseux et quartzitiques. Faut-il rappeler que la région d'Herbeumont fut le bassin d'exploitation ardoisière le plus productif de la province du Luxembourg jusqu'au 19ème siècle (ASSELBERGHS, 1924). Ces terrains plissés et faillés lors de l'orogenèse hercynienne, situent la région au cœur du synclinorium de Neufchâteau. La faille d'Herbeumont, dont le tracé parcourt la carte d'ouest en est, charrie l'anticlinorium de Givonne sur le Synclinorium de Neufchâteau sur un rejet approximatif de 2500 m."

Du point de vue biogéographique, le site appartient à la région continentale et au district phytogéographique ardennais.

Description biologique

Le Tombeau du Chevalier est une imposante colline en grande partie couverte par une forêt feuillue. Ce peuplement est interrompu par quelques plantations d'épicéas, surtout dans la partie nord où l'on trouve également une zone bocagère avec des prairies de fauches et l'une ou l'autre habitation. Des inventaires floristiques ont été réalisés en divers points du site durant les années 1990 par D. Thoen et ses collègues de la FUL (actuellement ULG). Quelques relevés plus récents ont été effectués par des botanistes de passage (F. Wyzen en 2011 et 2013; T. Henneresse en 2015, ...).

La zone bocagère au nord du méandre, au lieu-dit "Boult", comporte des prairies de fauche sur environ 4,5 ha, des pessières de différents âges (env. 8 ha), ainsi que trois habitations privées. En 2016, une vaste pessière de 6 ha située en zone alluviale a été exploitée entre le chemin principal et la courbe nord de le Semois. La coupe n'a pas été replantée et semble évoluer naturellement.

La flore prairiale regroupe principalement des espèces mésophiles: le fromental (Arrhenatherum elatius), le cirse des champs (Cirsium arvense), la berce commune (Heracleum sphondylium), la houlque laineuse (Holcus lanatus), le liseron des haies (Calystegia sepium), le millepertuis anguleux (Hypericum maculatum), l'agrostis capillaire (Agrostis capillaris), la porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), le trèfle des prés (Trifolium pratense), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), la stellaire graminée (Stellaria graminea), le caille-lait blanc (Galium mollugo), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), la renoncule rampante (Ranunculus repens), le trèfle rampant (Trifolium repens), la brunelle commune (Prunella vulgaris), la véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys), la potentille des oies (Potentilla anserina), etc.

Dans les coupes et sur les lisières poussent la laitue des murailles (Mycelis muralis), l'épilobe en épis (Epilobium angustifolium), la fougère aigle (Pteridium aquilinum), la morelle douce-amère (Solanum dulcamara), le sorbier des oiseaux (Sorbus aucuparia), la bourdaine (Frangula alnus), la digitale pourpre (Digitalis purpurea), le gaillet gratteron (Galium aparine), l'érable plane (Acer platanoides), le mélampyre des prés (Melampyrum pratense), la valériane officinale (Valeriana officinalis), le fraisier des bois (Fragaria vesca), la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), le charme (Carpinus betulus), le séneçon de Fuchs (Senecio ovatus), la lampsane (Lapsana communis), le genêt à balais (Cytisus scoparius), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), etc. On y observe également des fourrés de prunellier (Prunus spinosa), de même qu'une belle population de bois-gentil (Daphne mezereum) dans un bosquet le long du chemin nord.

Un sentier pédestre parcourt la crête de la colline à travers une forêt feuillue composée du hêtre (Fagus sylvatica), du chêne sessile (Quercus petraea), du charme (Carpinus betulus), du sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et divers autres ligneux, sous lesquels se maintiennent des éléments de landes à canche flexueuse (Deschampsia flexuosa), callune (Calluna vulgaris), myrtille (Vaccinium myrtillus), ...

D'une manière générale, les pessières alluviales et les coupes liées à ce type de plantations artificielles abrite une flore plus ou moins variée mais assez banalisée avec notamment le galéopsis tétrahit (Galeopsis tetrahit), la stellaire holostée (Stellaria holostea), le cerfeuil penché (Chaerophyllum temulum), la stellaire des bois (Stellaria nemorum), l'ortie dioïque (Urtica dioica), la cardamine flexueuse (Cardamine flexuosa), l'épiaire des bois (Stachys sylvatica), le lierre terrestre (Glechoma hederacea), le dryoptéris des chartreux (Dryopteris carthusiana), la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), le sureau noir (Sambucus nigra), le sureau à grappes (Sambucus racemosa), la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le paturin des bois (Poa nemoralis), l'alliaire (Alliaria petiolata), le pain de coucou (Oxalis acetosella), la moehringie à trois nervures (Moehringia trinervia), le lamier jaune (Lamium galeobdolon), la bistorte (Persicaria bistorta), ainsi que deux espèces typiquement ardennaises, à savoir le sceau de Salomon verticillé (Polygonatum verticillatum) et la rare circée intermédiaire (Circaea x intermedia).

