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G1.87a - Chênaies acidophiles médio-européennes non thermophiles

Systématique

Code WalEUNIS :G1.87a  -  Code EUNIS européen :  G1.87
Nom WalEUNIS complet :Chênaies acidophiles médio-européennes non thermophiles
Nom EUNIS français :Chênaies acidophiles médio-européennes non thermophiles
Nom EUNIS anglais :Medio-European acidophilous [Quercus] forests
Phytosociologie :

> Luzulo-Quercetum Noirfalise 1984 syn. Quercetum medioeuropaeum Br.-Bl. 1932

Niveaux supérieurs :G / G1 / G1.8 / G1.87

Intro

Brève description

Chênaies appartenant au cycle évolutif des variantes les moins riches des hêtraies naturelles acidophiles médio-européennes (unité G1.61). Il s'agit de chênaies vicariants des chênaies acidophiles atlantiques (G1.82). Dans nos forêts gérées, elles résultent le plus souvent d'un traitement anthropique ayant favorisé le chêne ou d'une ancienne recolonisation forestière de milieux ouverts. Ces chênaies occupent surtout des sols bruns acides limono-caillouteux. Comme mentionné précédemment, il s'agit majoritairement d'habitats appartenenant au cycle évolutif de la hêtraie acidophile, mais leur variante la plus sèche, à [Leucobryum glaucum], peut forment un habitat intermédiaire avec les chênaies thermophiles (G1.87b) climaciques. Le peuplement est dominé par les chênes sessile et/ou pédonculé, parfois accompagnés du hêtre ou des bouleaux. La strate arbustive est peu développée et contient la bourdaine, des recrus de sorbier, de hêtre et le chèvrefeuille ainsi que le coudrier dans les variantes les moins pauvres. Les espèces herbacées et mucinales sont essentiellement acidophiles (groupes de la myrtille, de la germandrée et de la molinie), avec parfois le groupe de l'anémone, et la présence d'éléments des groupes de la fougère femelle, des dryopteris, voire de la reine des prés pour les variantes plus humides. On observe souvent des faciès dominés par une seule espèce ([Deschampsia flexuosa], [Vaccinium myrtillus], [Pteridium aquilinum], [Holcus mollis]...).

Localisation en Région wallonne

Sur sol acide, à drainage variable mais sans hydromorphie excessive, dans le domaine médio-européen.

  • Limoneuse : absente
  • Condroz : fréquente
  • Fagne-Famenne : rare
  • Ardenne : fréquente
  • Jurassique : assez rare ?

Ecologie

Physionomie

Forêts dominées par les chênes indigènes, parfois accompagnés du hêtre et des bouleaux. La strate arbustive est peu développée et peut contenir la bourdaine, le sorbier, le chèvrefeuille, voire le coudrier. Les espèces herbacées et mucinales sont principalement acidophiles, avec, dans les variantes les plus humides, les groupe de la reine des prés, de la fougère femelle et des dryopteris. On observe souvent des faciès dominés par une seule espèce ([Deschampsia flexuosa], [Vaccinium myrtillus], [Pteridium aquilinum], [Holcus mollis]...).

Synonymie avec la typologie CORINE

  • =équivalent 41.571 - Chênaies à luzule

Biotopes avec lesquels une confusion est possible

- Chênaies pédonculées à bouleau pubescent (G1.81) : Forêts climaciques mélangées à bouleau et chêne du domaine médio-européen, présentant une flore relativement semblable à celle des variantes humides des chênaies acidophiles (groupes de la germandrée, de la myrtille, des dryopteris, de la fougère femelle et en particulier de la molinie), mais avec une flore encore plus hydrophile (une meilleure représentations des groupes humides, et parfois la présence du groupe de la sphaigne). Les chênaies pédonculées à bouleau occupent des stations plus humides (argiles blanches et petites terrasses du plateau ardennais) et sont climaciques, mais forment un continuum avec les variantes humides de l'unité G1.87a.

