Portail Wallonie.be| Portail Environnement| Fédération Wallonie-Bruxelles

E5.421 - Prairie abandonnée à Reine des prés

Systématique

Code WalEUNIS :E5.421  -  Code EUNIS européen :  E5.421
Nom WalEUNIS complet :Prairie abandonnée à Reine des prés
Nom EUNIS français :Prairie abandonnée à reine des prés.
Nom EUNIS anglais :Transitional tall herb humid meadows.
Phytosociologie :

Alliance du Filipendulion ulmariae Segal 1966.

Niveaux supérieurs :E / E5 / E5.4 / E5.42

Intro

Brève description

Prairies abandonnées à hautes herbes sur des sols humides à très humides, riches en éléments nutritifs et notamment en azote (mais pas fertilisées artificiellement), sur sables, argiles et même tourbe. Le niveau de la nappe phréatique fluctue mais le terrain est rarement inondé sur de longues périodes. On rencontre ces groupements dans les prairies humides abandonnées (anciennement fauchées) du Molinio-Arrhenatheretea, mais aussi le long des fossés et de certains cours d'eau. Ils ne doivent pas être confondus avec les formations « rivulaires » (voir fiche E5.412) situées dans la plaine alluviale des cours d'eau et caractérisé par un sol à horizon non développé (« p » sur les cartes pédologiques) à cause du dépôt d'alluvions.

Localisation en Région wallonne

Tous les districts

  • Limoneuse : Fréquent
  • Condroz : Fréquent
  • Fagne-Famenne : Fréquent
  • Ardenne : Fréquent
  • Jurassique : Fréquent

Ecologie

Physionomie

Végétation d'un aspect abandonné caractérisé par l'importance de hautes hygrophiles (1,5 à plus de 2 mètres) et la présence d'une litière abondante. Les espèces prairiales témoins de leur exploitation récente sont présentes et plus ou moins bien représentées. Le sol peut être humide toute l'année. Dans les stades les plus avancés (abandon depuis plusieurs années), apparition d'espèces ligneuses annonçant le retour progressif à la forêt (aulnes, saules, bouleaux).

Synonymie avec la typologie CORINE

  • #recouvrement partiel 37.25 - Prairies humides de transition à grandes herbes
  • #recouvrement partiel 37.1 - Mégaphorbiaies de basses altitudes (filipendulaies, equisetaies, ...)

Biotopes avec lesquels une confusion est possible

Mégaphorbiaies alluviales à reine des prés (E5.412). Si elles sont fumées et exploitées légèrement (fauche), ces formations évoluent vers le Bromion racemosi ou retournent à l'état de prairie intensive.

CodeNom résumé WalEUNISCommentaires
E2.11aPâtures permanentes intensives
E3.41Prairies de fauche humides
E3.44Végétation herbeuse installée sur des sols compacts
E3.51Prairies humides oligotrophes
E5.41Mégaphorbiaies rivulaires
E5.411Mégaphorbiaies nitrophiles et hygrophiles
E5.412Mégaphorbiaies rivulaires à Reine des prés
E5.42Mégaphorbiaies de prairies humides

Espèces

Filipendula ulmaria, Hypericum tetrapterum, Stachys palustris, Valeriana repens, Angelica sylvestris, Lythrum salicaria, Lysimachia vulgaris, Holcus lanatus, Ranunculus repens, Rumex acetosa, Vicia cracca, Lychnis flos-cuculi, Equisetum palustre, Lotus uliginosus, Juncus effusus (en Gaume, présence de Cirsium oleraceum et en Ardenne de Polygonum bistorta).

Présence de nombreuses espèces (au moins 15) trahissant l'ancienne affectation prairiale avec des recouvrements plus ou moins importants (au moins 60%) notamment: Holcus lanatus, Dactylis glomerata, Poa trivialis, Ranunculus repens, Trifolium repens, Rumex acetosa, Vicia cracca, Lychnis flos-cuculi.

Remarque : le groupement est parfois enrichi par l'abondance de l'une ou l'autre plante plutôt à rattacher aux Phragmitetalia: Carex acutiformis, Phragmites australis, Scirpus sylvaticus, Phalaris arundinacea, Sparganium erectum.

Législation

Conservation

Mesures de gestion favorables

Plusieurs types de gestion sont possibles. Un abandon pur et simple peut parfois être envisagé (intérêt pour l'avifaune notamment). Une fauche tardive occasionnelle (maximum 1x/an) peut cependant être nécessaire pour freiner ou contenir le repeuplement forestier (aulnes, saules). Une fauche trop précoce est défavorable aux principales hautes herbes hygrophiles de l'alliance qui ont un développement estival tardif (notamment Filipendula ulmaria, Lysimachia vulgaris et Lythrum salicaria). Il ne faut cependant pas oublier que c'est aussi la couverture dense des hautes herbes qui freine le développement des ligneux (absence de lumière au niveau du sol). Un pâturage léger en arrière-saison peut aussi être envisagé. Eviter toute forme de drainage et de « rectification » des cours d'eau. Eviter les fumures.

Menaces potentielles

Voir les facteurs anthropiques nécessaires au maintien de l'habitat.

Zone SEP minimale

ZCO

Biblio

Schaminée et al. (1996), Oberdorfer (1978), Rameau (2000), Lambinon et al. (1992), Sougnez & Limbourg (1963), Lebrun (1949), Oberdorfer (1983), Dethioux et al. (1983), De Sloover et al. (1980), Thill (1957), Meriaux (1976), Dethioux & Noirfalise (1984), Frileux (1976), Duvigneaud (1958), Bakker & De Vries (1988), Ellenberg (1996).

Divers

Auteurs des informations

ECOP - DEMNA (JM Couvreur)

Date de mise à jour / relecture de la fiche

2011-02-08

Commentaire de gestion

JM Couvreur: dernières mises à jour de l'info 8/2/2011