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931 - Carrière de Bossimé

Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB)

Synonymes :Carrière des Grands Malades
Communes :Namur
Cantonnements DNF :Namur
Surface :12.99 ha
Coordonnées :X Lambert : 189965 - Y Lambert : 128152
Voir la localisation avec la cartographie dynamique
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué.

Intro

Brève description

Cette vaste carrière comprend un secteur avec bâtiments, altéré par des dépôts de cendres volantes, une excavation remblayée et couverte par une friche rudérale, une grande excavation en cours de colonisation végétale et des pierriers étendus, plus ou moins envahis par les ligneux pionniers.Ce site désaffecté depuis 1985 héberge divers éléments biologiques intéressants: nidification régulière du Hibou Grand-duc, reproduction d'au moins 5 espèces d'amphibiens, présence de divers Hyménoptères Aculéates (espèces sabulicoles, espèces hélicicoles) et de Cicindela campestris, abondance de l'orchidée protégée Dactylorhiza fuchsii.

Carto

Régions naturelles

  • E5 - Pays sambro-mosan

Limites administratives

Ancienne(s) commune(s)SurfaceNouvelle(s) commune(s)Province(s)
Lives-sur-Meuse12.99 haNAMURNAMUR

Cantonnements DNF

Cantonnement(s)SurfaceDirection(s)
Namur12.99 haNamur

Mentions dans d'autres inventaires de sites

A compléter

Site classé

Non.Le site jouxte une zone classée vers l'ouest (Roche à l'Argent et bois environnant) en zone forestière.

Propriétaire(s)

Privé(s) Oui  ONG Non  Communes Non  Région Non  Autres publics Non

Espèces

Espèces de valeur patrimoniale

TaxonStatut de protectionListe rougeStatutAnnéeRep*ProtectionSource
Animaux - Vertébrés - Oiseaux
Accipiter gentilisOuiNonRégulier2007Div. obs.
Anthus trivialisOuiNonPrésence2007Div. obs.
Buteo buteoOuiNonRégulier2007Div. obs.
Ciconia nigraOuiOuiZone de nourrissage2008F. Genray et T. Wislet
Columba oenasOuiNonNicheur2007Div. obs.
Corvus monedulaOuiNonNicheur2007Div. obs.
Cuculus canorusOuiOuiRégulier2007Div. obs.
Falco tinnunculusOuiNonNicheur2007Div. obs.
Picus viridisOuiNonRégulier2007Div. obs.
Saxicola rubicolaOuiNonNicheur occasionnel1997J.-P. Jacob
Animaux - Vertébrés - Amphibiens
Alytes obstetricansOuiNonReproduction1997A. Monmart
Bufo bufoOuiNonReproduction1998A. Remacle
Lissotriton helveticusOuiNonreproduction1993P. Hanse
Lissotriton vulgarisOuiNonreproduction1993P. Hanse
Rana temporariaOuiNonReproduction1993P. Hanse
Animaux - Vertébrés - Reptiles
Anguis fragilisOuiNon1997A. Remacle
Zootoca viviparaOuiNonReproduction1997A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes
Leptidea sinapisNonNonAbondant2002CA. Remacle
Melanargia galatheaNonNon2002CA. Remacle
Papilio machaonNonNon1997CA. Remacle
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Carabidés
Cicindela campestrisDispersée1997CA. Remacle
Invertébrés - Insectes - Orthoptères
Oedipoda caerulescensAssez abondant localement2002BA. Remacle
Omocestus rufipes2002A. Remacle
Phaneroptera falcata> 5 ex.2002A. Remacle
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères
Anthidium punctatum2002A. Remacle
Colletes cunicularius2002A. Remacle
Osmia bicolorReproduction1996A. Remacle
Plantes - Plantes supérieures
Centaurium erythraeaPrésent partout2002CA. Remacle
Dactylorhiza fuchsii> 2500 pieds2002BA. Remacle
Epipactis helleborinePeu abondant2002CA. Remacle
Isolepis setaceaOrnières chemin2002A. Remacle
Juncus compressus2002A. Remacle
Lithospermum officinale2002CA. Remacle
Melica ciliata2002A. Remacle
Minuartia hybrida2002A. Remacle
Ophrys apifera1 pied2002A. Remacle
Pyrus pyraster2002A. Remacle
Schoenoplectus lacustrisPeu abondant2007A. Remacle, E. Bisteau

Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 1

Commentaires sur la faune

Oiseaux
Nidification de Bubo bubo depuis une dizaine d'années (obs. C. Rousseau et A. Monmart): ce site est l'un des plus régulièrement occupé de Wallonie, avec un taux de succès des reproductions élevé.
Oiseaux des strates arbustives et arborées dont Emberiza citrinella et Cuculus canorus.
Espèces rupicoles comme Columba aenas et Phoenicurus ochruros.
Nidification (en 1997) d'une espèce vulnérable de la liste rouge: Saxicola torquata (friche du secteur B).

Amphibiens (données A. Remacle 1997-2002):
Alytes obstetricans, Bufo bufo, Rana temporaria, Triturus helveticus, Triturus vulgaris.

Reptiles (données A. Remacle 1997-2002):
Anguis fragilis, Zootoca vivipara.

Odonates (données A. Remacle 1997-2002):
Aeshna cyanea, Anax imperator, Enallagma cyathigerum, Libellula depressa.

Orthoptères (données A. Remacle 1997-2002):
Chorthippus brunneus, Nemobius sylvestris, Oedipoda caerulescens, Omocestus rufipes, Phaneroptera falcata, Tettigonia viridissima.

Lépidoptères (données A. Remacle 1997-2002):
Anthocharis cardamines, Aphantopus hyperantus, Colias crocea, Gonepteryx rhamni, Lasiommata megera, Leptidea sinapis, Lycaena phlaeas, Maniola jurtina, Melanargia galathea, Papilio machaon, Pararge aegeria, Polyommatus icarus, Pyronia tithonus, Vanessa cardui,

- Coléoptères Cicindelinae: population assez dispersée de Cicindela campestris, plus importante au niveau des coulées sableuses.
- Hyménoptères Aculéates: abondance de l'Osmie hélicicole Osmia bicolor, en particulier dans le secteur D. Le site présentant des zones terreuses ou sableuses assez importantes, il héberge diverses espèces fouisseuses, comme l'Andrène strictement sabulicole Andrena barbilabris (secteur C) ou le Sphécide Ammophila sabulosa.

