stratgei_logo_CBD.png1993 : Convention des Nations-unies

La Convention des Nations-Unies sur la diversité biologique (CDB), appelée aussi convention de Rio, a été Signée par 150 dirigeants gouvernementaux lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992.  Elle est entrée en vigueur le 29 décembre 1993.
Ses 3 objectifs principaux :

  • La conservation de la diversité biologique ;
  • L'utilisation durable des composantes de la diversité biologique ;
  • Le partage juste et équitable des avantages provenant de l'utilisation de ressources génétiques.

Cette convention a été le catalyseur de la prise de conscience mondiale des nombreux enjeux économiques et sociaux liés à la biodiversité. Elle est dédiée à la promotion du développement durable. Elle reconnaît que la diversité biologique ne concerne pas seulement les plantes, les animaux et les micro-organismes ainsi que leurs écosystèmes – elle concerne aussi les êtres humains et notre besoin de sécurité alimentaire, de médicaments, d’air et d’eau frais, d’abri, et d’un environnement propre et sain dans lequel vivre.

2004 : Countdown 2010

Le COUNTDOWN 2010 est une initiative lancée, en 2001, par l'IUCN pour fédérer les actions nécessaires pour protéger et restaurer la biodiversité dans le cadre de la mise en oeuvre de la Convention internationale de la Biodiversité.

Plus d'une décennie après l'entrée en vigueur de la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 1992, la reconnaissance de la perte de biodiversité a acquis une grande visibilité politique tant au niveau mondial, national et régional. Cela a entraîné en 2001 des engagements ambitieux des responsables politiques de l'Union Européenne en vue de l'année internationale de la biodiversité en 2010.

Alors qu'au niveau mondial, l'objectif est « d'atteindre une réduction significative du taux actuel de perte de biodiversité », celui défini au niveau de l'Union européenne et Pan-européen est encore plus ambitieux pour "mettre un terme à la perte de la biodiversité". Depuis 2007, l'objectif biodiversité 2010 fait partie intégrante des objectifs du Millénaire pour le développement.

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Sur le plan politique, cet engagement représente une rupture radicale des approches précédentes. Pour la première fois, un objectif global de conservation a été adopté plutôt que les objectifs formulés en général ou des mesures spécifiques qui peuvent ou non avoir l'effet souhaité de conservation. Toutefois, compte tenu de la diminution rapide actuelle de la biodiversité, en Europe et dans le monde, de l'intensité des nombreuses activités humaines, l'objectif d'enrayer le déclin de la biodiversité de 2010 aurait du exiger des efforts sans précédents pour adapter nos activités aux besoins des systèmes naturels.

L'initiative a été clôturée en 2010 à Nagoya par le constat de la non-atteinte des objectifs ambitieux malgré une large mobilisation de nombreux acteurs. Le Plan stratégique et les objectifs d'Aichi et la Stratégie européenne Biodiversité 2020 assurent le relai de l'initiative de départ.

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2010 : Protocole de Nagoya

La Convention des Nations-Unies sur la diversité biologique (CDB)  a débouché sur des traités internationaux majeurs tel le Protocole de Nagoya . Il a été adopté lors de la conférence de Nagoya de 2010 sur la biodiversité (COP 10).

Il se concentre sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.

 

2010 : Plan stratégique pour la biodiversité biologique 2011-2020

L'initiative du Countdown 2010  a démontré la difficulté d'atteindre des objectifs ambitieux de réduction de l'érosion de la biodiversité. C'est dans ce contexte que les Parties à la Convention sur la diversité biologique, en 2010 à Nagoya, au Japon, ont adopté le Plan stratégique pour la biodiversité 2011-2020. Reconnaissant le besoin urgent d'agir, l'Assemblée générale des Nations Unies a également déclaré 2011-2020 la Décennie des Nations unies pour la biodiversité.

Le plan stratégique pour la biodiversité 2011 - 2020 vise à inspirer des grandes actions en soutien à la biodiversité. Il comprend une vision partagée, une mission, des buts stratégiques et 20 objectifs ambitieux mais réalisables, nommés « Objectifs d'Aichi ». Le Plan stratégique sert de cadre flexible pour la mise en place d'objectifs nationaux et régionaux et favorise la mise en œuvre cohérente et efficace des trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique.

Malgré leur importance fondamentale, aucun objectif d'Aîchi n'a été atteint.

Un résultat atteint :  L’accord pour la création de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

 

2022 : Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal

Le Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal est adopté en décembre 2022 lors de la COP 15 de la Convention on Biological Diversity . Il vise à stopper et inverser la perte de nature. Ce cadre comporte plusieurs cibles mondiales à atteindre à l’horizon 2030 et au-delà en vue de la protection et de l’utilisation durable de la biodiversité. Il donne les lignes directrices et le niveau d'ambition pour toutes les actions liées à la biodiversité.

Il couvre l'ensemble de la superficie de la planète et prévoit notamment :

  • « Que d'ici 2030, au moins 30% des terres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines (...) sont protégées » ;
  • La restauration de 30% des écosystèmes dégradés ;
  • De stopper l'extinction des espèces ;
  • De favoriser reconstitution et conservation des espèces sauvages ;
  • Une utilisation durable des espèces sauvages (pêche, chasse, cueillette, abattage etc.).

Ce cadre s'adresse aussi bien aux secteurs publics qu'aux secteurs privés. Ainsi, il est prévu par exemple :

  • D'intégrer ces éléments dans les politiques sectorielles (commerce, agriculture, tourisme etc...) ;
  • De réduire impacts négatifs des grandes entreprises et des institutions financières au long de leurs chaînes de valeur ;
  • De fournir les informations nécessaires aux consommateurs afin que ceux-ci puissent poser des choix durables ;
  • De réduire l'empreinte écologique globale.

L'objectif est également de mettre en place des mesures ayant un impact sur notre territoire mais aussi sur la biodiversité mondiale. En effet, la distance qui sépare le consommateur du lieu de production est la plupart du temps importante ce qui invisibilise les impacts environnementaux, mais aussi sociaux et économiques pour les consommateurs et les populations locales. Outre ces mesures de terrain, des dispositions de suivi sont également mises en œuvre tels que des suivis de l'état de la biodiversité et des évaluations.

L’ambition de la Commission : d'ici à 2050, restaurer, protéger et rendre résilients tous les écosystèmes dans le monde.