Forêts médio-européennes, vicariantes des hêtraies acidophiles atlantiques (G1.62), dominées par le hêtre sur substrat siliceux acide, occupant des sols bruns acides, limono-caillouteux (quartzites, schistes, grès...), ou des sols lessivés limono-sableux (en Lorraine belge). Le hêtre est souvent accompagné par le chêne sessile ou le chêne pédonculé, en proportions variables selon l'histoire des peuplements, et parfois par l'érable sycomore (variantes les plus riches). Le sous-bois, lorsqu'il est présent, est surtout constitué de hêtre, avec, dans les variantes les plus riches, le coudrier et le charme. La strate herbacée présente des plages de litière et de polytric en phase d'ombre, des plages de luzule en lumière tamisée (à l'exception des variantes les plus pauvres et/ou dégradées), et des plages de canche flexueuse, de fougère aigle ou éventuellement de myrtille dans les taches ensoleillées. Les groupes d'espèces les mieux représentés sont ceux de la luzule blanche, de la myrtille, de la germandrée et de l'épilobe en épis, avec les groupes de l'anémone, des dryopteris et de la fougère femelle dans les variantes les plus riches et/ou subhumides. Cette hêtraie ne se retrouve que dans le domaine médio-européen et dans la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen (essentiellement dans les vallées de l'Entre-Sambre-et-Meuse).

Sur les substrats siliceux acides (limono-caillouteux, sablo-limoneux, limono-sableux…) du domaine médio-européen.

• Limoneuse : absente
• Condroz : assez rare
• Fagne-Famenne : rare
• Ardenne : fréquente
• Jurassique : fréquente

Forêts dominées par le hêtre, souvent accompagné du chêne sessile, parfois de l'érable sycomore et du charme. Le sous-bois est surtout constitué de hêtre, avec, dans les variantes les plus riches, le coudrier et le charme. La strate herbacée présente des plages de litière et de polytric en phase d'ombre, des plages de luzule en lumière tamisée (à l'exception des variantes les plus pauvres et/ou dégradées) et des plages de canche flexueuse ou cespiteuse, de fougère aigle et éventuellement de myrtille dans les taches ensoleillées.

• =équivalent 41.1111 - Hêtraies à luzule collinéennes des massifs hercyniens occidentaux

- Hêtraies acidophiles atlantiques (G1.62) : Hêtraies acidophiles situées dans le domaine atlantique. Dans les zones de transition entre les deux domaines (une partie de l'Entre-Sambre-et-Meuse), les hêtraies acidophiles peuvent être difficiles à classer en atlantiques ou médio-européennes. Dans ces zones, si le groupe de la luzule blanche est présent dans la hêtraie, celle-ci peut être considérée comme médio-européenne. S'il est absent, le doute subsiste quant à la nature atlantique ou médio-européenne de la hêtraie, et le recours à un code intermédiaire « G1.61-G1.62 » est envisageable.

- Variantes pauvres des hêtraies neutrophiles médio-européennes à mélique (G1.63a) : Hêtraies occupant le même domaine médio-européen, mais sur des sols plus eutrophes. Les groupes d'espèces neutroclines (groupe du lamier) et neutrophiles (groupe de l'aspérule) y sont mieux représentés. Mais dans les variantes les plus pauvres des hêtraies neutrophiles médio-européennes, ces groupes sont moins abondants et la flore se rapproche de celle des variantes riches des hêtraies acidophiles, allant jusqu'à former des formations intermédiaires entre les deux types de hêtraies. En outre, dans certaines conditions géologiques, la variation lithologique permet la co-existence des deux types de hêtraies

Espèces les plus fréquentes :

- ligneux : Fagus sylvatica, Quercus petraea

- herbacées : Luzula luzuloides, Vaccinium myrtillus, Dechampsia flexuosa, Carex pilulifera, Rubus idaeus

- espèces préférentielles des variantes les plus riches et/ou subhumides : Acer pseudoplatanus, Anemone nemorosa, Atrichum undulatum, Dryopteris filix-mas, Milium effusum, Oxalis acetosella, Festuca altissima, Athyrium filix-femina, Lamium galeobdolon, Polygonum verticillatum

- espèces prérentielles des variantes les plus sèches : Leucobryum galucum, Dicranum scoparium


Groupes :

- les mieux représentés : myrtille, luzule, épilobe en épis, germandrée

- groupes préférentiels des variantes les plus riches et/ou subhumides : anémone, dryopteris, fougère femelle

Non pertinent (habitat climacique)

- passage d'engins provoquant un tassement du sol et une modification de la flore lors de l'exploitation forestière
- enrésinement ou régénération naturelle de résineux

- apauvrissement de la richesse spécifique du peuplement (peuplements monospécifiques de hêtre) par l'action du sylviculteur et par pression sélective du gibier

ZDF

Lionel WIBAIL