Les avantages et inconvénients de la méthodologieSon inconvénient majeur est qu'elle se base sur une série d'hypothèses telles que le recours à un INA réalisé selon les recommandations d'usage (voir INA), une sex-ratio équilibrée et la comptabilisation de l'essentiel des mortalités. Dans le cas du respect de ces hypothèses, l'approche proposée est non-biaisée mais d'une précision inconnue.
Evolution de la population en fonction du plan de tir L'effet de la gestion (plan de tir) sur l'évolution d'une population (INA) est évalué annuellement , permettant de corriger cette gestion en fonction des objectifs à atteindre. Ces objectifs correspondent à l'heure actuelle à des densités–cibles en fonction de la qualité du milieu (circulaire Plan de tir du DNF). Théoriquement, les estimations de population faites en 2016 sont plus justes que celles réalisées en 2015, puisqu'elles sont nourries d'un historique de données plus long (principe de l' adaptive management ).
Avec une espèce aussi prévisible que le cerf en termes de taux d'accroissement, les risques d'erreur relèvent essentiellement de facteurs externes qui pourraient influencer soit l'INA (variation des conditions d'observation d'une année à l'autre) soit le taux d'accroissement (maladies abortives et/ou importantes mortalités non détectées).
Une grande variabilité de résultats selon les secteursLes densités de population sont très variables selon les secteurs de conseils cynégétiques (CC). Une des difficultés réside dans la délimitation de la superficie concernée par la présence permanente de cerfs. Certains CC sont entièrement peuplés, d'autres le sont partiellement.
| | Certains secteurs de CC sont de dimensions tellement grandes que la densité moyenne qui leur est attribuée masque la grande hétérogénéité dans la distribution de cette espèce, grégaire par essence. Sur les 40 secteurs de CC analysés, on remarque une stabilité de l'INA dans 25 cas (197000 ha), une baisse dans 8 cas (73000 ha) et une augmentation dans 7 cas (54000 ha). Si l'on classe ces secteurs en fonction de leur densité estimée (en 4 quartiles sur base d'une densité croissante, le quartile 1 représentant les densités les plus faibles, le quartile 4 les densités les plus fortes) on remarque que l'essentiel des diminutions de l'INA concerne les secteurs dont la densité est basse. Par contre, les augmentations de l'INA apparaissent indépendamment de la densité (onglet "données sources", tableau 1).
Quelques exemples de tendances Ceux qui sont stables à des niveaux de population élevée sont la plupart des secteurs de Spa-Stavelot-Stoumont, le secteur sud-est de Famenne-Condroz, Anlier Rulles Mellier (ZOC1), le secteur 1 de la Semois, le secteur B de la Croix-Scaille, le Bois St-Jean et le Val de Hoëgne (66000 ha).
Parmi ceux dont la densité est considérée comme faible (quartile 1), ceux qui montrent une baisse apparente des effectifs sont le secteur St-Vith dans les Hautes-Fagnes – Eifel, les secteurs A et C de la Croix-Scaille, le secteur ouest de Famenne-Condroz, le secteur 3 de Spa-Stavelot-Stoumont et Eifel-Sud (42000 ha).
Une densité moyenne de 45 individus/1000 ha Sur l'ensemble de l'aire de distribution du cerf telle que décrite en 2016 (324000 ha), la densité moyenne serait de 45 individus / 1000 ha , ce qui porterait la population sur pied en avril 2016 à une valeur comprise entre 14 et 15.000 individus.
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