Commentaires sur la flore

Phanérogames (données A. Remacle, 1997-2002 et Tractebel 2003):
Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Acinos arvensis, Agrostis capillaris, Alnus glutinosa, Alnus incana, Alopecurus geniculatus, Angelica sylvestris, Aphanes sp., Arabis hirsuta, Arenaria serpyllifolia, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Arum maculatum, Barbarea vulgaris, Betula pendula, Betula pubescens, Brachypodium sylvaticum, Bromus hordeaceus, Buddleja davidii, Calamagrostis epigejos, Calluna vulgaris, Cardamine hirsuta, Cardamine pratensis, Cardaminopsis arenosa, Carex acuta, Carex demissa, Carex flacca, Carex ovalis, Carex pallescens, Carex pendula, Carex pilulifera, Carex remota, Carex sylvatica, Carlina vulgaris, Carpinus betulus, Centaurium erythraea, Cerastium fontanum, Cirsium palustre, Clematis vitalba, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Cytisus scoparius, Dactylorhiza fuchsii, Daucus carota, Deschampsia cespitosa, Deschampsia flexuosa, Digitalis purpurea, Dipsacus fullonum, Echium vulgare, Eleocharis palustris, Epilobium angustifolium, Epipactis helleborine, Equisetum arvense, Erigeron acer, Erigeron annuus, Erodium cicutarium, Erophila verna, Eupatorium cannabinum, Euphorbia amygdaloides, Fagus sylvatica, Festuca arundinacea, Forsythia sp., Fragaria vesca, Fraxinus excelsior, Galium mollugo, Galium palustre, Geranium molle, Glechoma hederacea, Gnaphalium sylvaticum, Herniaria glabra, Hieracium bauhinii, Hieracium lachenalii, Hieracium murorum, Hieracium pilosella, Hieracium sabaudum, Holcus lanatus, Hypericum perforatum, Hypericum pulchrum, Hypochaeris radicata, Inula conyzae, Isolepis setacea, Juncus articulatus, Juncus bufonius, Juncus compressus, Juncus conglomeratus, Juncus effusus, Juncus inflexus, Juncus tenuis, Lamium purpureum, Larix decidua, Leontodon autumnalis, Leucanthemum vulgare, Lithospermum officinale, Lonicera periclymenum, Lotus corniculatus, Luzula campestris, Lycopus europaeus, Lysimachia nummularia, Lythrum salicaria, Matricaria maritima subsp. inodora, Melica ciliata, Melilotus albus, Melilotus sp., Minuartia hybrida, Myosotis arvensis, Oenothera sp., Ophrys apifera, Origanum vulgare, Pastinaca sativa, Phragmites australis, Picea abies, Picris hieracioides, Pinus sylvestris, Plantago lanceolata, Poa annua, Poa compressa, Populus tremula, Potamogeton natans, Potentilla anserina, Potentilla neumanniana, Prunella vulgaris, Prunus avium, Prunus serotina, Pteridium aquilinum, Pyrus pyraster, Quercus robur, Reseda lutea, Ribes sanguinea, Robinia pseudoacacia, Rosa canina, Rubus sp., Rumex scutatus, Salix caprea, Sanguisorba minor, Saxifraga tridactylites, Schoenoplectus lacustris, Sedum acre, Sedum album, Senecio jacobaea, Senecio erucifolius, Senecio inaequidens, Solidago virgaurea, Sorbus aucuparia, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Trifolium campestre, Trifolium dubium, Trisetum flavescens, Tussilago farfara, Typha latifolia, Urtica dioica, Vaccinium myrtillus, Verbascum nigrum, Veronica officinalis, Viburnum opulus, Vicia tetrasperma, Viola riviniana, Vulpia myuros,

Espèces exotiques

Alnus incana, Buddleja davidii, Erigeron annuus, Hieracium bauhinii, Prunus serotina, Robinia pseudoacacia, Senecio inaequidens,

Conservation

Objectifs de conservation

Ce site forme un ensemble avec les carrières voisines de Lives-sur-Meuse (SGIB 924) et du Bois de Chetoi (SGIB 930) dont il constitue l'élément principal (secteur C surtout). Son intérêt biologique s'accroîtra au fil des années, si l'on veille à y contrôler le développement des ligneux. Cette carrière est un site majeur en Wallonie pour le Hibou Grand-duc qui s'y reproduit régulièrement depuis une dizaine d'années avec un taux de réussite élevé.

Menaces

- Proposition d'implantation d'un CET pour déchets inertes sur une surface de 12 ha. L'installation d'une entreprise de recyclage des déchets (RECYNAM) ne concerne actuellement qu'une petite partie du site.
- Reprise de l'activité extractive par Gralex en bordure du site.
- Dépôts de déchets: notamment accumulation de pneus à l'extrémité orientale du secteur D.
- Boisement spontané dans les parties laissées en l'état.

Recommandations

- Le projet d'implantation du CET devrait (ou aurait dû) tenir compte de l'intérêt biologique des abords supérieurs de l'excavation (secteur D) qui devraient au moins en partie être laissés intacts. Le site présentant un intérêt esthétique évident, le remblayage de la grande excavation pourrait être partiel et conserver le gradin supérieur.
- En cas de reprise de l'activité extractive vers les deux autres sites de Lives-sur-Meuse, la conservation des abords supérieurs vers le nord sera compromise. Il importera dans ce cas de veiller à ce que le projet de réaménagement de la nouvelle exploitation soit compatible avec le développement de la biodiversité, les anciennes carrières de calcaire présentant un potentiel biologique élevé.
- Pour les parties éventuellement laissées en l'état, le boisement spontané devrait être contrôlé.

Plan de gestion

Sans objet.

Accès du public

Accès interdit.

