La perdrix grise (Perdrix perdrix) décline en Wallonie, comme partout ailleurs en Europe. L’espèce est classée « en danger » sur la Liste Rouge des espèces menacées.

Elle reste néanmoins dans la liste des espèces gibier actuellement. D’un côté, la chasse peut constituer une cause aggravante du mauvais état de conservation de la perdrix, de l’autre, l’intérêt porté à l’espèce est extrêmement précieux. La motivation de certains chasseurs pour améliorer l’habitat et réguler les prédateurs est déterminante.

Le plan de gestion de la perdrix grise

Dans le cadre de la Directive « Oiseaux », il revient au Service public de Wallonie (SPW) de fixer le cadre pour que la pratique de la chasse respecte « les principes d’une utilisation raisonnée » et de se donner les moyens pour vérifier que c’est effectivement le cas.

Ce sont les deux grands objectifs des « plans de gestion » de la perdrix grise instaurés par la loi depuis 2021.

Les plans de gestion instaurent une série d’obligations aux chasseurs. La première et la plus importante est de dénombrer les populations de perdrix au printemps. Le SPW  :

  • reçoit et analyse les données, depuis 2021 ;
  • a mis en œuvre ses propres comptages à partir de 2023. Les premiers résultats ont fait l’objet d’une publication en 2024.

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© Léon Bourdouxhe

Les techniques de comptage

Il existe plusieurs méthodes possibles pour compter les perdrix, mais seules les suivantes sont validées scientifiquement et généralisables :

  • la battue à blanc, considérée comme étant la méthode de référence ;
  • le comptage au chant, avec « repasse » ;
  • et l’observation en continu.

Ces méthodes, sont décrites dans une note technique élaborée par le SPW pour accompagner les chasseurs dans la mise en œuvre du plan de gestion de la perdrix. Cette note apporte également un éclairage scientifique sur l’ensemble des autres obligations qui incombent aux chasseurs dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion de la perdrix.

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Publications

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Estimation des populations de perdrix en Wallonie

Depuis plus de 30 ans, la perdrix grise connaît un déclin marqué en Wallonie, au point d’être classée espèce en danger par l’UICN. Pour mieux gérer cette espèce, la Wallonie a lancé en 2021 des plans de gestion incluant des estimations de population. En 2023 et 2024, le SPW-ARNE a mené des comptages standardisés par « repasse » sur des points fixes, avec plusieurs répétitions pour améliorer la détection.

Les résultats montrent une densité moyenne de 2,6 à 2,7 couples/km² dans les zones les plus favorables, soit environ 3.417 couples sur 120.000 ha. Ces chiffres sont cohérents avec ceux d’autres régions européennes. En comparaison, les estimations des chasseurs sont plus élevées (près de 10.000 couples), mais sur une surface bien plus vaste et avec des méthodes parfois moins rigoureuses.

L’étude conclut que la méthode de comptage à la repasse est fiable et pourrait devenir un outil clé pour le suivi de l’espèce, à condition de valider certaines hypothèses (rayon de détection, répartition spatiale).
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