Le suivi du chevreuil
Le chevreuil (Capreolus capreolus) est présente sur l’ensemble de la Wallonie. C’est le seul grand gibier actuellement renseigné dans les statistiques de chasse de tous les conseils cynégétiques wallons. A l’exception de quelques plans de tir contractuels dans l’est de la région, il n’est soumis à aucun plan de tir régional.
Le tableau de chasse
A l’échelle régionale, la seule statistique dont on dispose pour le chevreuil est le nombre d’individus comptabilisés au tableau de chasse. Depuis 2015, les conseils cynégétiques sont tenus de centraliser leurs résultats de chasse pour toutes les espèces autorisées y compris le chevreuil. Sur de longues séries temporelles, cela permet d’apprécier son évolution démographique et géographique.
Les performances physiques des chevreuils varient en fonction des ressources alimentaires et de la compétition inter et intra-spécifique. En l’absence de cerfs, ses performances physiques sont affectées par sa propre densité de population. Certains paramètres comme le succès reproducteur des femelles adultes ainsi que la masse corporelle ou la longueur des mâchoires des juvéniles (< 1an) varient alors selon la densité de population (densité-dépendance).
Ces paramètres ou "indicateurs de changement écologiques" peuvent être collectés en saison de chasse et servir d’indices de performance physique, révélateurs d’un éventuel déséquilibre provoqué par une surdensité. Ils peuvent donc être utilisés pour améliorer la gestion.
En Wallonie, le recours à ces indicateurs est limité à certains territoires pilotes, comme les Chasses de la Couronne.
© Dan Steenhaut
Pour déterminer l'âge d'un individu, consulter les plaquettes de détermination de l'âge :
L'indice kilométrique
Le dénombrement exhaustif d’une population de chevreuils n’est pas possible. Le suivi de l’abondance d’une population est réalisé sur base de méthodes indiciaires. L’indice kilométrique (pédestre – IKP, ou en véhicule – IKV) est réalisé à la sortie de l’hiver et au crépuscule ou à l’aube sur des parcours prédéfinis afin d’établir une tendance populationnelle. Espèce territoriale, répartie de manière homogène dans l’espace, le chevreuil est une espèce qui convient bien à ce type d’indicateur.
En l’absence de plan de gestion, l’IK est mis en œuvre sur certains territoires pilotes uniquement, alors qu’il est simple à mettre en œuvre. En 2008, un IK coordonné sur l’ensemble du massif de la Forêt de Soignes (sur les 3 régions) permet de suivre l’évolution des chevreuils et a mis en évidence une chute significative de la population en 2013.
A l’échelle de l’aire de distribution du cerf, l’Indice nocturne d’abondance (INA) destiné au suivi du cerf, peut également renseigner l’évolution du chevreuil, très bien détectée par la lumière des phares, même si cette méthode n’est validée scientifiquement que pour le cerf.
Les pièges photographiques
Cette technologie s’est largement démocratisée ces dernières années permettant le suivi de population sur de vastes zones. Les données collectées en Wallonie par le Service Public de Wallonie (SPW) sont partagées et contribuent à différentes publications.
© Philippe Moës
Le suivi individuel
Le marquage de chevreuils est réalisé de manière opportuniste. La plupart des captures sont réalisées par les agents du Département de la Nature et des Forêts sur des faons gîtés au sol, dans les semaines qui suivent la mise-bas. Quelques marquages d’adultes à l’aide de colliers émetteurs ont été réalisés lors des captures de cerfs par panneautage (filets verticaux) sur les deux territoires des Chasses de la Couronne.
Le suivi sanitaire
Le suivi sanitaire est mené en collaboration avec l'Université de Liège.
Pour en savoir plus sur ce suivi, rendez-vous sur
- le site sur la santé de la faune
- les rapports de la convention passée entre le SPW et l'Université de Liège.
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