Détails

Description physique

Situation générale: Cette vaste carrière est localisée à 250 m à l'est de l'autoroute E411 (secteur A avec bâtiments), tout près de la sortie 15 de Loyers. L'entrée du site donne sur la rue de Bossimé.
On y a extrait du calcaire viséen.
Description du site: Ce site peut de façon simplifiée être divisé en quatre secteurs principaux.
- Le secteur A, vers le SW, le long de la rue de Bossimé, correspond à l'ancien dépôt non autorisé de Lives-sur-Meuse qui contient notamment des cendres volantes stockées en tas (± 21.000 m3 - rapport d'activité de la SPAQUE, année 1993). Ce secteur fort altéré comprend des bâtiments d'exploitation, des terre-pleins et chemins au sol dammé et à la végétation éparse à nulle, des tas de cendres volantes envahis de jeunes ligneux pionniers et des mousses.
- Le secteur B, vers le SW (au nord du secteur A), correspond à une partie d'excavation qui a été utilisée comme versage et qui est actuellement couverte d'une friche à deux niveaux. Le remblayage de cette cavité a entraîné la disparition de l'étang qui en occupait une partie du fond (ancien étang Joachim, alimenté par le ruisseau de Bossimé). Ce secteur est limité vers le nord par une falaise haute au plus de 15-20 m, à l'aspect très naturel et constituée de rochers séparés par des coulées meubles. Au pied de la falaise, dans la partie basse de la friche (vers le NW), un creux étroit et assez humide montre une végétation plus intéressante qui correspond vraisemblablement à la bordure de l'ancien étang. En bordure de ce secteur se trouvent plusieurs bâtiments en ruine (vers le SW).
- Le secteur C, situé au NE du secteur B, correspond à l'excavation principale creusée en fosse et accessible par une rampe menant sur le palier intermédiaire ou dans le fond. Ce vaste cirque, où la végétation est encore peu développée, présente un attrait esthétique indéniable (aspect naturel de certaines parties de falaise). Les falaises sont irrégulières et présentent plusieurs paliers dont un plus étendu, appelé ici replat intermédiaire; elles montrent des pans subverticaux principalement dans la partie basse. Le sommet des falaises, altéré et diaclasé, se caractérise par de nombreuses poches de dissolution remplies de sable plus ou moins argileux; des rochers émergent à ce niveau entre des coulées meubles de couleur ocre. Une pente de sable peu argileux est visible à l'angle sud-ouest de la cavité, près du secteur B, où elle s'étale sur le replat intermédiaire.
Le vaste replat intermédiaire qui longe l'excavation est terreux/graveleux ou sableux à quelques endroits; certaines parties, plus humides, montrent une végétation plus hygrophile. Une rampe secondaire permet d'atteindre le fond inondé de la cavité. La dénivellation globale entre le fond et le point le plus haut de la falaise est d'environ 70 m.
- Le secteur D, longé et traversé par plusieurs chemins, est en partie visible de l'autoroute; il comprend les abords de l'excavation vers le nord, l'est et le sud-est: vastes pierriers (pierres mêlées de terre et de gravier) formant des buttes plus ou moins allongées et plus ou moins colonisées par de jeunes ligneux pionniers selon les endroits; replats dominant l'excavation vers le nord et l'est, avec de petites zones humides, flaques et ornières à différents endroits, des ronciers et des friches rudérales.
Il faut encore mentionner la présence, entre les secteurs B et C (à droite du chemin menant à l'excavation C), d'une pièce d'eau artificielle (bassin anciennement bétonné d'environ 20 x 30 m) et de plusieurs anciens bâtiments. Cette partie du site est actuellement occupée par l'entreprise de recyclage de déchets inertes Recynam.
Fréquentation du site: La rampe d'accès au secteur C est fermée par une chaîne (panneau à l'entrée: Tir à balles Entrée interdite). Chasse. En mars 1998, présence d'une roulotte de la police assez près de l'entrée du secteur C.
Présence de déchets: Dans le secteur A, dépôts de cendres volantes stockées en tas (± 21.000 m3 - rapport d'activité de la SPAQUE, année 1993); présence de tas d'inertes et de pneus. Dans le secteur B, inertes encore visibles à certains endroits. Le secteur C est propre (1996) hormis la présence de tas de pneus et de restes de clays (peu abondants).
Environnement du site: Bois, sauf vers le sud (terrains agricoles).

