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Valorisation des foins après le fauchage tardif des bords de routes

Après le fauchage tardif des bords de routes, chaque valorise les foins en fonction des aspects écologiques, financiers, techniques et d'organisation locaux.

Valorisation des foins

Ramassage de l'herbe coupée et diversité de la flore

Un souci majeur de la gestion écologique des bords de routes est de permettre à un maximum de plantes appartenant à la flore locale de trouver un lieu pour pouvoir germer, fleurir, produire des graines et se maintenir grâce à la dissémination des fruits et graines.

Favoriser les plantes les plus faibles

Pour donner une chance à cette quête de diversité floristique, il faut que les plantes les plus faibles soient compétitives par rapport aux plus fortes. La teneur du sol en azote détermine en partie la croissance des plantes. Sur un sol riche, les plantes à croissance rapide puisent rapidement l'azote. Les orties, les graminées vont  dominer les autres espèces plus rares. Pour contrecarrer cette dominance, il faut enlever les herbes fauchées pour autant que la teneur en phosphore ne dépasse pas 5 mg/100g de sol sec.

Sur les parcelles où l'exportation des foins est pratiquée, on assiste généralement à une augmentation de la diversité botanique et à l'apparition d'un nombre plus important de dicotylédones. En éliminant l'herbe coupée, on enlève de la matière organique dont la décomposition entretient le sol en éléments fertilisants. Cet appauvrissement progressif du sol va surtout affaiblir les plantes à croissance rapide. La diminution de la productivité végétale qui en résulte laisse plus de chance aux plantes moins agressives et entraîne une diminution de la quantité de matériaux à exporter au cours du temps. Ce résultat est très net sur sol sableux.

Destinations des foins évacués

La qualité des foins récoltés détermine la filière de valorisation. Quatre critères sont pris en considération :

  • Le séchage du foin

  • La présence de métaux lourds.

  • La concentration en sels de déneigement.

  • La présence de déchets divers.

Les filières de valorisation de la matière végétale

La mise en centre d'enfouissement technique (CET) des foins récoltés est interdite depuis 2005. (Plan d'Environnement pour le Développement durable et Plan wallon des déchets “Horizon 2010”).

L'utilisation comme fourrage : Le fauchage doit être réalisé à l'aide d'une barre de coupe pour pouvoir ramasser et presser les foins. La qualité des foins est fort variable et dépend :

  • du taux de graminées présentes. Un taux élevé en graminées est une qualité,  ce qui va à l'encontre d'une gestion écologique des bords de routes qui tend à la diversification de la flore et donc à rendre les graminées moins dominantes.

  • de la présence de déchets : morceaux de fil de fer barbelé, canettes, sacs en plastic constituent un danger pour le bétail.

Le compostage. Les foins qui ne sont pas utilisés comme fourrage peuvent être composté. C'est le cas quand le foin comporte trop de terre (hauteur de coupe insuffisante, excès de taupinières). Le compostage doit être réalisée dans des centres agréés par la Région wallonne. L'utilisation des composts produits nécessite l'obtention préalable d'un certificat d'utilisation (Arrêté GW14 juin 2001). En fonction de la qualité, les compostssont destinés à l'utilisation agricole, l'aménagement des espaces publics, la réhabilitation, etc.

La méthanisation. Ce procédé de fermentation permet de produire un gaz riche en méthane susceptible d'être utilisé comme source d'énergie et un digestat résidu de la fermentation. Le digestat, utilisé directement ou après compostage, devra répondre aux mêmes dispositions que le compost.  La mise en chantier de digesteurs nécessite des investissements élevés et une main-d'oeuvre qualifiée.

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