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Vallée de la Lienne - Protection et restauration des forêts alluviales et de pentes & actions sur les cours d'eau

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En collaboration avec le DNF (Cantonnement de Vielsalm) et des propriétaires forestiers, le projet LIFE Vallées ardennaises met en œuvre diverses actions de restauration et de protection des forêts alluviales et de versants dans la vallée de la Lienne et ses affluents. Le gestionnaire des cours d'eau (SPW DCENN District de Liège) mène quant à lui des actions concrètes sur les cours d'eau.

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Achat de terrains & conventions trentenaires

Le projet LIFE dispose de financement permettant l'acquisition de maîtrise foncière, dans le but de restaurer et de protéger les forêts alluviales et de pente qu'on retrouve dans le périmètre du projet. Dans la vallée de la Lienne, le projet LIFE a déjà pu acquérir quelques hectares de parcelles, dont la plupart sont ou étaient auparavant enrésinées. Ces parcelles, difficilement accessibles ou sur terrains peu productifs, sont en général peu intéressantes pour la culture de résineux, donc peu rentables. C'est pourquoi le projet LIFE propose aux propriétaires de ce type de parcelles de les racheter, en vue d'y abandonner la sylviculture résineuse au profit de la forêt feuillue naturelle, d'un grand intérêt écologique.

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Les propriétaires forestiers qui sont intéressés par les actions du projet LIFE et qui souhaitent rester propriétaires de leurs terrains peuvent également collaborer avec le projet LIFE, au moyen d'une convention trentenaire. Celle-ci va permettre de dédier les parcelles concernées à la nature et de garantir une protection de la biodiversité. En contrepartie, le projet LIFE exécute les travaux de restauration au sein de ces parcelles, durant la durée du projet. Plusieurs projets de conventions sont en cours d'élaboration dans le secteur

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Parcelles au bord de la Lienne acquises par le LIFE Vallées ardennaises. Le projet LIFE permettra d'abandonner la sylviculture de résineux en place au profit d'une forêt naturelle feuillue

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Travaux de restauration écologique

Grâce aux propriétaires forestiers qui mettent leurs terrains à disposition du LIFE (via un rachat ou une convention trentenaire), celui-ci dispose ainsi de maitrise foncière sur laquelle des travaux de restauration écologique vont pouvoir être réalisés. Il s'agit principalement de conversion de parcelles dédiées à la sylviculture résineuse en parcelles dédiées à la conservation de la nature (remise en place de forêts feuillues par la régénération naturelle), de coupes de semis résineux au sein des forêts feuillues en place et dans les parcelles désenrésinées ou encore la création de mares connectées au cours d'eau (annexes hydrauliques).

De plus, des plantations d'arbres protégées contre la dent du castor ont été effectuées à certains endroits dans la Réserve naturelle domaniale.

Dans la Réserve naturelle domaniale des Prés de la Lienne, on trouve majoritairement un ensemble de prairies humides, très intéressantes pour leur cortège floristique, entrecoupés de fragments forestiers, tout aussi riches en biodiversité. Au sein de la réserve, la Lienne et ses affluents sont en effet bordés de cordons d'arbres, appelés "cordons rivulaires" ou "ripisylves" faisant partie de l'habitat dénommé "forêt alluviale". À l'échelle européenne, la sauvegarde de cet habitat naturel est considérée comme prioritaire, du fait de son intérêt biologique majeur et de sa raréfaction. Il faut donc mettre en place des actions pour le préserver et le restaurer.

Or, un déficit d'arbres est constaté depuis que le castor a investi la réserve. Le projet LIFE Vallées ardennaises a ainsi effectué en novembre 2022, des plantations de feuillus le long de la Lienne et du ruisseau de la Follerie, sur des tronçons où les cordons rivulaires étaient absents ou lacunaires. 1.215 plants issus de 6 essences différentes ont été plantées :

  • Aulne glutineux
  • Chêne pédonculé
  • Saule (boutures provenant de la Lienne)
  • Sureau noir
  • Aubépine à un style
  • Prunellier

Des protections solides et durables ont été installées pour empêcher les assauts du castor sur les aulnes, chênes et saules. Les aubépines, prunelliers et sureaux, piquants ou de mauvais goût, ne devraient pas subir l'appétit du rongeur semi-aquatique.

Les plants ont été fournis par la pépinière du Département de la Nature et des Forêts de Marche-les-Dames (Namur) et les travaux de plantation et de protection ont été effectués par FREDWOOD (exploitant forestier à Vielsalm).

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Plants le long de la Lienne (1-2-3) et du ruisseau de la Follerie (4), avec protections contre la dent du castor

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Actions sur les cours d'eau

Le gestionnaire des cours d'eau (DCENN) est également associé au projet LIFE Vallées ardennaises et met en œuvre des actions concrètes au niveau des cours d'eau. Il s'agit de 3 actions principales :

  • Aménagement d'un obstacle à la libre circulation des poissons à hauteur de la pêcherie de Pont de Villettes, qui permettra aux poissons de remonter à nouveau librement le cours d'eau ;

  • Restauration du lit mineur du cours d'eau : pas d'action particulière prévue dans la vallée de la Lienne ;

  • Aménagement d'un gué forestier : sur la Lienne, entre Pont de Villettes et Trou-de-Bra. Cette aménagement permettra de limiter un maximum l'apport de sédiments dans le cours d'eau lors des traversées de véhicules (engins agricoles, camions forestiers, etc.) dans le lit de la rivière. En effet, le passage important et répété d'engins agricoles, forestiers et de loisir sur certains gués non aménagés entraîne un apport important de sédiments fins dans les cours d'eau traversés. Ces sédiments fins contribuent au colmatage des fonds caillouteux qui sont le lieu de ponte de nombreux poissons et le lieu de vie de certains macro-invertébrés. Dans le cas précis de ce gué, en plus d'aménagements prévus dans le lit du cours d'eau, le chemin en provenance de la forêt fera également l'objet de travaux de réempierrement pour améliorer son état et diminuer la quantité de boue apportée par les engins qui l'empreintent.

En outre, l'équipe du LIFE réalise également un monitoring sur ce cours d'eau, afin de mesurer sa température tout au long de l'année et analyser l'effet de la température ambiante sur le cours d'eau au fil des saisons et sur plusieurs endroits de nature différente. De plus, une étude permettant de déterminer le taux de colmatage en sédiments fins apportés par la fréquentation du gué est également réalisée.

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Gué de Villettes non aménagé

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