Description biologique

Le site a fait l'objet d'une première prospection par A. REMACLE en 1997-1998, suivit par une autre visite en 2002:
Secteur A (secteur prospecté en 1997-98)
Les jeunes ligneux qui y colonisent surtout les tas et les parties aplanies de cendres volantes sont principalement: Betula pendula (dominant), Salix caprea, Buddleja davidii, Fraxinus excelsior, Alnus glutinosa, Corylus avellana, Viburnum opulus, Clematis vitalba, Rubus sp.
A côté d'une strate bryophytique importante sur les tas de cendres, la végétation herbacée est éparse sur les terre-pleins et encore plus dispersée sur les tas: e.a. Arenaria serpyllifolia, Cerastium sp. (annuel), Cerastium fontanum, Hypericum perforatum, Erophila verna, Saxifraga tridactylites, Geranium molle, Senecio inaequidens, Leucanthemum vulgare, Tussilago farfara, Poa annua, Calamagrostis epigejos.
Secteur B (secteur prospecté en 1997-98)
La friche recouvrant l'ancien versage est en voie de colonisation par divers ligneux: Salix caprea (dominant), Buddleja davidii, Prunus avium, Ribes sanguinea, Forsythia sp.,...; dans la bordure plus humide au pied de la falaise: Salix div. sp., Betula pubescens, Betula pendula, Alnus glutinosa, Cornus sanguinea.
La friche comprend, outre d'abondantes mousses et diverses graminées, des plantes pionnières des milieux anthropiques comme Artemisia vulgaris, Tanacetum vulgare, Tussilago farfara, Potentilla anserina, Urtica dioica, Melilotus sp. ainsi que Fragaria vesca, Centaurium erythraea, Glechoma hederacea, Hieracium bauhinii, Senecio erucifolius, Taraxacum sp.,...
Dans le creux plus humide au pied de la falaise poussent Phragmites australis (dispersés), Carex acuta, Galium palustre, Angelica sylvestris, Equisetum arvense, Cardamine pratensis, Urtica dioica et, plus intéressant, de nombreux Dactylorhiza fuchsii (> 220 hampes florales en 1997).
La falaise, peu à peu colonisée par les ligneux (Salix caprea, Betula pendula, Cornus sanguinea, quelques jeunes Picea abies, Clematis vitalba), montre une végétation herbacée composée notamment de Hieracium murorum (abondant), Teucrium scorodonia, Origanum vulgare, Euphorbia amygdaloides, Brachypodium sylvaticum.
Secteur C
Les jeunes ligneux qui commencent à envahir le replat et le fond de cette grande excavation sont principalement Betula pendula, Salix caprea, Buddleja davidii, Crataegus monogyna, Picea abies, Pinus sylvestris, Populus tremula, Carpinus betulus, Cornus sanguinea, Robinia pseudoacacia, Pyrus pyraster (un petit pied).
La strate herbacée, en général discontinue, est composée des espèces suivantes, en plus des bryophytes: Rumex scutatus (peu abondant), Minuartia hybrida, Hypericum perforatum, Cardaminopsis arenosa (assez abondante par endroits), Arabis hirsuta, Erophila verna, Sedum album (en progression), Sedum acre, Saxifraga tridactylites, Fragaria vesca, Aphanes sp., Lotus corniculatus, Trifolium dubium, Oenothera sp., Erodium cicutarium,Daucus carota, Centaurium erythraea, Echium vulgare, Prunella vulgaris, Origanum vulgare, Acinos arvensis, Veronica officinalis, Verbascum nigrum, Galium mollugo, Erigeron annuus (très abondant), Erigeron acer, Hieracium murorum, H. bauhinii, H. lachenalii, Senecio inaequidens, S. erucifolius, Artemisia vulgaris, Taraxacum sp., Leucanthemum vulgare, Carlina vulgaris, Inula conyzae, Picris hieracioides, Poa compressa, Vulpia myuros, Melica ciliata, Bromus hordeaceus, Carex flacca, Dactylorhiza fuchsii (> 1.200 pieds sur le replat intermédiaire du côté du secteur B en 2002). Sur les aires plus humides de ce replat croissent notamment Lycopus europaeus, Alopecurus geniculatus, Phragmites australis, Eleocharis palustris (plusieurs plages), Schoenoplectus lacustris (quelques m2), Carex pendula, Juncus articulatus, J. tenuis, J. compressus, J. bufonius,...
