Emergence du concept de Service écosystémique
L’objectif était de mettre en lumière les liens de dépendance entre le développement humain et la biosphère, afin qu’ils soient pleinement intégrés dans les processus de décision. Il s’agissait également de promouvoir une gouvernance des écosystèmes capable de garantir la pérennité de leur contribution essentielle au bien-être humain.
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Prise de conscience et mobilisation
Devant les problèmes de surexploitation des ressources naturelles, de l'augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles et de leurs impacts multiples sur la sécurité et la qualité de la vie de nombreuses populations, plusieurs initiatives internationales ont été lancées pour favoriser une prise de conscience et mettre en œuvre des politiques plus équilibrées.
Convention de la Biodiversité (CBD)
Entrée en vigueur le 29 décembre 1993, la " Convention de Rio " a marqué une prise de conscience mondiale des enjeux liés à la biodiversité, avec trois objectifs :
- La conservation de la diversité biologique;
- L'utilisation durable des composantes de la diversité biologique;
- Le partage juste et équitable des avantages provenant de l'utilisation de ressources génétiques.
Elle a conduit à l’initiative Countdown 2010, puis au Plan stratégique 2011-2020 et aux Objectifs d’Aichi. Ces derniers intègrent des engagements forts concernant les services écosystémiques.
Millenium Ecosystem Assessment (MEA)
L'approche des services écosystémiques a été popularisée par lancé en 2000 par l' UNEP et publié en 2005 dans le cadre des Objectifs du Millénaire (ONU) .
Le "Millenium Ecosystem Assessment (MEA)", lancé en 2000 et publié en 2005, a systématisé et standardisé l’approche des services écosystémiques en les définissant comme des bénéfices essentiels pour le bien-être humain. les rapports du MEA 2005 évaluent scientifiquement la dégradation mondiale des écosystèmes et souligné leur rôle vital dans la production de ressources (eau, nourriture,...), la régulation du climat et la stabilité sociale. Ce projet a standardisé l’évaluation des écosystèmes et encouragé leur gestion durable.
The Economics of Ecosystems and Biodiversity (TEEB)
TEEB est une initiative internationale lancée en 2007 pour mettre en avant les bénéfices économiques de la biodiversité. Elle est à la base du développement d'une comptabilité de la valeur du patrimoine naturel .
Cette initiative veut attirer l'attention sur les avantages économiques de la biodiversité en prenant encompte le coût croissant des pertes de biodiversité et la dégradation des écosystèmes. TEEB est destiné à aider les décideurs en révélant, démontrant et capturant les valeurs des services assurés par la biodiversité et les écosystèmes.
TEEB a notamment démontré le coût de l'inaction politique (COPI), c'est-à-dire les coûts croissants et capitalisés de ne pas agir de suite pour des mesures qu'on devra inévitablement mettre en oeuvre.
Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES)
la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), joue un rôle analogue à celle du GIEC/IPCC sur le changement climatique.
Lancée par l'ONU en 2012, la plateforme IPBES vise à renforcer le lien entre science et politique pour une meilleure gestion de la biodiversité. Elle évalue et synthétise les connaissances mondiales sur les relations entre biodiversité, services écosystémiques et bien-être humain. Comparable au Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (IPGIEC /IPCC), elle soutient les pays émergents et encourage les accords multilatéraux.