Sur la rive occidentale, la banquette alluviale libre de boisements et les ilots proches sont colonisés par la barbarée vulgaire (Barbarea vulgaris), la reine des prés (Filipendula ulmaria), la laîche aiguë (Carex acuta), la prêle des eaux (Equisetum fluviatile), l'iris jaune (Iris pseudacorus), la salicaire commune (Lythrum salicaria), la tanaisie commune (Tanacetum vulgare), le populage (Caltha palustris), le lycope d'Europe (Lycopus europaeus), le plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), la scrophulaire aquatique (Scrophularia auriculata), l'achillée sternutatoire (Achillea ptarmica), le rorippe amphibie (Rorippa amphibia), la lysimaque vulgaire (Lysimachia vulgaris), la baldingère (Phalaris arundinacea), le jonc des chaisiers (Schoenoplectus lacustris), l'acore (Acorus calamus), le rubanier ramifié (Sparganium erectum), la balsamine de l'Himalaya (Impatiens glandulifera), etc. Y apparaissent quelques ligneux comme l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), l'épicéa (Picea abies), ...

A l'extrémité sud du méandre, des relevés récents indiquent la présence d'une flore assez similaire composée de plantes de mégaphorbiaies et de roselières, dont le jonc des chaisiers (Schoenoplectus lacustris), le butome en ombelle (Butomus umbellatus), la glycérie aquatique (Glyceria maxima), le scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), le cirse maraîcher (Cirsium oleraceum), le lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), l'épiaire des marais (Stachys palustris), la grande cuscute (Cuscuta europaea), la stellaire des bois (Stellaria nemorum), ...

Enfin, sur la rive orientale du méandre, on observe des fragments de forêt alluviale à aulne glutineux (Alnus glutinosa), aubépine à un style (Crataegus monogyna), noisetier (Corylus avellana), érable sycomore (Acer pseudoplatanus), frêne commun (Fraxinus excelsior) avec dans le sous-bois la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), l'anémone sylvie (Anemone nemorosa), la dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium), le jonc épars (Juncus effusus), le compagnon rouge (Silene dioica), le pain de coucou (Oxalis acetosella), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), la fétuque des bois (Drymochloa sylvatica = Festuca altissima), la cardamine flexueuse (Cardamine flexuosa), le framboisier (Rubus idaeus), la raiponce en épis (Phyteuma spicatum), la cardère poilue (Dipsacus pilosus), la balsamine des bois (Impatiens noli-tangere), la gagée jaune (Gagea lutea), la moschatelline (Adoxa moschatellina), etc.

La Semois est en outre caractérisée par ses spectaculaires herbiers à renoncule flottante (Ranunculus fluitans) qui colorent en blanc la surface de rivière dès le mois de mai.

La faune du méandre du Tombeau du Chevalier n'a été que partiellement documentée à ce jour mais les données disponibles mettent en évidence la présence de diverses espèces remarquables, rares ou menacées.

Ainsi, des enregistreurs automatiques ont permis de détecter au moins quatre espèces de chauves-souris dans leurs zones de chasse, dont le grand murin (Myotis myotis), espèce d'intérêt communautaire, et la noctule de Leisler (Nyctalus leisleri).

La présence du castor européen (Castor fiber) est notée en bordure de la Semois, de même que celle de l'invasif raton-laveur (Procyon lotor).

Malgré l'absence de ruisselets et de sources, il existe des observations de salamandre terrestre (Salamandra salamandra).

Parmi l'avifaune fréquentant le secteur, figurent notamment le pic noir (Dryocopus martius), le martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis), la grande aigrette (Ardea alba), le milan royal (Milvus milvus), etc.

Sur le plan entomologique, les informations sont très fragmentaires et ne concernent que deux groupes, par ailleurs les plus populaires auprès des naturalistes: les papillons diurnes (22 espèces) et les libellules (6 espèces).

Enfin, deux espèces de mollusques sont signalées, à savoir l'hélice des vallées (Arianta arbustorum) et la mulette épaisse (Unio crassus) dont des coquilles vides ont été trouvées récemment sur la rive orientale.

Monument naturel

Méandre de la Semois

Monument historique

A compléter

Histoire du site

A compléter

Divers

Sources

FUL-Semois

Répondants de l'information

Aulnaie rive gauche = D. THOEN & F. GUYON (Fondation Universitaire Luxembourgeoise).

Date de la dernière modification de la fiche

2020-08-27