- Chênaies acidophiles atlantiques (G1.82) : Forêts acidophiles présentant une flore essentiellement identique à celle des chênaies acidophiles médio-européennes, mais dans le domaine atlantique. Les chênaies acidophiles de la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen (essentiellement l'Entre-Sambre-et-Meuse) présentent donc un caractère intermédiaire. Dans cette situation, la présence du groupe de la luzule blanche peut confirmer le caractère continental d'une chênaie - son absence n'a a contrario aucune signification et ne permet pas de trancher sur le type forestier en présence.


- Chênaies acidophiles médio-européennes thermophiles (G1.87b) : Chênaies présentant également une flore acidophile, mais situées dans des conditions plus xériques, généralement sur des affleurements schisto-gréseux. Ces forêts sont climaciques et n'appartiennent donc pas à la série évolutive de la hêtraie. La confusion est possible avec les variantes les plus xériques des chênaies non thermophiles (variante à Leucobryum glaucum), mais la flore des chênaies thermophiles de l'unité G1.87b a un caractère thermophile plus prononcé : fréquence du groupe de l'alisier, présence de transgressives des landes et des pleouses sèches, milieux qui peuvent par ailleurs former des mosaïques avec le peuplement. La hauteur des arbres y est par ailleurs plus faible (entre 10 et 15 mètres).

- Variantes pauvres des chênaies-charmaies acidoclines médio-européennes (G1.A1bc) : Forêts ayant une flore assez proche (groupes de la germandrée, de l'anémone, de la luzule blanche) de celle des variantes riches de l'unité G1.87a. Ces dernières s'en distinguent par une meilleure représentation de groupes plus acidophiles (de la myrtille, de la molinie...), et par le faible recouvrement du charme et du groupe de l'anémone et de la stellaire holostée. Les deux habitats forment néanmoins un continuum, et les formes intermédiaires entre eux sont dès lors fréquentes.

CodeNom résumé WalEUNISCommentaires
G1.81Chênaies pédonculées à bouleau
G1.82Chênaies acidophiles atlantiques
G1.87bChênaies acidophiles médio-européennes thermophiles
G1.A1cbChênaies-charmaies subatlantiques acidoclines de substitution de la hêtraie

Habitats de la même série dynamique

CodeNom résumé WalEUNISRelationNom de la sérieCommentaires
G1.61Hêtraies acidophiles médio-européennes
G1.9Forêts avec bouleau, tremble, sorbier des oiseleurs, coudrier ou saule
F3.13Fourrés de colonisation des sols pauvres, acides
F3.14Sarothamnaies
F3.16aFourrés à [Juniperus communis] sur landes
F4.2Landes sèches
E1.7Nardaies

Espèces

Espèces les plus fréquentes :

- ligneux : Quercus petraea, Fagus sylvatica, Sorbus aucuparia, Betula pendula

- herbacées : Vaccinium myrtillus, Deschampsia flexuosa, Lonicera periclymenum, Pteridium aquilinum, Teucrium scorodonia, Polytrichum formosum, Rubus fruticosus

- espèces préférentielles des variantes les plus humides et/ou riches : Acer pseudoplatanus, Deschampsia cespitosa, Oxalis acetosella, Blechnum spicant, Dryopteris carthusiana, Athyrium filix-femina

- espèces préférentielles des variantes les plus sèches : Leucobryum glaucum


Groupes :

- les mieux représentés : germandrée, myrtille

- autres groupes bien représentés : molinie, luzule blanche

- groupes préférentiels des variantes les plus humides et/ou riches : stellaire holostée, fougère femelle, dryopteris, reine des prés

Législation

Directives européennes "Habitats"

RelationCodeNom Natura 2000Commentaires
<est une partie de

Conservation

Mesures de gestion favorables

Gestion forestière favorisant le chêne et sa régénération, surtout si les conditions abiotiques sont favorables au hêtre.

Menaces potentielles

- eutrophisation
- passage d'engins provoquant un tassement du sol lors de l'exploitation forestière
- enrésinement

Divers

Auteurs des informations

Lionel WIBAIL

Date de mise à jour / relecture de la fiche

2011-03-14

Date de la dernière modification de la fiche

2011-03-14