Sur la falaise, les ligneux sont peu abondants: Salix caprea, Betula pendula, Buddleja davidii, Clematis vitalba, Cytisus scoparius; parmi les plantes herbacées: Cardaminopsis arenosa, Teucrium scorodonia, Rumex scutatus,...
Dans le bassin entre les secteurs B et C (berges assez abruptes) croissent notamment quelques petits massifs de Typha latifolia, Potamogeton natans et, plus intéressant, Schoenoplectus lacustris.
Secteur D
Ce secteur jouxte vers le nord une chênaie/hêtraie à Pteridium aquilinum et Vaccinium myrtillus. Les ligneux, plus ou moins denses selon les zones, appartiennent aux espèces suivantes: Salix caprea, Betula pendula, Betula pubescens, Populus tremula, Sorbus aucuparia, Acer pseudoplatanus, Pinus sylvestris, Alnus incana, Robinia pseudoacacia, Corylus avellana, Prunus serotina, Cornus sanguinea, Crataegus monogyna, Rosa canina, Salix sp., Clematis vitalba, Lonicera periclymenum, Cytisus scoparius, etc.
La strate herbacée, discontinue, des replats nord et est, au sol plus ou moins humide selon les endroits, rassemble un spectre d'espèces relativement large incluant plusieurs espèces acidiphiles vers les bordures: Hypericum perforatum, H. pulchrum, Fragaria vesca, Rubus sp, Melilotus albus, Trifolium dubium, Vicia tetrasperma, Daucus carota, Calluna vulgaris (assez abondante dans certaines zones), Centaurium erythraea (abondante), Lithospermum officinale (belle station), Teucrium scorodonia, Origanum vulgare, Prunella vulgaris, Veronica officinalis, Hypochoeris radicata, Leontodon autumnalis, Carlina vulgaris, Hieracium pilosella, H. bauhinii, H. murorum, H. lachenalii, H. sabaudum, Picris hieracioides, Solidago virgaurea, Senecio erucifolius, Inula conyzae, Leucanthemum vulgare, Erigeron acer, E. annuus, Eupatorium cannabinum, Brachypodium sylvaticum, Festuca sp., Deschampsia flexuosa, Poa compressa, Vulpia myuros, Pteridium aquilinum, etc.
Dans les zones plus humides (chemin parallèle à la falaise, flaques, ornières, diverticule), on relève Calluna vulgaris, Lysimachia nummularia, Angelica sylvestris, Lycopus europaeus, Gnaphalium sylvaticum, Cirsium palustre, Juncus effusus, J. conglomeratus, J. inflexus, J. articulatus, J. tenuis, J. bufonius, Isolepis setacea (plusieurs plages de quelques m2), les laîches Carex sylvatica, C. demissa, C. remota, C. pilulifera, C. pallescens, C. ovalis et C. flacca, Deschampsia cespitosa, Holcus lanatus, Dactylorhiza fuchsii (> 70 pieds en 2002), une algue du genre Chara, etc.
La vaste zone des pierriers rassemble principalement diverses espèces de pelouses, prairiales, forestières et pionnières des milieux anthropiques, ainsi que des bryophytes: Arenaria serpyllifolia, Minuartia hybrida, Herniaria glabra (rampes), Barbarea vulgaris, Reseda lutea, Sedum acre et S. album (peu abondants), Fragaria vesca, Potentilla neumanniana (peu abondante), Sanguisorba minor, Lotus corniculatus, Trifolium campestre, T. dubium, Melilotus albus, Epilobium angustifolium, Daucus carota, Pastinaca sativa, Centaurium erythraea, Echium vulgare, Myosotis arvensis, Prunella vulgaris, Teucrium scorodonia, Tussilago farfara, Dipsacus fullonum, Carlina vulgaris, Erigeron acer, Leucanthemum vulgare, Senecio jacobaea, S. erucifolius, Taraxacum sp., Matricaria maritima inodora, Hieracium lachenalii, H. murorum (abondant), Hieracium bauhinii, Inula conyzae, Luzula campestris, Carex pallescens, C. flacca, diverses poacées dont Vulpia myuros, Trisetum flavescens, Arrhenatherum elatius, Festuca arundinacea, Festuca sp., Calamagrostis epigejos, Holcus lanatus, Bromus hordeaceus, Agrostis capillaris, Poa compressa et Brachypodium sylvaticum, les orchidées Dactylorhiza fuchsii (très abondante: > 700 pieds), Ophrys apifera (un pied découvert en 2002 - espèce pionnière des milieux perturbés) et Epipactis helleborine (petits groupes), la fougère-aigle Pteridium aquilinum,...
Une synthèse des données biologiques a été de nouveau réalisée en 2008 (M. BONDUELLE), sur base d'inventaires plus récents:
Excavation actuelle
La zone excavée de l'ancienne carrière de Bossimé se présente comme un vaste cirque, où les paliers d'extraction sont bien marqués, formant plusieurs niveaux. Le sommet des falaises, altéré et diaclasé, se caractérise par de nombreuses poches de dissolution remplies de sable plus ou moins argileux, de couleur ocre, qui alternent avec les rochers émergeant. Les différents paliers présentent, pour leur majeure partie, un substrat graveleux/terreux, parfois sableux, avec par endroit des zones plus humides à mares temporaires ou permanentes. Si au nord et à l'ouest, entre les différents paliers, se rencontrent des falaises abruptes présentant pour certaines un aspect naturel, au sud et à l'est il s'agit plutôt de talus pierreux et d'éboulis souvent abrupts, se prolongeant parfois sur les divers paliers. La zone est en cours de colonisation par la végétation herbacée mais également par la végétation ligneuse pionnière, notamment au niveau des talus et éboulis.
Le palier inférieur, accessible depuis le palier principal, est inondé sur la partie la plus profonde. La partie ouest qui remonte progressivement vers la rampe d'accès n'est quant à elle pas inondée. La végétation, peu développée et dominée par les Orpins et le Saxifrage, est caractéristique des végétations des dalles rocheuses à espèces annuelles et succulentes. Il s'agit d'un habitat prioritaire au sens de la directive 92/43/CE repris sous le code Natura 2000 6110 : Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles du Alysso-Sedion albi. Sur les pourtours, y compris autour de la pièce d'eau, les zones d'éboulis rocheux sont colonisées par de jeunes ligneux (Bouleaux).
Le palier principal, accessible depuis Recynam, présente des faciès très variés.
Au sud, tant la partie sud-est que sud-ouest, il s'agit d'éboulis où la recolonisation ligneuse y est plus marquée et plus ancienne, formant des ourlets boisés à végétation plus acidiphile du Melampyro pratensis-Holcetea mollis.
Sur le côté est, les éboulis sont également nombreux et colonisés par une végétation ligneuse, même si celle-ci est un peu moins développée et diversifiée.
Le replat s'étendant du sud à l'est a un substrat plus terreux que graveleux, permettant le développement d'une friche herbacée plus diversifiée. De plus, se rencontre au sud-est une phragmitaie, entourée de zones plus humides, avec une petite mare permanente, et une végétation hygrophile.
Le vaste replat situé au nord, ainsi que le palier plus étroit situé à l'ouest, à substrat pierreux, présentent une végétation dominée par les espèces annuelles et succulentes sur dalle pierreuse. La zone est cependant en voie de colonisation ligneuse, notamment au niveau des quelques éboulis pierreux situés au pied des falaises. Il faut également souligner la présence remarquable au sud-ouest d'une vaste population d'Orchis tacheté des bois.
Le palier intermédiaire présente une configuration très différente dans la mesure où il s'étire sur une faible largeur à l'est et au nord du palier principal.
Le replat nord présente des milieux similaires à ceux rencontrés précédemment : replats graveleux à végétation rupicole avec début de colonisation ligneuse (essentiellement bouleau), notamment au niveau des quelques zones d'éboulis.
Le replat est présente quant à lui un faciès différent dans la mesure où le flanc est de la carrière est ponctué de nombreuses coulées de sables et argiles ocres tertiaires de couverture et/ou de remplissage de poches karstiques, ainsi que de nombreux éboulements rocheux. Ainsi on n'y rencontre pas de falaise abrupte mais des talus pierreux, entrecoupés de zones d'éboulis et de coulées. Les ligneux, dominés par le bouleau, colonisent progressivement ces milieux. Au niveau du replat s'est installé une végétation de friche herbeuse où se rencontrent par endroits des petites dépressions plus humides.
Le palier supérieur, constitué par raclement des terres arables supérieures mais qui ne semble pas avoir été exploité à proprement parler, fait l'objet d'une recolonisation ligneuse déjà bien développée (Bouleaux et Saules). Au sol, des dalles rocheuses à végétation rupicole alternent avec des pelouses plus développées. L'Orchis tacheté des bois est bien représenté sur l'ensemble de la zone.
Cette zone est séparée des zones forestières au nord et à l'est par un talus de terres remaniées dominé par de jeunes Bouleaux et Saules, mais où le Genêt à balais est bien présent. On rencontre également, à plusieurs endroits le long de ces talus, la Callune (Calluna vulgaris).
Remblais à l'est et au sud-est de la zone excavée
Cette vaste zone a été modelée au cours de l'exploitation de la carrière puisqu'il s'agit de la zone de dépôt des stériles d'exploitation. La majorité de la zone est constituée de pierriers (pierres mêlées de terre et de gravier), plus ou moins grossiers en fonction de la taille des pierres déposées. Ceux-ci forment des buttes, plus ou moins importantes, avec par endroits des talus et des replats moins pierreux et quelques petites dépressions humides.
En fonction de l'activité passée, la colonisation ligneuse des pierriers est plus ou moins avancée, et plus ou moins dense, entrecoupée par de larges zones de friche herbacée à l'emplacement des anciens cheminements et au niveau de certains replats.
En raison de la nature des stériles déposés, notamment la nature des terres de découverture, la zone présente un très large spectre d'espèces comprenant, en plus des espèces calciphiles, des plantes plus acidiphiles.
Les zones colonisées par les ligneux rassemblent ainsi des plantes des pelouses préforestières et ourlets sur sols acides oligotrophes du Melampyro pratensis-Holcetea mollis. Les bouleaux et les saules dominent la végétation ligneuse des différentes buttes et talus. Les talus entourant cette zone à l'est et au sud présentent généralement une colonisation ligneuse spontanée plus dense et plus ancienne, avec dominance du Frêne et de l'Erable sycomore, rappelant des érablières de ravin dégradées.
Les zones plus ouvertes des pierriers et talus rassemblent quant à elles, en plus des plantes des pelouses préforestières du Melampyro pratensis-Holcetea mollis, quelques plantes sur substrat plus basique du Festuco valesiacea-Brometa erecti et du Trifolio medii-Geranietea sanguinei, ainsi que des plantes rudérales, nitrophiles, du Artemisieta vulgaris.
Au sud-est de la zone d'étude et au pied du talus du remblai se rencontre un étang forestier dont l'intérêt reste limité. Il est entouré, eu nord, par une partie du Bois de Fessenne composée d'une chênaie à Bouleaux à sous bois à Fougère aigle.

Monument naturel

Intérêt géologique: non traité.

Monument historique

A compléter

Histoire du site

Occupation du site au 18e siècle:
Occupation du site avant exploitation: bois (au moins pour la plus grande partie du périmètre).
Ancien exploitant:
Matériau(x) extrait(s): calcaire.
Référence DPPGSS: Lives-sur-Meuse n° 2.
Référence fiche ULg (1997): 'Carrière de Loyers (Grands Malades)'.
Référence fiche Inventaire 'Escarpements rocheux': 00000058 (Carrière de Lives-sur-Meuse).
Déroulement de l'exploitation:
Autorisation:
Fin: vers 1985.
Réaffectation prévue (dans autorisation):
Réaffectation effective: dépôts de déchets dans le secteur A voisin de la route; versage ancien dans le secteur B. Le reste a été jusqu'à présent laissé en l'état.

Biblio

Divers

Sources

SABLIERES

Répondants de l'information

A. REMACLE (FUSAGx)
J.-P. JACOB (AVES)